Cinquante ans après le premier pas de l'Homme sur la Lune

Un historique de toutes nos réunions

Table des matières

mercredi 10 juillet 2019

La voix du secrétaire (Jean)

Présents à la réunion, en fonction de la disposition autour de la table :

Emmanuel,
moi,
Laurent (B),
Richard,
Laurent (R),
Sébastien,
et Sylvain.

Nous avons mangé des nems au poulet, des ravioles, un bô-bun, de l'andouillette, du magret de canard, une crème brûlée, un fondant au chocolat, du pain perdu, un café gourmand. Nous avons bu des mojitos, des cocktails Diderot, de l'Orangina, de la bière (Chouffe) et du rosé.

Nous avons parlé de Perl, Internet informatique et points divers.

Perl

Bien entendu, les participants aux Journées Perl ont fait un compte-rendu de cette conférence à ceux qui n'ont pas pu être présents. L'impression globale est que cela s'est très bien passé, un exploit compte tenu du fait que Marc était le seul organisateur de l'événement. D'autre part, comme on pouvait s'y attendre, il n'y avait pas foule. Le maximum de l'effectif a été atteint à l'occasion de la journée Lemon::LDAP-NG. En dehors de cette journée, il y avait une petite dizaine de personnes pour Perl, un peu moins pour Guile et Guix.
Pour l'Assemblée Générale de l'association, nous avions le quorum grâce aux procurations (et je ne compte que les procurations qui sont arrivées avant l'AG). Il faut dire que Laurent (B) et moi avions chacun cinq procurations. C'est habituel pour lui, c'est une nouveauté pour moi. J'ai fait le calcul que si l'effectif de l'association tombe à 40 membres, alors Laurent pourra tenir une AG tout seul et avoir le quorum.
Laurent (R) a remarqué un phénomène curieux lors de son exposé. Habituellement, il y a du monde au début, puis au fur et à mesure que certaines personnes perdent le fil de l'exposé ou leur intérêt, la salle se vide. Dans le cas de Laurent, la salle était quasiment vide au début de l'exposé, puis elle s'est progressivement remplie.
Le premier soir où il était présent, Laurent (B) a eu le désagrément d'être pris sous une averse. Pour que nous puissions nous rendre compte de la violence de cette pluie, il nous raconte qu'une fois arrivé dans sa chambre d'hôtel, il a sorti son portefeuille (en cuir) de sa poche, puis il a sorti délicatement les billets de banque de son portefeuille et il les a séchés au sèche-cheveux.
Le point le plus négatif, c'est le repas du vendredi soir. Ce repas avait lieu au sous-sol d'un restaurant, dans une cave voûtée. À éviter si vous voulez suivre une discussion à plus de quatre personnes à cause de l'acoustique particulière de ce genre de salle. Ensuite, le service était nul. Il était prévu que nous prendrions le menu « flammeküches à volonté », avec la possibilité pour les végétariens de choisir un autre menu. Les différents serveurs qui sont passés étaient réticents à accepter ces exceptions et n'acceptaient que n menus végétariens, avec n variant d'un serveur à l'autre mais toujours insuffisant. Enfin, il a fallu attendre une heure et demie pour pouvoir commander une bière et deux heures avant que la première flammeküche soit servie. À côté de nous, d'autres groupes, arrivés après nous, étaient servis avant nous. On ne peut pourtant pas dire que le restaurant était surchagé. Au sous-sol, les places occupées représentaient un tiers du total des places. Même s'il y avait affluence au rez-de-chaussée (salle et terrasse), le restaurant n'était pas, au moins en apparence, à saturation.
Après l'AG, Laurent a voulu mettre à jour les informations de l'association sur le site de la Mairie de Paris. Ce n'est plus SIMPA (à ne pas confondre avec le gestionnaire de listes SYMPA). Problème, pour obtenir un code utilisateur dans le nouveau système, Laurent n'est pas sûr que les messages de confirmation aient été expédiés à la bonne adresse. Du coup, il n'a pas accès au nouveau système.
Lors de la réunion du mercredi soir, il y a eu à un moment la suite d'une réunion précédente à Strasbourg sur ACT. J'en ai retenu que l'un des bugs en cours de correction est que les mots de passe n'étaient pas sensibles à la casse et qu'ils vont le devenir. Mais comment le faire comprendre aux utilisateurs qui sont habitués à la mauvaise version sans afficher un message d'erreur qui pourrait les inquiéter ?
La conférence TPC in Pittsburgh a eu lieu à la fin du mois de juin. Elle a été marquée par un incident à l'occasion duquel le code de conduite a été activé contre un conférencier. Si l'affaire en était restée là, cela n'aurait été qu'un incident mineur. Mais suite à ce premier incident, des voix se sont élevées pour que cette personne soit également exclue de Perlcon Riga. Cet acharnement énerve Andrew, l'organisateur de Perlcon, qui a l'intention de laisser tomber l'organisation de conférences futures.
Je rappelle qu'il y avait déjà eu des incidents similaires de ce style à Glasgow. Une communication-éclair avait disparu des archives sur Youtube, parce que quelqu'un n'avait pas aimé l'humour de ce lightning-talk. Laurent (R) et moi avions essayé de nous souvenir du contenu de cet exposé. Cela ne nous avait pas marqué sur le coup. D'autres râleurs avaient critiqué le fait que sur les badges distribués aux participants, en plus des mentions habituelles (prénom, nom, groupe de Perl Mongers, identifiant habituel sur IRC), figurait la taille du T-shirt. Lorsque vous êtes face à un participant, vous n'avez aucune difficulté à voir son gabarit et donc à deviner sa taille de T-shirt. Je ne vois pas en quoi la mention de cette information sur les badges peut gêner quiconque.

Informatique

Nous avons parlé des capteurs de mouvement et des bio-capteurs (assez souvent sur les montres connectées mais pas toujours) et de leurs usages. Il y a notamment le suivi de l'activité physique du porteur. Ainsi, nous avons l'exemple d'une personne qui, si l'on en croit les capteurs cinématiques de son téléphone, fait preuve de saines habitudes, puisqu'à plusieurs reprises pendant la journée, il fait une pause, marche un peu, puis revient à son poste de travail. Au bout de la journée, l'accumulation de ces courtes promenades donne un nombre appréciable de pas effectués dans la journée. La preuve d'une bonne hygiène de vie. Ce que le téléphone ne sait pas, c'est qu'il ne s'agit pas d'une pause promenade, mais d'une pause cigarette.
Je rappelle le repas du soir à Granada et le retour à l'hôtel, à pied, avec Merijn et sa femme. Le point qui avait gâché la soirée de la femme de Merijn était que le retour s'était fait après minuit, donc la marche avait été comptabilisée pour la journée du 2 septembre au lieu d'être affectée au 1^er septembre. Cela dit, des modèles plus récents savent reconnaître les périodes de sommeil et utilisent ces périodes pour découper le temps en journées plutôt que de se baser sur l'heure de minuit.
Non seulement les montres connectées savent identifier les périodes de sommeil, mais en plus elles peuvent déterminer s'il s'agit d'un sommeil réparateur ou d'un sommeil agité. Et quand le possesseur laisse sa montre sur la table de nuit pour dormir, la montre sait reconnaître que les données collectées pendant la nuit ne sont pas significatives.
Les montres connectées peuvent être associées à un téléphone mobile. Ainsi, lorsque le porteur d'une telle montre oublie son téléphone (chez lui par exemple, ou dans un taxi), la montre détecte l'absence du téléphone dans un rayon de quelques mètres et émet une alerte.
Ou bien alors, une manip simple sur la montre permet de faire sonner le téléphone. Pratique si le téléphone est égaré sous des coussins. Pratique également lorsque l'on veut faire semblant de recevoir un coup de téléphone. Cela aurait été bien utile à un de mes anciens collègues, que nous appellerons Basile. Cette anecdote a eu lieu dans les années 1980, à l'époque où les téléphones portables n'étaient pas connus. Un jour, pour échapper à une réunion qu'il jugeait inutile, Basile avait mis au point le stratagème suivant. Après une dizaine de minutes de réunion, son voisin de bureau Édouard, qui n'était pas concerné par la réunion, devait entrer dans la salle et lui dire qu'il avait reçu un coup de téléphone de son frère Odilon (le frère de Basile, pas celui d'Édouard) le prévenant qu'il avait perdu ses clés. En conséquence, Basile n'avait plus qu'à quitter la réunion pour aller dépanner Odilon. Ce simulacre aurait été plus simple à mettre en œuvre avec un téléphone portable et une montre connectée.
Sébastien a reçu les cinq exemplaires du livre de Zachtronics dont il nous avait déjà parlé. Lors de la réunion, il a remis à Laurent (B) l'exemplaire qu'il lui avait promis. Certains en ont profité pour feuilleter le livre. Ce livre contient les brouillons des jeux publiés par Zachtronics et même les brouillons de certains jeux qui n'ont pas abouti.
Nous avons parlé des installations de PC personnels. Au début, lorsque nous installions une distribution Linux ou *BSD, nous prenions soin de bien partitionner le disque avec le système de fichiers racine, un autre système de fichiers pour /home un autre pour /var encore un autre pour /usr et un dernier pour /tmp. Maintenant, c'est beaucoup plus simple, c'est un système de fichiers pour / et éventuellement un second pour /home.

Divers

Je ne sais plus comment nous sommes venus à en parler, nous avons discuté de la fiscalité française. Les médias et les gens ont souvent tendance à comparer la France à ses voisins et à en conclure que la pression fiscale en France est élevée. Les comparaisons de ce genre sont faussées dans la mesure où l'on ne compare pas des choses comparables. Certaines prestations sociales, comme l'assurance maladie, sont nettement meilleures en France que dans les autres pays européens (sans même parler des États-Unis). Pour être valable, la comparaison doit se faire avec des pays offrant des niveaux de protection sociale équivalents.
L'assurance maladie chez nous est très bonne, mais de plus en plus, on parle de diminuer les prestations d'assurance maladie, dans le but de revenir à l'équilibre. Ce que l'on ne sait pas ou trop peu, c'est qu'il existe un autre moyen de revenir à l'équilibre. C'est de faire payer les employeurs qui ne versent pas les cotisations qu'ils sont censés payer. Le plus gros coupable ? C'est l'État français lui-même.
Nous avons parlé d'une différence marquée entre les Français et les Américains, l'attitude face au crédit bancaire. Chez nous, les personnes qui ont recours à des emprunts bancaires pour de petites dépenses sont vues d'un sale œil. Si elles prennent un emprunt pour acheter une télévision ou un four à micro-ondes, c'est qu'elles ne savent pas gérer un budget. À l'inverse, une personne qui a un seul emprunt, lequel finance une voiture ou un logement, c'est quelqu'un de plutôt fiable financièrement. Aux États-Unis, chaque individu se doit de faire attention à son credit score, censé évaluer sa capacité à rembourser les emprunts bancaires. Pour ce faire, un Américain achètera de nombreux équipements à crédit, même s'il dispose déjà des fonds nécessaires. Cela lui permet de montrer aux banques qu'il est capable de rembourser ses emprunts. À l'inverse, un expatrié résidant aux États-Unis et qui demande à son banquier un prêt pour acheter une maison se verra opposer un refus, car son credit score est inexistant, donc le prêt serait trop risqué.
On a vu ce que donnait cette attitude généralisée de recours à l'emprunt avec la crise des subprimes en 2008. Une autre crise se profile à l'horizon, la crise des prêts étudiants. Cette crise, si elle éclate, sera d'une tout autre ampleur que la crise des subprimes. En effet, cette dernière n'a touché qu'une faible partie des classes moyennes, la partie à la limite avec les classes immédiatement inférieures. Tandis que la crise des prêts étudiants toucherait la totalité des classes moyennes. On comprend pourquoi l'un des candidats déjà déclarés pour les élections présidentielles propose d'annuler toutes les dettes correspondant aux prêts étudiants.
Parmi les financiers, il y a malgré tout quelques personnes qui gardent les pieds sur terre. On cite le cas de Warren Buffet, qui est quand même l'une des plus grandes fortunes mondiales et dont l'un des principes est :
Si je ne comprends pas comment est censé fonctionner un montage financier, je le refuse.
Il y a aussi la gérontocratie bancaire italienne. Les directeurs des banques italiennes ont facilement dans les soixante-dix ou quatre-vingts ans et ils se méfient des innovations financières qui n'ont pas fait leurs preuves dans les décennies précédentes.
Nous avons évoqué également les obligations d'État à intérêt négatif. C'est paradoxal, les banques prêtent de l'argent aux États et attendent en remboursement une somme inférieure à la somme prêtée. Le calcul est que si l'on prête de l'argent avec un intérêt positif à un emprunteur qui a une probabilité non nulle d'être insolvable, c'est parfois moins rentable que de prêter de l'argent avec un intérêt négatif à un emprunteur dont la solvabilité est certaine. Tout dépend des valeurs relatives des taux d'intérêt et de la probabilité. [ Il y a une chose quand même que je ne comprends pas, c'est pourquoi la banque trouve utile de sortir de l'argent dans de telles conditions plutôt que de le garder dans ses coffres. ]
En passant aux gens très riches, on peut remarquer que les multi-milliardaires d'aujourd'hui ont beaucoup plus de milliards que les multi-milliardaires d'il y a quelques décennies, même après l'ajustement pour l'inflation.
Et les femmes très riches ? Il y avait Liliane Bettencourt et il y a maintenant sa fille Françoise Bettencourt (mais pas Ingrid Bétancourt, qui n'appartient pas à la même famille). Il y a aussi une nouvelle arrivante, l'ex-femme de Jeff Bezos. En effet, lorsque Jeff Bezos a épousé MacKenzie, il n'a pas établi de contrat de mariage. Donc, à l'occasion du divorce, son ex-femme pouvait prétendre à la moitié de la fortune de son ex-mari. Et elle s'est contentée de quelques milliards de dollars.
En supposant qu'elle ait eu un seul milliard de dollars, nous nous demandons comment une personne peut utiliser une telle fortune. En adoptant une attitude conservatrice consistant à ne dépenser que 1 % du magot chaque année, cela fait 10 millions par an, environ 30 000 par jour. L'un des participants pense que cela ne sert plus à rien d'acheter quoi que ce soit, tout peut se louer. Par exemple, avec un tel budget, on pourrait acheter un jet privé (en étalant quand même la dépense sur plusieurs années), mais autant en louer un, d'un modèle récent, chaque fois qu'on en a besoin et ne pas s'en préoccuper entre deux déplacements.
Il y a 50 ans, où étions-nous à l'occasion du premier pas de l'Homme sur la Lune ? La question ne concerne que Laurent (R) et moi, les autres n'étant pas ecore nés ou, peut-être, déjà nés mais trop petits pour garder des souvenirs de cette époque. Laurent était en vacances en Angleterre. Il a pu voir l'émission à la télévision, mais comme c'était la BBC, les commentaires étaient en anglais. Moi, j'étais en vacances dans les Alpes et j'ai suivi l'événement sur la télévision française.
La sortie extra-véhiculaire sortie extra-véhiculaire était-elle en avance ou en retard ? La réponse est « les deux à la fois ». Explication : ainsi que j'ai pu le lire dans des livres consacrés aux missions lunaires, la NASA avait planifié un période de repos entre le poser du module et la sortie extra-véhiculaire. Officiellement, c'était pour du repos, mais en réalité, c'était pour parer à toute éventualité et régler tout problème qui se serait manifesté lors de l'atterrissage. Il n'y en a pas eu, donc l'horaire a été modifié pour avancer la sortie. Une fois ce changement annoncé, il s'est révélé que la préparation des scaphandres prenait plus de temps que prévu et il y a eu du retard. Pendant ce temps-là, les journalistes de la BBC et de l'ORTF avaient la rude tâche de meubler l'attente pour leurs téléspectateurs dont Laurent et moi. Et c'est avec plusieurs dizaines de minutes de retard sur l'horaire modifié que la sortie a commencé.
Une anecdote connue est qu'au moment de l'atterrissage, le système de guidage automatique du LEM allait poser le module sur le flanc d'un cratère et que Neil Armstrong avait repris les commandes pour poser l'engin en manuel quelques kilomètres plus loin sur un terrain moins accidenté. Je fais remarquer que cela a dû gêner tous les journalistes, photographes et caméramans qui s'étaient installés à l'endroit prévu pour filmer le poser en direct. On me répond que j'ai dû faire un amalgame foireux avec le débarquement des troupes américaines à Mogadiscio en 1992.
Et la théorie du complot, selon laquelle les missions lunaires étaient factices et mises en scène et filmées par Kubrick ? Lors de la réunion, Laurent (R) portait un T-shirt avec la mention
Nous n'avons pas marché sur la Lune
Cette phrase est accompagnée d'une autre, en caractères un peu plus petits :
Par contre les Américains, eux, ils l'ont fait

Internet

Le logo sur le T-shirt de Laurent nous a étonnés. Il évoque plus Saturne, la planète aux anneaux, que la Lune. Il s'agit du logo de la chaîne Astronomogeek sur Youtube. C'est une chaîne Youtube francophone spécialisée dans l'astronomie. Il y a quand même une vingtaine de chaînes francophones Youtube spécialisées dans la science et nous ne pouvons que nous en réjouir.