LOL, c'est du sérieux

Un historique de toutes nos réunions

Table des matières

mercredi 8 avril 2015

La voix du secrétaire (Jean)

Présents à la réunion, en fonction de la disposition autour de la table :

Sylvain,
Sébastien,
moi,
Laurent (B),
Richard,
Théo,
et Stéphane.

Nous avons mangé des salades aux lardons, ou au poulet et curry, des jarrets de porc, de l'agneau, de la purée avec du comté, avec du cantal ou nature, du pain perdu, du fromage blanc à la confiture, des profiterolles. Nous avons bu de la bière (Gallia, Page 24 et Kilkenny), de la vodka, du Ricard et de la limonade.

Nous avons parlé de Perl, Internet informatique et points divers.

Perl

L'avant-veille, c'était la réunion IRC de l'association. Mais c'était aussi un jour férié, le lundi de Pâques. Donc Sébastien, habitué à se connecter sur IRC après une journée de travail, a oublié cette réunion. Il n'était pas le seul. Nous n'étions que trois participants à cette réunion IRC. Et il n'y avait pas d'ordre du jour préalable. La réunion fut donc assez « creuse ».
Comme je l'ai dit précédemment, j'utilise la « méthode 404 » pour savoir si le site des Journées Perl ou de YAPC::Europe est ouvert au public. C'est ainsi que cette fois-ci j'étais le premier à m'inscrire aux Journées Perl, à la grande surprise de Laurent qui croyait l'être.
Nous avons parlé des identifiants dans la base de données ACT. Comme Sylvain a été le principal auteur de la partie dynamique du site de YAPC::Europe-2003 (Paris) et que ce site dynamique a servi de fondation pour ACT, Sylvain croyait avoir un identifiant égal à 1 ou très proche. En fait non, car ACT a repris le code du site de YAPC::Europe-2003, mais pas le contenu de la base de données. Signalons que vous pouvez voir l'identifiant d'un utilisateur en demandant à rechercher des utilisateurs et en cliquant sur un nom d'utilisateur. L'adresse web se termine alors par l'identifiant numérique de l'utilisateur.
Je rappelle la réflexion de Nicholas Clark, un peu dans la même veine, un soir au restaurant à Kyiv. Il expliquait à ses compagnons de table qu'il avait participé aux Journées Perl 2004 et que par conséquent, il avait un identifiant assez faible, contrairement aux autres participants de la conférence YAPC::Europe-2013. Mais, avait-il ajouté, il y avait deux personnes autour de la table qui avaient un numéro encore plus faible que le sien. Et il m'avait désigné ainsi que Sébastien.
À propos des Journées Perl, nous avons parlé des films sur YouTube, en particulier des films d'un autre Sébastien. Sébastien D (ne pas confondre avec Sébastien D) a pour habitude de filmer des séquences courtes un peu n'importe où, de les assembler et de diffuser le résultat sur YouTube. L'ennuyeux, c'est qu'il donne un titre qui a parfois un rapport lointain avec le contenu de la vidéo. Par exemple, il avait filmé et assemblé des séquences lors de son séjour à Nancy en juin 2013 et avait appelé cela « Journées Perl 2013 ». Et quand quelqu'un cherchait les Journées Perl sur YouTube, le premier choix proposé était cette vidéo de Sébastien D au lieu des exposés filmés avec la caméra de l'association et montés par Laurent.

Internet

Nous avons parlé du site d'humour noir Darwin Awards. Ce site prétend que la bêtise humaine est déterminée par un gène et il rend hommage à ceux qui contribuent à diminuer la fréquence de ce prétendu gène dans la population humaine. En d'autres termes, pour devenir un lauréat des Darwin Awards, il faut commettre une grosse bêtise ou adopter un comportement manifestement imprudent, dont la conséquence est :
-- soit son propre décès,
-- soit (ce que Sébastien ignorait), l'élimination de toute possibilité d'avoir une descendance future.
Cela a déjà été dit, mais cela fait du bien de le redire. FaceBook n'est pas le réseau social pour les « djeun's ». Certes, ils sont inscrits sur FaceBook, mais c'est pour donner le change à leurs parents également inscrits. Leur activité réelle, il la décrivent sur d'autres sites moins connus du grand public, comme Snap Chat. C'est d'ailleurs la raison pour laquelle FaceBook a racheté Snap Chat. C'est pour récupérer toute cette population qui échappait à leur data mining.
Et à part Snap Chat et Twitter, sur quels réseaux sociaux les « djeun's » se réunissent-ils ? L'un des participants à la réunion a suggéré Copains d'Avant. Les autres ont rigolé.
Le jeu préféré de Laurent en ce moment, c'est « LOL ». Non, rien à voir avec « MDR ». Au bout d'un certain temps, j'ai réussi à comprendre que « LOL » signifiait League of Legends. C'est un jeu gratuit, mais pour lequel on peut participer financièrement. Et effectivement, le financement volontaire a l'air de fonctionner. Laurent, Sébastien et un habitué du Maldoror étranger aux Mongueurs nous ont décrit les mécanismes de ce jeu. Je ne les reprendrai pas la description de ces mécanismes, je ne les ai pas retenus suffisamment précisément. J'ai retenu que ce jeu se jouait par équipes de 5, au choix cinq humains contre cinq autres humains, ou alors cinq humains contre cinq IA (programmes d'intelligence artificielle au cas où vous n'auriez pas deviné). Alors qu'une partie humains contre IA démarre rapidement après avoir été lancée, ce n'est pas le cas des parties humains contre humains. Il faut parfois attendre un quart d'heure entre le moment où le premier joueur lance la partie et le moment où il y a suffisamment de joueurs pour que la partie démarre.
Le succès de « LOL » est tel que les parts de marché de « WOW » se réduisent. Alors qu'à une époque World of Warcraft était de loin le jeu MMO (massivement multi-joueur, en ligne) le plus joué, avec dans les 15 millions de joueurs, l'effectif a baissé, puis s'est remis à augmenter avec l'annonce d'une extension, puis est de nouveau descendu.
Une tendance inquiétant se fait jour chez les joueurs en ligne. De temps en temps, quand un joueur est en mauvaise posture dans une partie, il décide de téléphoner anonymement aux forces de l'ordre pour leur annoncer une prise d'otage, une tentative de meurtre ou autre, pour déclencher une intervention des SWAT chez un joueur adverse et faire perdre ainsi la partie en cours à cet autre joueur. Le fait que cette intervention produise aussi des dégâts matériels et des blessures psychologiques, voire également physiques, ne semble pas poser de problème au mauvais joueur. Lorsque le mauvais joueur est identifié, il encourt des peines judiciaires, éventuellement de la prison. C'est triste d'en arriver là, mais que faire d'autre ?
Sébastien évoque FreeBSD Girl, ou Randy Harper pour l'état-civil. Comme son surnom l'indique, c'est une informaticienne qui participe au développement de FreeBSD. De plus, elle suit certains forums de gamers pour détecter les dérives et, quand elle constate qu'une discussion tourne mal, elle prévient les forces de l'ordre qu'il risque d'y avoir du swatting. De la sorte, l'escouade de SWAT se rend quand même sur place, mais sans automatiquement défoncer les portes et mettre en joue toutes les personnes du lieu.
Randy Harper a développé également un logiciel pour bloquer les « gros lourds » sur Twitter. Ce logiciel était à l'origine écrit en Perl puis a été réécrit en Ruby. Certains « gros lourds » ne comprennent pas comment elle a pu écrire un tel logiciel en si peu de lignes.

Informatique

Compte tenu de son domaine d'activité, Sébastien connaît la structure de la numérotation des téléphones en France. Il a eu l'occasion de prendre connaissance du plan de numérotation italien, rédigé en italien (alors qu'il ne connaît pas cette langue). Pour la France, le plan de numérotation donne entre autres la « ZNE », la zone de numérotation élémentaire. J'ai retenu que cette zone servait notamment pour déterminer si une personne sur le point de déménager pouvait demander le portage du numéro vers son nouveau domicile.
Il a été question d'une boîte qui avait des grosses factures de téléphone. C'était dû aux appels aux numéros en 08xx, pas ceux en 0800 et 0810, qui sont gratuits ou très bon marché, mais ceux en 0825 ou plus, qui coûtent cher, très cher. Il était impossible de bloquer tous les numéros à tarification élevée, certains étaient indispensables, comme ceux pour réserver des tickets de train ou d'avion. La démarche adoptée a donc consisté à regarder mois après mois le top 10 des numéros appelés. Une fois la liste établie, le responsable essayait chacun de ces numéros. Si c'était un numéro pour préparer les déplacements professionnels, le numéro était placé dans la liste blanche. Si c'était un numéro pour avoir l'horoscope du jour, le numéro était placé dans la liste noire. Et le mois suivant, on recommençait avec les numéros de la nouvelle liste du top 10.
En fait, malgré cette mesure de blocage des numéros, la personne appelant chaque matin pour avoir son horoscope aurait pu continuer à l'avoir. Comme nous l'apprend Sébastien chaque numéro « SVA » (service à valeur ajoutée) en 08xx correspond à un numéro « GEO » (géographique, 01xx à 05xx) et le blocage du numéro SVA ne se répercute pas sur le numéro GEO. Donc, il aurait été possible d'appeler le numéro GEO pour continuer à connaître l'horoscope du jour, à des tarifs moins élevés et sans se faire remarquer dans le top 10. Mais encore faut-il que la personne qui s'intéresse à son horoscope comprennne le fonctionnement du réseau téléphonique...
En passant maintenant aux téléphones portables, Richard nous raconte qu'il a fait une expérience sur la diffusion des SMS. Lors d'une réunion de famille, une personne a envoyé un SMS à tous ceux qui étaient présents. Chacun a rapidement reçu son SMS, sauf Richard qui a dû attendre une demi-heure.
Laurent mentionne une annonce récente selon laquelle la 4G est disponible partout sur la ligne A du RER. Il a essayé d'utiliser les SMS à la station Nation et il n'a pas réussi. Sébastien lui répond que les SMS sont traités par la 1G.
Sébastien nous fait remarquer qu'il y a une différence importante entre la téléphonie mobile et Internet. Les routeurs et passerelles fonctionnent en « ressources illimitées » tandis que le téléphone mobile fonctionne en « ressources limitées ». En d'autres termes, un routeur Internet peut accepter un nombre quelconque de connexions et transmettra les paquets IP à tous les postes connectés. Le débit ne sera pas très élevé, mais tout le monde sera accepté. À l'inverse, une station de téléphone mobile peut traiter un nombre déterminé de téléphones, typiquement 32 postes. Et le trente-troisième sera refusé. C'est pour cela et non pour des problème de portée que la densité des stations de téléphone mobile est plus importante en zone urbaine qu'en zone rurale.
Nous avons brièvement mentionné aussi les téléphones par satellite. En raison de la tarification élevée du service, les téléphones par satellite utilisent des modes de compression performants. Nous avons même comparé cela (abusivement ?) à une transcription de la voix en SMS avant envoi depuis le téléphone vers le satellite.

Divers

Il arrive à Laurent de regarder attentivement l'étiquette de la bouteille de bière qu'il consomme. Cette fois-ci, en lisant la bouteille de la bière Gallia, il a découvert que l'amertume des bières possède une échelle de mesure, l'EBU. Hélas, j'ai oublié la valeur en EBU de sa bière. En cherchant ce que le web avait à nous apprendre sur cette unité, nous avons découvert une autre mesure, voisine mais différente, l'IBU.
Dans le même ordre d'idée, je connaissais l'échelle de Scoville, qui mesure le piquant des piments. J'ai dit en réunion que les piments d'Espelette devaient se trouver au niveau 50 à 70 sur l'échelle de Scoville, ou peut-être avec un niveau à trois chiffres. Je me suis trompé, les sources donnent une plage de valeurs de 1500 à 2500. Mais ce n'est pas grand-chose à côté de ces piments qui ont une valeur à 5 chiffres, voire 6, sur l'échelle de Scoville.
Plus tard, nous avons parlé du chauffage des appartements. Richard raconte que dans un appartement qu'il a occupé il y a quelques années, l'installation du chauffage était mal faite et que les tuyaux n'étaient pas isolés. Donc, lorsque son voisin ouvrait son radiateur pour chauffer son appartement, l'eau chaude circulait aussi dans l'appartement de Richard et le chauffait. Richard était habitué à garder la fenêtre ouverte en toute saison, y compris en hiver.
Sur la demande de Sylvain, Laurent a parlé de sa maison, mais pour une fois, il n'était pas question de chats. Il a simplement parlé de sa pelouse (environ 40 m²) et de sa tondeuse (sur coussin d'air, avec des lames courtes, mais qui malgré cela font le boulot qu'on en attend).
Laurent a remarqué sur le comptoir du Maldoror le nouveau CD d'un artiste dont il avait déjà écouté le premier CD. Sébastien ne connaît pas, mais Laurent, qui est au courant des goûts musicaux de Sébastien, pense qu'il n'aimerait pas. Laurent a comparé le style des airs au générique de Cosmocats.
Stéphane a mentionné l'arrestation aux États-Unis d'un terroriste. Cet individu était allé dans une mosquée pour dire qu'il était prêt à exécuter une opération terroriste. Les responsables de la mosquée l'avaient éconduit. Ensuite, l'individu avait été repéré par le FBI qui avait monté une fausse cellule terroriste pour le prendre en charge, l'entraîner et finalement, au moment où le nombre de chefs d'accusation était suffisamment important, pour l'arrêter et l'incarcérer. Pour Stéphane, cette arrestation est abusive, puisque tout ce qu'il a fait, il l'a fait sous l'incitation et sous le contrôle du FBI. Laurent essaie de regarder le problème sous d'autres angles. L'opération du FBI a permis de neutraliser ce terroriste avant qu'il puisse avoir la possibilité de commettre un attentat. Cette opération a donc permis d'économiser des vies innocentes. Est-ce préférable de faire comme le suggère Stéphane, c'est-à-dire d'appliquer le bénéfice du doute à cet individu qui n'est pas terroriste et de le laisser dans la nature sans le contrôler ? Laurent reconnaît que la question est complexe et qu'il n'a pas de solution toute faire à proposer.
Sylvain est en train de lire un numéro de la revue Conflits. Cela l'amène à s'intéresser à un sujet très méconnu, la guerre du Haut Karabagh (qui apparaît également sous l'appellation « Nagorno-Karabakh »). Comme cette région n'a pas de pétrole ni de ressources minières, aucune nation de premier rang n'y possède des intérêts et donc personne ne s'en occupe à part les belligérants et la Russie.
Il a été question également du conflit en Syrie. Compte tenu de la proximité des champs de pétrole de la péninsule arabique, les grandes puissances s'y intéressent beaucoup plus. De plus, pour la Russie, le contrôle de la Syrie pourrait faciliter sa présence en Méditerranée.
Et il y a d'autres conflits qui impliquent la Russie : le conflit en Ukraine, ainsi que le conflit en Transnistrie (dont Sébastien a déjà parlé lors d'une réunion précédente). Dans les deux cas, la Russie a des intérêts stratégiques importants : la Crimée avec notamment le port de Sébastopol dans le premier cas, et deux bases militaires dans le second cas. Mais comme en Syrie, ces conflits traînent en longueur, car tant qu'ils ne sont pas résolus, ils peuvent servir à la Russie, qui peut les utiliser pour influencer la négociation sur d'autres questions de politique étrangère.