Frameworks, linguistique et science-fiction
Un historique de toutes nos réunions
Table des matières
La voix du secrétaire (Jean)
Présents à la réunion, en fonction de l'ordre d'arrivée approximatif
- moi,
- Emmanuel,
- Nicolas,
- Olivier,
- David (L),
- Rafael,
- Antoine,
- et Jerrad.
Je suis arrivé à 20h02 ou 20h03 et je suis descendu au sous-sol. Il n'y avait
personne. Puis une tête inconnue est arrivée et après une brève conversation,
j'ai deviné que le gars ne connaissait rien à Perl et qu'il était intéressé
par le karaoké. Je suis donc remonté et je me suis aperçu que les tables du
fond du rez-de-chaussée étaient alignées comme si l'on attendait un groupe d'une vingtaine
de personnes. Je m'y suis installé. Trouvant le temps un peu long, j'ai décidé
d'attendre jusqu'à 20h30, puis de m'en aller si aucun mongueur ne se manifestait.
Heureusement, Emmanuel est arrivé vers 20h20, suivi de peu par Nicolas.
Cela dit, nous avons appris ultérieurement par David que Guillaume était
arrivé comme à son habitude longtemps avant 20h00, qu'il n'avait vu personne
et qu'il était reparti. Dommage.
Nous avons mangé de la soupe,
des oeufs mayonnaise, une tartiflette, des escalopes milanaises,
une coupe colonel et une tarte aux pommes.
Nous avons bu de la Pelforth, de la Stout et autres bières, une Margarita,
de l'Orangina et de l'eau. Le digestif, du Champagne, était offert par
le gérant, pour s'excuser de nous avoir installés au rez-de-chaussée
au lieu de notre sous-sol habituel.
Nous avons parlé de
Perl,
d'Internet
d'informatique
et d'autres sujets.
-
Jerrad n'aime pas IRC. Parmi les raisons invoquées, il y a le fait
que l'on peut se connecter avec un nickname qui ne
correspond pas à son identité, voire qui correspond à l'identité
de quelqu'un d'autre. Ce qui me rappelle la
mésaventure de Bill Clinton,
lorsqu'il avait voulu converser avec ses concitoyens
sur IRC. Il avait subi une déconnexion sauvage (ce sont des choses
qui arrivent sur IRC, même lorsque l'on est président des
États-Unis) et avant qu'il ait pu se reconnecter, quelqu'un d'autre
s'était connecté avec le nickname de Clinton.
Puis l'individu se faisant passer pour Clinton avait déclaré sur IRC
« J'aimerais voir plus de porno sur Internet. »
Pour en revenir à Jerrad, on lui fait remarquer que la même
chose peut arriver avec le courrier électronique, on peut
se créer un compte en utilisant n'importe quel code utilisateur
ou n'importe quelle identité. Mais, pour Jerrad,
« c'est pas pareil. »
-
Il a été question des tests de personnalité disponibles sur le net,
comme le nerd test ou le geek test
(à ne pas confondre avec le geek code).
Jerrad explique que l'ancêtre de ces tests était le
purity test.
À l'origine, ce test comportait une centaine de questions, essentiellement
basées sur Usenet (« Est-ce que
Kibo
a déjà répondu à un de vos messages ? »).
Maintenant, il en comporte un millier, dont un certain nombre
de questions auto-référentes, du genre : « Avez-vous triché
dans le purity test ? » ou bien
« Avez-vous compté votre score en additionnant les points des questions
auxquelles vous avez répondu "oui", ou bien avez-vous compté en
soustrayant les points des questions auxquelles vous avez répondu "non" ? »
Je demande s'il existe des questions qui donnent automatiquement des points
à celui qui est suffisamment persévérant pour y arriver (du genre
« Question 980 : avez-vous répondu aux 979 premières questions ? »)
mais il semble que ce ne soit pas le cas.
-
Emmanuel et Nicolas ont réussi à accéder au wifi. Nicolas a d'abord essayé
avec un utilitaire graphique, avant de se rabattre sur l'utilitaire en
ligne de commande iwconfig. Lorsqu'il a réussi à se connecter,
Emmanuel a lancé une mise à niveau de sa machine, qui a commencé
à télécharger la dernière version de
OpenOffice.org.
Mais il a interrompu le téléchargement bien avant la fin.
-
Du coup, certains ont raconté des anecdotes sur leurs expériences
avec le wifi. On raconte ainsi que quelqu'un a réussi à se connecter
sur une borne wifi et a tenté d'accéder à la configuration de cette
borne. Le mot de passe étant l'un des deux mots de passe canoniques
(rien du tout ou bien admin comme le code d'accès),
cet individu a pu adapter la configuration et, notamment,
activer le contrôle parental. Un autre a découvert de même
une borne wifi en accès libre dans le voisinage et a pu trouver
le code administrateur de la borne. Il a jeté un coup d'oeil
dans les logs de la borne et a découvert
ainsi qu'il était le seul à apparaître dans les logs depuis
le mois de septembre. L'utilisateur légitime sait-il encore
qu'il a une borne wifi qui fonctionne ?
-
La discussion habituelle sur les distributions a eu lieu cette fois-ci, mais
sans animosité, sans provocation et avec quelques nouveaux éléments.
Notamment, il existe un nouveau venu dans le monde des distributions Linux,
Ubuntu.
Notamment, c'est cette distribution que Nicolas a installée sur son ordinateur
portable. On constate que les adeptes de
Gentoo
sont de plus en plus nombreux à migrer vers Ubuntu, qui
représente maintenant la distribution Linux bleeding edge.
-
De nombreuses distributions sont basées sur les packages
RPM :
Red Hat
(et ses dérivés comme Fedora),
Mandriva,
S.u.S.E,
etc. Les débianeurs faisaient remarquer que lorsque l'on installe
un RPM configuré pour une distribution autre que celle qui est
installée, il est rare que cela fonctionne correctement. Rien de
tel avec les .deb, ça fonctionne tout le temps.
Avec l'arrivée d'Ubuntu, qui se base aussi sur des .deb,
cet argument tombe. On a pu constater que si l'on installe des
packages Ubuntu sur une
Debian,
ça ne fonctionne pas très bien.
Ricanements sardoniques de Red Hat, Mandriva et consorts.
-
Un outil Debian que même les débianeurs détestent, c'est
dpkg, l'utilitaire d'installation des packages .deb.
C'est ainsi que lorsque Nicolas a voulu installer une Debian
sur sa machine, il a installé le strict minimum. Notamment, il n'avait
pas X-Window sur sa machine. Ensuite, il a lancé un
apt-get install Gnome et, sans se prendre la tête avec
les dépendances de packages, il a obtenu une
installation complète de X-Window avec tous les utilitaires nécessaires.
-
Sur sa machine actuelle, Nicolas va devoir recompiler son noyau et son
serveur X. En effet, il s'agit d'un modèle de
NEC
qui n'est pas commercialisé pour l'instant. Il dispose d'un
stylet pour pointer directement sur l'écran sans utiliser le
succédané de souris disponible sur les portables. Mais
pour que le stylet soit reconnu, il faut un patch pour le noyau
et un autre pour le serveur X. Et ces deux compilations, surtout
celle de X, vont prendre du temps...
-
Nous évoquons la tentative de Red Hat de diffuser une distribution
où le codage de base serait UTF-8. Peu après, toutes les listes
de diffusion dans le monde du logiciel libre ont été inondées
par des messages similaires :
J'ai essayé de recompiler qr/Mozilla|Apache|PostgreSQL|Gnome/
et ça plante. J'ai une Red Hat x.y.
et la réponse était :
Reviens à une distribution basée sur ISO-8859.
[ L'anecdote a été
évoquée lors d'une réunion ultérieure
avec quelques différences significatives. Une remarque d'Olivier
indique que c'est l'autre version, celle du 12 juillet, qui est
correcte.
]
-
Concernant les frameworks, nous avons évoqué les
deux frameworks disponibles sur Mac OS-X.
Il y a Cocoa et Carbon.
Quelle est la différence entre les deux ? Nicolas a lancé
une requête Google
avec les mots clés « Cocoa », « Carbon » et « difference »
et la
première page trouvée
était une FAQ, « Quelle est la différence entre Cocoa et Carbon ? ».
Le mécanisme d'indexation de Google est vraiment bien fait !
À noter que nous avons eu des problèmes de prononciation.
Nicolas prononçait « Cocoa » rimant avec « boa », alors
que nos deux anglophones de naissance nous ont appris que cela devait
se prononcer « Coco », la dernière syllabe étant un « o »
long, rimant avec « noix de coco ».
-
Il paraît que le compilateur C pour VMS est le même que celui pour HP-UX,
sauf que les warnings sont devenus des erreurs fatales.
-
Lors d'une réunion précédente,
il avait été dit que tout logiciel
accumulait des fonctionnalités jusqu'à incorporer un lecteur
de courrier électronique. Est-ce que cela peut s'appliquer à un
programme tel qu'un compilateur ? Non, mais on n'en est pas
loin. En effet, lors de la réunion, nous avons cité un professeur
d'informatique dans une fac qui avait adapté le compilateur
pour que chaque compilation lui envoie un message avec le nom
de l'étudiant et le nombre d'erreurs fatales et de warnings.
Si le compilateur ne permet pas de lire du courrier, il permet
au moins d'en écrire.
-
Toujours à propos d'erreurs de compilations, David raconte qu'un jour, il a
tenté par mégarde de compiler un source
Cobol
avec un compilateur
Pascal.
Évidemment, cela a donné une palanquée d'erreurs. Mais ce qui a
étonné David, c'est qu'une ligne n'a donné lieu à aucune
erreur, c'est la ligne
PROCEDURE DIVISION.
En effet, c'est du Pascal valide, c'est la déclaration d'un sous-programme
sans valeur de retour (on dirait void en C) appelé DIVISION.
-
Puisqu'il est question de paléontologie et de
creeping featuritis,
Nicolas évoque un programme de calcul pour le béton. Il a été
écrit en 1970 à l'époque où
FORTRAN
régnait en maître. Il existe toujours, il est toujours maintenu et il évolue
toujours. Les évolutions demandées donnent généralement lieu à une proposition
de stage pour un étudiant. Et comme il y a eu des étudiants provenant de tous
horizons, on trouve dans le source du programme des variables et des
commentaires rédigés dans de nombreuses langues étrangères.
-
Nous avons parlé des
déboires
de Linus avec
BitKeeper.
Maintenant, la priorité de Linus est de disposer d'un
système de gestion de versions
complet et performant. Complet, pour
permettre à n'importe qui de disposer d'un repository
sur son ordinateur portable, même s'il n'est pas connecté au
réseau, puis de fusionner ce repository avec
le repository principal une fois la connexion
rétablie. Performant, pour pouvoir intégrer 198 patchs
environ en 5 minutes.
-
David raconte qu'il a lu, il y a très longtemps, une discussion dans
Doctor Dobb's Journal
pour savoir quelle sémantique attribuer en
C++
à l'opérateur ++ et à l'opérateur --
si on les appliquait à un objet qui n'a rien d'arithmétique, comme
un flux d'entrée-sortie (IO stream) par exemple.
L'une des suggestions était d'altérer le comportement du flux
pour qu'il incrémente (dans le cas de ++) ou décrémente
(pour --) les octets qu'on lui transmet. David a repris cette
suggestion plus tard dans d'autres circonstances et quelqu'un lui
a répondu qu'il n'avait jamais vu une proposition aussi stupide.
[ Pourtant, cela donnerait des trucs intéressants. Par exemple :
cout ++;
cout << "HAL";
produirait, vous l'avez deviné, IBM. C'est vrai d'un autre
côté que les sauts de ligne poseraient problème.
]
-
Nous parlons de nouveau de science-fiction et notamment, en raison de la présence
de Jerrad, de
romans basés sur des considérations écologiques.
C'est ainsi qu'il nous conseille
The Sheep Look Up
(Le Troupeau
Aveugle)
de John Brunner
ou Red
Mars
(Mars
la
Rouge)
de Kim Stanley Robinson.
-
Mais au fait, qu'est-ce que de la Hard Science-Fiction ?
C'est de la science-fiction basée sur des faits scientifiques avérés
ou sur des hypothèses vraisemblables et presque à notre portée.
C'est de la science-fiction où l'auteur a fait les calculs avant
de rédiger ses descriptions. L'un des meilleurs exemples est
peut-être
The Fountains of the Paradise,
d'Arthur Clarke,
qui décrit l'ascenseur spatial permettant de rejoindre l'orbite géostationnaire
pour une dépense énergétique modérée.
-
En revanche, un cycle tel que
le cycle de Pern
d'Anne McCaffrey
n'est pas de la hard s-f, ni même de la science-fiction,
c'est de la Fantasy, même si l'origine de ce monde
appartient à la S-F.
-
Puisque nous parlions de S-F, Neal Stephenson est de nouveau revenu
dans la conversations. Quelqu'un a demandé à Jerrad s'il avait lu
Zodiac
et celui-ci a répondu que oui,
surtout que cela se passe à Boston, là où il a effectué une partie
de ses études.
-
L'autre sous-genre de S-F que Jerrad aime, c'est la S-F absurde.
Nous avons eu beau chercher dans nos méninges, nous n'avons
pas pu trouver s'il existait un auteur français qui
touche à ce sous-genre. [ Les
Shadoks
peut-être ? ]
-
En anglais, le principal représentant de la S-F absurde est,
bien entendu,
Douglas Adams.
Et à propos de ses oeuvres, Jerrad revient sur
la traduction des noms propres dans les romans.
Par exemple, si dent signifie
« accroc », ce n'est pas une raison pour
traduire « Arthur Dent » en « Arthur Accroc ».
Et pourquoi avoir traduit « Zaphod Beeblebrox » en
« Zaphy Bibici » ? Le nom d'origine ne voulait
absolument rien dire en anglais, donc autant le conserver
tel quel dans la traduction française !
-
En revanche, Nicolas prend l'exemple de
« De Bons Présages »
de Terry Pratchett et Neil Gaiman.
L'un des personnages s'appelle Anthony Crowley.
Ainsi qu'il est expliqué dans
l'Annotated Pratchett File,
le nom a été choisi pour provoquer une confusion avec
Aleister Crowley,
un célèbre occultiste du XIXe siècle.
D'autre part, dans le prologue du roman, Crowley apparaît
sous la forme d'un serpent (to crawl = « ramper »).
Le traducteur pour la version française a donc choisi de
nommer ce personnage « Rampa »,
pour conserver le jeu de mots et provoquer la confusion avec
Lobsang Rampa,
un ésotériste du XXe siècle.
-
Nicolas a donné des statistiques sur la lecture en France. Un Français lit en
moyenne 4 livres par an. Mais c'est une moyenne entre deux extrêmes :
d'un côté il y a des gens comme Nicolas que son libraire habituel accueille avec un
grand sourire ou comme moi [ qui ai rempli mon quota entre le 14 janvier et le 13 février ],
d'un autre côté il y a des gens comme cet ancien collègue dont la seule lecture est
France-Foot-Ball, ou cette autre personne qui a commencé plusieurs livres
mais terminé aucun depuis plusieurs années. Curieusement, cette personne
a lu des manuels de logiciels de la première à la dernière page.
Pour en revenir à Nicolas, chaque fois qu'il voyage en train, il se
munit de trois livres : celui qu'il est en train de lire, un
deuxième au cas où il aurait terminé le premier avant d'arriver à
destination et un troisième au cas où le deuxième ne lui plairait pas.
[ Suite à une discussion ultérieure avec Nicolas, il s'agirait plutôt de
7,5 livres achetés par an.
Pas de statistiques sur la lecture, en revanche.
]
-
Jerrad lit beaucoup, lui aussi, mais il a du mal à comprendre que
Nicolas et moi puissions acheter un livre avant de le lire. Jerrad
préfère emprunter le livre dans une bibliothèque et, seulement après
s'être assuré que le livre lui plaisait et méritait d'être relu,
l'acheter dans une librairie. Ou bien, il le télécharge sur Internet.
Contrairement à Nicolas et moi, Jerrad préfère lire un livre
sur écran. Entre autres raisons, il n'y a pas besoin de tenir le livre ouvert.
Quelqu'un d'autre, faisant écho à une
anecdote racontée par Sniper,
ajoute qu'un livre électronique, ça tient chaud.
-
En réponse à la
remarque de la dernière fois,
où nous disions
que les Européens numérotaient les étages comme les tableaux C et Perl
tandis que les Américains numérotaient les étages à partir de 1
comme en Fortran et en Cobol, Jerrad nous signale que le
MIT a un étage « 0 », situé au sous-sol et un
étage « 00 » situé sous l'étage « 0 ».
Se sont-ils inspirés de la variante américaine de la roulette ?
-
Nous avons parlé des variantes en_US et en_GB de la langue
anglaise. Mais pourquoi le code est-il « en_GB »
et non pas « en_UK » ? Il est fréquent, en
fait, que l'on confonde la Grande-Bretagne (Angleterre +
Pays de Galles + Écosse) avec le Royaume-Uni (la même
chose + l'Ulster). En revanche,
il ne faut surtout pas confondre « anglais » et
« britannique », ne dites pas à un Écossais
qu'il est Anglais. J'évoque mes vacances de 1999 au cours
desquelles j'ai visité une partie de l'Écosse. Un détail qui m'avait
frappé était l'abondance du drapeau écossais (la croix de Saint André,
c'est-à-dire une croix en sautoir blanche sur fond bleu) et l'extrême
rareté de l'Union Jack (amalgame de la croix de Saint Georges, de
la croix de Saint André et, depuis 1801, de la croix de Saint Patrick) pour
la Grande Bretagne... enfin, je veux dire le Royaume-Uni.
-
Nous évoquons la littérature en vieil anglais et en vieux français.
Jerrad a du mal à lire Shakespeare dans le texte. Moi, cela ne
me pose pas de problème, car les pièces de Shakespeare sont publiées
dans une collection bilingue avec le texte en vieil anglais sur la
page de gauche et le texte en français suffisamment moderne sur la
page de droite. En revanche, pour lire Rabelais dans le texte,
c'est plus délicat. Pour l'anglais ancien, nous avons cherché
à faire la différence entre les pronoms you
et thou, mais nous nous sommes passablement
emmêlé les pinceaux pour savoir lequel des deux était un tutoiement
à l'époque et lequel était le vouvoiement de politesse.
-
Jerrad a mentionné deux caractères qui ont quasiment disparu et qui ne
sont plus utilisés qu'en Islande, le « thorn » et le
« eth ». Un heureux hasard a fait que le livre que je
lisais ces jours-ci dans le bus et le métro était un recueil de deux
sagas, la saga des gens du
Vápnafjörðr et la Saga de Þhórðr
l'Impétueux (ou, pour ceux qui auraient des problèmes avec
ISO-8859-1, Vapnafjordr et Thordr l'Impetueux). J'ai donc pu montrer
aux participants à la réunion quelques exemples de « Þ »
(thorn majuscule) et de « ð » (eth minuscule), rien qu'en
ouvrant une page au hasard.
[ Pour ceux qui auraient des problèmes pour afficher les caractères
ésotériques, bien que figurant dans ISO-8859-1, voici la reproduction
de la page de garde de ce livre (j'ai juste supprimé une illustration
sans intérêt).
]
-
À un moment, l'expression « application 3-tiers » a échappé
à un participant. J'ai immédiatement réagi pour signaler que
c'est de l'anglais mal traduit. Quelqu'un a renchéri pour préciser
que la véritable traduction de tier est « couche ».
Mais avec la traduction phonétique et paresseuse, on arrive à
avoir des « applications 4-tiers », voire des « applications
5-tiers ».
-
Nous avons parlé des Klingons. Il existe un
institut étudiant la langue des Klingons,
il existe un langage de programmation d'origine klingon
et on parle même d'intégrer l'alphabet klingon
à Unicode.
Il semblerait que cette intégration ait été refusée par le
Consortium Unicode
mais que certaines distributions Linux aient ajouté
l'alphabet klingon dans la partie privée d'Unicode.
-
Nicolas estime qu'avant d'intégrer le klingon à Unicode, il faudrait
déjà avoir intégré les runes elfiques de Tolkien.
À noter qu'il a parlé du « sindarin », qui est le langage
alors que les runes sont soit les tengwar,
soit les cirth.
Et comme pour le klingon, il existe une faculté pour apprendre la
langue et l'écriture des elfes : la
Faculté des Études Elfiques
(FEE). Je ne la connais que par ouï-dire, mais Nicolas a fréquenté
ces gens-là.
-
Et puisque nous étions sur Unicode, nous avons évoqué les différents
types de guillemets. Il y a les guillemets anglais, simples quotes
et doubles quotes. Il y a les guillemets allemands : le guillemet
fermant est identique à la double-quote fermante anglaise, tandis que
le guillemet ouvrant ressemble à deux virgules accolées ou, si vous
préférez, une double-quote qui a descendu d'une demi-ligne. Il y
a les guillemets japonais, deux angles droits qui semblent amorcer
le tracé d'un rectangle pour entourer la chaîne de caractères.
Et il y a les guillemets hollandais et les guillemets français.
Les guillemets hollandais sont : « », des chevrons
pointus [ ou une 2CV qui a versé dans un fossé, comme l'a dit
un jour mon prof de français en classe de troisième ],
tandis que les guillemets français sont des chevrons arrondis.
Au grand dam d'un ami de Nicolas, les guillemets hollandais sont
catalogués comme étant français et les vrais guillemets français
sont ignorés par Unicode.
[ Suite à la réunion, j'ai effectué un sondage dans ma bibliothèque.
Effectivement, il y a des livres dans lesquels les guillemets sont
arrondis. Le plus récent est une autre saga, la Saga d'Olafr Tryggvason,
éditée par l'Imprimerie Nationale. Voici un extrait, qui montre
des guillemets véritablement français ainsi qu'un thorn et un eth.
]
-
À un moment, Nicolas a évoqué la note de bas de page dans
« De Bons Présages » où Terry Pratchett (ou peut-être
Neil Gaiman, mais je pense que c'est T.P.) évoque le système
monétaire britannique. Voici le passage (partiellement traduit par mes
soins) :
Note pour les jeunes et les Américains : One shilling = Five
Pee. Pour vous aider à comprendre les finances de l'Armée des
Inquisiteurs, voici une description du système monétaire britannique d'origine :
Two Farthings = One Ha'penny. Two Ha'pennies = One Penny. Three
Pennies = A Thrupenny Bit. Two Thrupences = A Sixpence. Two Sixpences
= One Shilling, or Bob. Two Bob = A Florin. One Florin and One
Sixpence = Half a Crown. Four Half Crowns = Ten Bob Note. Two Ten Bob
Notes = One Pound (or 240 pennies). One Pound and One Shilling = One
Guinea.
Les Britanniques ont résisté à l'introduction de la monnaie décimalisée
pendant longtemps parce qu'ils pensaient que c'était trop compliqué.
David, lui, explique que cela ne le dérangeait pas d'avoir 20 pence
dans un shilling et 12 shillings dans une
livre. En revanche, il trouve malcommode la guinée, qui équivaut à
21 pence et qui n'est donc pas un sous-multiple
de la livre.
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