Bienvenue Gérard

Un historique de toutes nos réunions

Table des matières

mercredi 11 septembre 2019

La voix du secrétaire (Jean)

Présents à la réunion, en fonction de la disposition autour de la table :

Laurent (B),
moi,
Sylvain,
Richard,
Laurent (R),
Gérard, un nouveau-venu,
Emmanuel,
et Sébastien.

Nous avons mangé des nems au poulet, des ravioles, un bô-bun, de l'andouillette, du canard confit, du magret de canard, une crème brûlée et des fondants au chocolat. Nous avons bu de l'Orangina, des mojitos, des cocktails Diderot, de la bière (Chouffe), un panaché, du rosé et des décas.

Nous avons parlé de Perl, informatique et points divers.

Perl

Laurent (R) a repris son T-shirt d'il y a deux mois. Il n'a pas voulu porter celui qu'il a eu à Riga. Pourquoi donc ? Comme vous le savez déjà, les conférences YAPC ont été renommées TPCiX il y a deux ans, X étant l'initiale de la ville hôte. Et cette année, il y a eu un nouveau changement d'appellation, pour « Perlcon », abréviation de Perl Conference. Dans un milieu anglophone ou cosmopolite, cela ne pose pas de problème, tout le monde comprend. Mais dans un environnement francophone, cette expression risque fort d'être interprétée de façon peu flatteuse pour le porteur du T-shirt.
Comme chaque année, il y a eu l'annonce de la refonte de ACT par un nouveau volontaire. J'ai rappelé qu'une année, pour changer, il y avait eu l'organisateur d'une conférence Dancer qui avait expliqué qu'il avait envisagé d'utiliser ACT, mais qu'à la réflexion, il avait préféré développer son site web avec Dancer. [ Nous aurions pu citer également Andrew Shitov, qui a lui aussi développé le site web de Perlcon sans ACT. ]
Un autre renommage dont il a été question à Riga, c'est le renommage de Perl 6 (le langage). Il y a même une pull-request (ainsi qu'une issue ou une question) à ce sujet dans Github. Comme l'explique Liz dans son exposé et dans sa pull-request, la similitude de nom entre les deux langages est préjudiciable aussi bien à Perl 5 qu'à Perl 6. [ Voir également l'avis de Curtis Poe ] D'une part les « décideurs pressés », ayant entendu parler de l'arrivée de Perl 6, refusent de lancer des projets basés sur Perl 5, car ils interprètent l'arrivée de Perl 6 comme l'annonce de l'arrêt des développements et de la maintenance de Perl 5. D'autre part, certains programmeurs, qui ont peu d'atomes crochus avec Perl 5, n'essaient même pas de s'informer sur Perl 6, persuadés que les caractéristiques qu'ils détestent dans Perl 5 se retrouvent à peine modifiées dans Perl 6.
Quel sera le nouveau nom de Perl 6 ? Les deux propositions sérieuses sont « Camelia » et « Raku ». Cela dit, j'ai également entendu proposer « Tiobe », qui placerait automatiquement Perl 6 en tête des statistiques d'utilisation, ou bien « whatever », ce qui pourrait favoriser l'adoption de Perl 6 avec des dialogues du genre :
Chef de projet : What language should we use?
Décideur pressé : I have no preference. Or rather, use whatever works.
À l'occasion de la première participation de Gérard à nos réunions, nous avons fait un tour de table pour nous présenter. J'en ai profité pour annoncer que j'avais diffusé sur CPAN deux modules de conversion de calendrier : un module de calendrier républicain, ce qui n'aura certainement étonné personne ici et un module de calendrier hébraïque histoire de proposer deux distributions différentes avec la même API. Également dans les tuyaux, un module traitant le calendrier maya et le calendrier aztèque, mais ce n'est pas encore pour tout de suite.

Informatique

Est-ce intéressant d'avoir un stagiaire ou pas ? On peut penser qu'un stagiaire permettra de développer tel ou tel programme qu'on n'a pas le temps de développer soi-même. En pratique, le logiciel développé par le stagiaire, s'il est techniquement correct pris isolément, ne colle pas à l'environnement cible : problème pour s'intégrer avec les outils en place, ignorance du contexte de l'entreprise, non-dits qui sont une évidence pour les anciens mais pas pour les nouveaux, etc.
Il y a eu récemment une étude comparant la consommation énergétique de différents langages de programmation. Nous n'arrivons pas à concevoir comment on peut comparer des langages de programmation sur des critères énergétiques.
De la consommation énergétique, nous sommes passés à la fourniture d'énergie, dans un premier temps la fourniture de gaz de ville. Si vous avez peur que votre compteur de gaz connecté vous espionne, demandez-vous s'il est réaliste de penser que ce compteur envoie en temps réel votre consommation à votre fournisseur. Si l'on veut que ce compteur fonctionne pendant 5 ans soit 44 000 heures ou 1,578 × 10⁸ secondes, pensez-vous que ce compteur pourra envoyer les informations au rythme d'une transmission par seconde pour faire du temps réel ou bien devra-t-il se contenter d'une transmission par heure, voire un rythme encore plus faible ?
Pour les compteurs connectés Linky, la question n'aura pas la même réponse puisque les compteurs disposent naturellement d'une source d'électricité. Au fait, l'électricité consommée par le compteur Linky pour ses besoins de calcul et de communication est-elle prise en aval ou en amont du branchement ? En d'autres termes, l'utilisateur paie-t-il le fonctionnement de Linky sur sa propre consommation ou bien cela fait-il partie des frais de fonctionnement de l'infrastructure ? [ Exprimé d'une autre façon, le montant de fonctionnement du compteur Linky fait-il partie de la ligne « consommation » de la facture ou de la ligne « abonnement » ? ]
Toujours est-il que les compteurs Linky ont la possibilité d'envoyer des messages au fournisseur d'électricité à un rythme soutenu pendant une longue durée. Mais le font-ils vraiment ? Il y a des cas où un autre problème technique se pose. Dans le cas d'un immeuble avec, disons, 800 logements, pensez-vous que la transmission de 800 messages par seconde dans un tuyau unique soit faisable ? [ Dans une zone pavillonaire, par contre... ]
Le surlendemain de la réunion, c'est la grève de la RATP. Comme beaucoup de personnes vivant et travaillant en Île-de-France, certains d'entre nous aurons recours au télétravail. À ce propos, nous mentionnons une société qui a prévu une solution de télétravail, mais qui a pris un nombre de licences correspondant à une utilisation assez faible et répartie sur toute l'année. Rien pour des pics occasionnels où une bonne partie du personnel est simultanément en télétravail. Les admins réseau de cette boîte n'ont plus que deux jours pour trouver une autre solution.
En revenant au cadre d'une circulation normale des transports en commun et en rebouclant sur la surveillance par les objets connectés, nous nous intéressons à la façon dont la RATP peut déterminer l'affluence sur son réseau. L'une des possibilités, qui n'est pas dure à deviner, consiste à analyser les informations recueillies par les portillons et autres appareils permettant de valider les passes Navigo et les tickets. Mais une fois les passagers à l'intérieur de la zone RATP, on ne peut plus les suivre, sauf en de rares points de correspondance par exemple pour passer d'une ligne de métro à une ligne de RER. Une autre possibilité, plus discrète et plus efficace, consiste à truffer les couloirs de cellules photoélectriques, pour un maillage plus fin des déplacements des usagers, sans forcément les suivre individuellement, le but recherché étant avant tout un comptage. Rappelons que l'ouverture à la concurrence des transports en commun, y compris pour les transports sur rail, est pour bientôt et que les modalités pratiques de cette mise en concurrence seront en grande partie basées sur un tel comptage.

Divers

Sébastien a évoqué les combats de sumo. C'est un sport très mal connu chez nous et dont la symbolique nous échappe. Un combat de sumo dure très peu. Il y a d'abord un cérémonial de deux minutes environ, avec le lancer d'une pincée de sel par chacun des deux adversaires, puis chacun leve une jambe très haut, ce qui nous montre que malgré leur gabarit, les combattants de sumo sont très souples. Enfin, le combat à proprement parler commence lorsque les deux protagonistes s'élancent l'un contre l'autre. Et il se termine dans les secondes qui suivent. Les combats sont surveillés par un arbitre muni d'un éventail et dont la tenue rappelle celle des prêtres shinto. Ce sport est très ritualisé dans l'arène, mais dans les gradins, la plupart du temps l'atmosphère est exubérante, avec divers accessoires (coussins, par exemple) projetés par les spectateurs en délire.
À propos des transports, Sébastien mentionne un paradoxe. Alors qu'il travaille pour l'industrie automobile, il ne possède pas de véhicule personnel. Et c'est le cas pour de nombreux collègues, peut-être pas la majorité d'entre eux, mais au moins une forte minorité. Il y en a même qui n'ont pas le permis de conduire. Cette particularité est partagée par de nombreux parisiens, qui ont systématiquement ou presque recours aux transports en commun ou aux réseaux de location tels que les Vélib, ce qui fait que l'on pourrait presque dire que c'est l'un de critères définissant les vrais parisiens.
Après avoir évoqué la Dyane de Citroën, un hybride de 2CV et d'Ami 6, nous avons brièvement évoqué la 2CV, une voiture de légende qui a la réputation d'être increvable. Toutefois, Laurent (B) se souvient d'un problème plutôt flippant sur le coup. Un jour, en appuyant sur la pédale de frein, il s'est rendu compte que sa 2CV accélérait au lieu de ralentir. Si j'ai bien retenu l'explication, c'est parce que le cylindre de freinage était percé et le fluide de freinage s'en échappait. Ainsi, les pannes de 2CV étaient rares, mais pas inexistantes.
Parlons maintenant des TGV. Habituellement, lorsqu'une rame TGV est à une gare terminus, il y a trois étapes successives et disjointes. Tout d'abord, les passagers arrivants quittent le train. Ensuite, le personnel de nettoyage passe dans les voitures, ramasse les déchets et effectue un peu de nettoyage. Enfin, les passagers du voyage suivant sont autorisés à monter dans la rame. Dans le cas des TGV Oui-Go, ces trois étapes se chevauchent. Il reste encore des passagers arrivants lorsque les agents de nettoyage commencent leur travail et ils n'ont pas le temps de le finir que les passagers du voyage retour commencent à embarquer. Oui-Go, la filiale à bas prix de la SNCF, applique les mêmes méthodes que les compagnies aériennes à bas prix. J'ai déjà fait remarquer que
La SNCF est une compagnie aérienne spécialisée dans les liaisons ferroviaires.
Cette comparaison entre Oui-Go et Ryan Air ou Easy Jet ne fait que renforcer mon opinion.
L'un des participants a récemment voyagé avec Oui Go, en prenant une réservation électronique mais sans pour autant charger sur son téléphone l'application Oui Go. Du coup, rien dans le document électronique de sa réservation ne lui permettait de savoir dans quelle voiture et à quelle place il devait s'asseoir. Heureusement, en validant son ticket électronique à l'entrée du quai, il a pu apercevoir sur l'écran de l'agent de la SNCF quelle était la voiture et quel était le siège. Mais ce n'était pas évident de jeter l'œil au bon moment.
Je me permets de mentionner un sujet voisin, même si nous ne l'avons pas abordé en réunion. Ainsi donc quelqu'un a pris un billet électronique Oui Go. Ce n'est pas à moi que cela arrivera. Pour aller aux Journées Perl à Strasbourg, j'ai voulu réserver par Internet. Après avoir choisi l'horaire, je suis arrivé sur une page avec un bouton de validation précédé de la mention
En cliquant sur "Valider ma commande" je reconnais avoir pris connaissance, des Conditions Générales de Vente SNCF, des Conditions Générales de Vente OUIGO, des Conditions Générales de Vente et d’Utilisation du site OUI.sncf, ainsi que de la charte de confidentialité, et je les accepte.
En cliquant sur le lien des CGV, j'ai obtenu un fichier PDF de 244 pages. Comment veulent-ils que les gens lisent et acceptent ces CGV ? Résultat, le lendemain je me suis rendu dans une gare de banlieue et j'ai acheté mes billets sur une borne automatique.
J'ai quand même commencé à lire le document de 244 pages. La deuxième page énumère les révisions successives de ce document, montrant que ce document est modifié au moins une fois tous les neuf mois. Pour des gens qui, comme moi, achètent leurs billets grandes lignes une seule fois par an, à l'occasion par exemple des vacances, ces gens ne peuvent ainsi pas se baser sur leur lecture et leur acceptation un an plus tôt et s'éviter une relecture des CGV l'année suivante. Lorsque j'installe des logiciels libres et que la procédure d'installation affiche la licence, je lis systématiquement les 4 ou 5 pages de licence (sauf la GPL si je l'ai déjà lue au cours des 6 mois précédents). Lorsque j'utilise un site marchand pour la première fois, je lis les conditions d'utilisation qui font en général une dizaine ou une vingtaine de pages, mais je refuse de faire pareil pour des CGV de 244 pages.