Juste avant TPCiG

Un historique de toutes nos réunions

Table des matières

mercredi 8 août 2018

La voix du secrétaire (Jean)

Présents à la réunion, en fonction de la disposition autour de la table :

Laurent (B),
Éric, qui n'était pas venu depuis 2002,
Emmanuel,
Laurent (R),
Hassiba,
Richard,
Sébastien,
et moi.

Nous avons mangé des nems au poulet, des ravioles, du saumon de l'andouillette, une entrecôte, un hamburger, des fondants au chocolat et un tiramisu. Nous avons bu des mojitos, des cocktails Diderot, de la bière, du rosé et des cafés.

Nous avons parlé de Perl, Internet informatique et points divers.

Perl

C'est bientôt TPCIG ! Pour ceux qui ne connaissent pas ce sigle, il désigne The Perl Conference In Glasgow. Outre Laurent (R) et moi, il y aura Hassiba. Contrairement à Laurent et moi, elle n'y va pas pour assister aux exposés, mais pour tenir un stand (en fait une simple table), distribuer des bonbons et renseigner les passants. Elle y va en soutien de son frère et de Will Braswell, qui développent RPerl.
Elle sait déjà qu'elle rencontrera Liz et Wendy. Même si elle ne les a jamais vues, elle n'aura aucun mal à les reconnaître. Si c'est une personne impressionnante et calme, c'est Liz. Si c'est une personne impressionnante et exubérante, c'est Wendy.
Une autre personnalité, c'est Mark Keating. Remarquons que pour Mark comme pour Wendy, l'importance de sa contribution à la communauté Perl n'est pas du tout proportionnelle au nombre de lignes de code qu'il écrit.
Encore une personnalité remarquable, c'est Matt Trout. Il est aisément identifiable à ses cheveux ondulés et à son kilt (les autres porteurs de kilt, Mark K et Dagfinn I, sont coiffés autrement). Alors que Sébastien pense que Matt est un adepte du kilt en cuir noir, Laurent (R) et moi, nous nous souvenons l'avoir vu avec un kilt en tartan. Quant à d'aures participants, ils se souviennent uniquement de l'avoir vu en pantalon. Laurent trouve que sur scène, Matt est toujours en train de crier, ce qu'il trouve excessif. Je trouve que Matt s'est beaucoup calmé en comparaison avec les premières conférences YAPC::Europe. Qu'est-ce que Laurent aurait pensé s'il était venu dix ans plus tôt ? À l'inverse, lors de séances de travail ou de simples discussions, Matt est quelqu'un de très agréable. Il ne dédaigne pas aider les novices, du moment que lesdits novices font des efforts pour suivre ses explications.
Laurent (B) rappelle qu'il a assisté à une seule conférence YAPC::Eu, la conférence de 2012 à Francfort. Certains s'étonnent qu'il n'ait pas assisté à YAPC::EU-2003 à Paris. La raison est qu'à cette époque, il ignorait que Perl était plus qu'un langage et que c'était une communauté avec des conférences. C'est seulement en lisant le compte-rendu de YAPC::EU-2003 dans GNU-Linux Magazine France qu'il appris l'existence de conférences régulières. Et l'année suivante, il n'a pas manqué la première édition des Journées Perl Francophones.
Quelle est la version de Perl 6 ? Actuellement, c'est la 6c, mais nous aurons la 6d « avant Noël » selon la formule consacrée.
L'une des implémentations de Perl 6 s'appelle NQP, « Not Quite Perl ». Comme son nom l'indique, elle est délibérément incomplète. Néanmoins, NQP est utilisé lors de l'installation de Rakudo Star. Ou était utilisé, car il semblerait que dans les dernières versions, Rakudo Star ne fait plus appel à NQP.
La première implémentation de Perl 6, c'était Pugs, par Audrey (en fait à l'époque Autrijus). Cette version est-elle encore utilisable ? C'est sûr que non. À l'époque où Autrijus a travaillé sur Pugs, Larry n'avait pas fini de travailler sur la grammaire STD de Perl 6. En toute vraisemblance, les programmes qui compilaient sans erreur sous Pugs ne compilent plus sous Rakudo Star.
Pour montrer la puissance de Perl 6, de ses expressions régulières et de ses grammaires, Laurent (R) a cité un exemple tiré du dernier livre d'Andrew S. Cet exemple tient sur cinq lignes et implémente un interpréteur Brainf*ck. [ En fait, il y a un peu plus de 5 lignes. Je n'ai pas compté, mais c'est clair que ça dépasse 5. ]
Plus loin, avec Perl 5, il y a déjà eu un interpréteur Brainf*ck (ou était-ce Befunge ?) par Jérôme Q. Le même Jérôme a écrit un programme polyglotte, c'est-à-dire un fichier source qui peut être compilé ou interprété par plusieurs compilateurs / interprêteurs différents sans changement et sans produire d'erreur. BooK await déjà réussi cet exploit avec un programme interprétable à la fois par Perl 5 et par Postscript.
Emmanuel a tenté d'installer ACT sur son PC et il nous raconte ses péripéties. Compte tenu de son activité pour le projet Fedora, il procède en construisant un paquet RPM puis en l'installant. En gros, à chaque étape, il lui manquait au moins un prérequis. Et l'ajout de tous les prérequis identifiés à l'étape n changeait la liste des prérequis pour la tentative n + 1. Mais pourquoi Makefile.PL n'installe-t-il pas les prérequis ? Sébastien explique que certains administrateurs veulent maîtriser le processus d'installation d'un module et de ses prérequis. Je rappelle que c'est la raison pour laquelle CPAN.pm, CPANPLUS et cpanminus ont été développés, pour automatiser la récupération et l'installation des prérequis. Quelques remarques par Sébastien, CPAN.pm se base sur le contenu de Makefile.PL pour déterminer la liste des modules à installer, tandis que cpanm se base sur le contenu de META.yml ou de META.json pour faire cette recherche. Et on peut la faire en dehors de toute procédure d'installation avec Module::ScanDeps.

Internet

En dehors de son activité pour la communauté Perl, Laurent (B) gère une liste de messagerie. Chez certains abonnés, les messages sont rejetés en tant que spam. Le logiciel gérant la liste rassemble tous ces rapports et envoie à Laurent un compte-rendu synthétique de ces rejets. Dommage, ce compte-rendu est lui-même catalogué comme spam dans la messagerie de Laurent !

Informatique

Nous avons discuté des changements de version majeure dans les langages de programmation. Comme j'ai pris la discussion en cours, je ne sais pas s'il a été question de Perl 5 et de Perl 6. Il a été question de Ruby 2, qui en pratique a fait disparaître Ruby de la scène. Il a été question de PHP 6, une tentative de gérer proprement Unicode en PHP. Le problème, selon un participant, est que « proprement » et « PHP » ne vont pas bien ensemble. Résultat, les développeurs du langage ont déclaré qu'il n'y aurait jamais de PHP 6, mais que l'on passerait directement au développement de PHP 7.
Le problème avec Python est différent. Python est beaucoup utilisé dans le monde scientifique pour le calcul numérique. Lorsque Python 3 est sorti, il s'est produit une scission entre les purs programmeurs et les scientifiques. Cela donne typiquement un dialogue de ce genre :
Un programmeur : Python 3 est sorti ! Il faut migrer vers Python 3 !
Un scientifique : Et qu'est-ce que Python 3 va m'apporter ?
P : C'est la nouvelle version de Python.
S : Et à part cela ?
P : La nouvelle version, c'est mieux !
S : Concrètement, qu'est-ce que cela apporte ?
P : Concrètement, on passe de la version 2 à la version 3 et c'est mieux.
Les scientifiques sont parfaitement satisfaits de la version 2.x de Python et ne sont pas prêts à investir du temps pour convertir leurs programmes vers Python 3. Et s'il faut faire l'effort de conversion, autant convertir les programmes Python 2 en R plutôt qu'en Python 3.
Nous avons parlé du langage COBOL et de ses nombreuses variantes. En effet, avant la montée en puissance d'Unix et de Windows, chaque constructeur proposait son propre système d'exploitation et fournissait un compilateur COBOL bien adapté aux particularités de cet OS. Dans le cas d'IBM, c'était même plusieurs variantes, car il y avait la variante DOS/VSE, la variante MVS, la variante S/36, la variante S/38 devenue variante AS/400 et d'autres variantes dont j'ai oublié l'existence, voire dont je n'ai jamais entendu parler.
Et maintenant, il existe même du « COBOL objet ». J'ai l'impression que cela consiste simplement à ajouter une OBJECT DIVISION ou une OBJECT SECTION dans la syntaxe des programmes, avec très peu de sémantique derrière, l'essentiel étant que cela permette d'ajouter les mots-clés qui vont bien dans les brochures publicitaires et les CV.
Alors qu'il y a encore des besoins pour des programmeurs COBOL, les salaires ne suivent pas la loi de l'offre et de la demande. Je n'ai pas retenu les arguments expliquant ce paradoxe, désolé.
Nous savons à quoi Sébastien occupera sa soirée du lendemain. En effet, c'est ce jeudi que sera publié le nouveau jeu de Zachtronics. Sébastien a commandé l'option avancée, dans laquelle les joueurs reçoivent des éléments supplémentaires sous la forme de documents papier envoyés par voie postale. Ces documents sont dans deux enveloppes, l'une à n'ouvrir qu'après le téléchargement du jeu, l'autre lorsque le jeu le demandera. Sébastien ne peut pas nous en dire plus, il respecte les instructions.
Certes, le jeu à proprement parler n'est pas disponible. Cela n'empêche pas certains joueurs enthousiastes d'éplucher les copies d'écran des bandes annonces pour essayer de deviner en quoi consistent les énigmes à résoudre et prendre un peu d'avance pour la résolution.

Divers

Autolib, c'est fini. Tous les véhicules ont été retirés des stations. L'exploitation de ce service était déficitaire et les accords mettant une partie de ce déficit à la charge des communautés locales ont été difficiles à faire appliquer.
Vélib, ce n'est pas fini, mais on ne sait pas comment cela va se terminer. Le concessionnaire a changé au mois de janvier et, conformément au contrat, l'ancien a remis en état toutes les portions de voirie touchées par les anciennes stations Vélib. Normalement, le nouveau concessionnaire avait deux ou trois mois pour installer sa nouvelle infrastructure. Or, au bout de huit mois, nous ne voyons rien du tout. Certes, des pénalités de retard sont prévues, mais la société concessionnaire aurait annoncé qu'elle ne les paierait pas.
Sur Paris et sa banlieue, il y a d'autres services de partage de vélos, mais sans station. Les usagers peuvent déposer le vélo emprunté n'importe où, sans être contraint par la présence d'une borne. Du coup, certains usagers laissent le vélo dans un endroit gênant, en travers d'un trottoir étroit par exemple ou devant la porte d'entrée d'un immeuble. Et d'autres le mettent dans un endroit inaccessible, là où aucun usager ne peut le récupérer sans déployer des efforts inconsidérés.
Il y a également un service de partage de trottinettes électriques, lui aussi sans station de dépôt. Mais alors, comment les batteries des trottinettes se rechargent-elles ? Nous avons eu un élément de réponse en direct. Une trottinette électrique avait été laissée devant le restaurant. À un moment de la soirée, un homme en vélomoteur s'est arrêté, a chargé la trottinette tant bien que mal sur le vélomoteur est est reparti, vraisemblablement vers la station de recharge.
La discussion précédente nous a fait découvrir un faux-ami entre l'anglais et le français. Pour nous, un « scooter » est un vélomoteur, héritier des Vespa. Pour les anglophones, au moins pour ceux qui habitent Los Angeles, le mot scooter désigne une trottinette électrique.
Le transport d'une trottinette sur un vélomoteur nous a conduits à évoquer leur utilisation en Asie du Sud-Est (Cambodge et Vietnam). Il n'est pas rare de voir un vélomoteur avec, sur le porte-bagage, un cochon destiné à la vente, bien ficelé pour le temps du trajet et pesant facilement plus de cent kilos. Ou bien un homme transportant trois sacs de ciment sur son vélomoteur. Ou quatre adultes faisant du « co-vélomoteurage ».
Dans le même ordre d'idées, l'utilisation des taxis en Algérie diffère de nos habitudes. En effet, un taxi ne démarrera que s'il a fait le plein de passagers. Tant qu'il reste une place de libre, il faudra attendre.
Pour revenir à nos taxis, nous citons le cas d'un étranger en transit à Paris, qui a pris le taxi pour aller de la Gare de l'Est à la Gare du Nord. Cette course en taxi lui a permis de découvrir plusieurs monuments parisiens, comme la Tour Eiffel. Cela paraîtra curieux, voire abusif, à ceux qui savent que l'on peut aller à pied de la Gare du Nord à la Gare de l'Est en cinq minutes (un peu plus dans l'autre sens, car il faut monter un escalier).
S'intéressant à la desserte des aéroports, Sébastien fait remarquer que Paris est la seule ville pour laquelle il n'existe pas de liaison directe entre les aéroports (Orly et Roissy-en-France) et le centre-ville. La ligne Orlyval s'arrête à Antony et de là il faut prendre le RER B pour arriver au centre de Paris. Quant à Roissy-Charles-de-Gaulle, c'est dès le début un trajet sur le RER B.
Une autre particularité de Paris et de ses transports, c'est que ces transports sont fortement subventionnés par les communautés locales (départements, région). Le prix du billet couvre 30 % du coût réel du transport, le reste venant des subventions de la région Île de France et de ses départements. Cela ne change pas grand-chose pour les usagers, ce qu'ils ne paient pas en tickets, ils le paient en impôts locaux. Ce qui change, c'est d'une part pour les touristes et les provinciaux, qui paient un prix nettement sous-évalué, et d'autre part pour les parisiens adeptes des transports individuels, qui en quelque sorte achètent un « droit à polluer ».
Il a été question de démarchage téléphonique. L'un des participants á la réunion explique comment il procède. Une fois que le démarcheur a présenté sommairement l'objet de son appel et posé une question à sa victime, la victime contre-attaque en posant la question
Qui vous a communiqué mon numéro de téléphone ?
Tant que le démarcheur tente d'éluder la question, la victime la répète. Si le démarcheur essaie de s'en tirer en disant qu'il l'ignore, alors la victime adapte sa demande en disant
Éh bien passez-moi quelqu'un qui sait où vous vous êtes procuré mon numéro de téléphone.
Comme vous vous en doutez, la conversation tourne court et le démarchage n'aboutit pas.
Un participant raconte qu'une fois, il a été démarché par SFR. Il a demandé qu'on le recontacte par messagerie et a donné son adresse
dupont arrobase free point fr. Comme le concurrent.
Laurent (B) a lui aussi subi le démarchage par un opérateur de télécom, je ne sais plus lequel. Au début, le démarcheur a fait son laïus sur le thème
Connaissez-vous notre offre fibre ?
Après vérification de l'adresse, le baratin est devenu
Nous pouvons vous proposer une connexion ADSL jusqu'à 4 MB/s.
Hélas pour le démarcheur, Laurent avait déjà une connexion ADSL avec un débit mesuré de 6 MB/s.
Sébastien reprend le sujet déjà abordé par Laurent (B), la différence entre météo et climat. La météo analyse la température du jour et établit des prévisions dont l'horizon ne dépasse pas la semaine. À l'inverse, la climatologie étudie les tendances moyennes de température et leur évolution à long terme, au minimum la décennie. Pour anticiper sur ceux qui, à la moindre chute de neige, s'exclament
Et on prétend qu'il y a un réchauffement climatique !
il indique que les climatologues préconisent de parler des « changements climatiques » ou des « dérèglements climatiques » plutôt que de réchauffement.
Avec le dérèglement climatique, nous avons la fonte du permafrost (ou « pergélisol » en français correct). Cette fonte risque de libérer des germes auxquels nous n'avons pas été exposés depuis des dizaines de milliers d'années, voire des millions d'années.
Et comme il a été question d'anthrax parmi les germes qui réapparaîtraient, nous nous sommes demandés quelle en était l'étymologie. Laurent (B) pensait que cela ne pouvait pas être du latin, la terminaison en « ax » n'existant pas dans cette langue. Je l'ai détrompé avec pax. [ À toutes fins utiles, j'ai vérifié dans le Nouveau Petit Robert de 1999 et j'ai lu que c'était un « mot lat. et gr. ». ]
Il a été question de la visite de Saint-Malo et des environs, avec entre autres l'usine marémotrice de la Rance. Elle ne fonctionne que dans un sens, lorsque la marée est descendante. Si on faisait fonctionner les turbines lorsque la marée est montante, cela réduirait le débit d'eau pénétrant dans l'estuaire de la Rance et cela diminuerait d'autant la quantité d'eau disponible pour faire tourner les turbines lors du reflux.
Il a été question de pollution, notamment avec le plastique. À cause de cette pollution, les pailles plastiques fournies avec les boissons dans les bars seront interdites. Certaines chaînes de restauration rapide ou de cafés-bars ont pris les devants et proposent des pailles en carton... dans un emballage plastique !
Quelqu'un a parlé de certains romans, avec un rythme très lent au début et s'activant à la fin. Un ordre d'idée, le roman fait 200 pages et les 180 premières pages consistent à poser le décor et présenter les protagonistes, tandis que l'action à proprement parler occupe les 20 dernières pages. Cela me rappelle le film Blow Up de Michelangelo Antonioni. L'histoire présente un photographe qui, un jour, prend une photo anodine dans un parc (genre Hyde Park). Lors du développement de la photo, après plusieurs agrandissements, il constate que la photo comporte l'image d'une main tenant un pistolet. Y aurait-il eu un meurtre ? Au bout d'un certain temps, comme on n'en savait pas plus sur le meurtre, je me suis dit qu'il serait temps que l'action commence. Et c'est à ce moment-là que le générique de fin est apparu, laissant les spectateurs comme moi sur leur faim.
À noter que je confonds le titre de ce film avec un autre, Blow Out, qui n'est ni plus ni moins qu'un remake de Blow Up, avec un ingénieur du son (John Travolta) à la place d'un photographe. Je n'ai pas vu ce film. Laurent (B) et Hassiba, en revanche, ont l'air de bien connaître, puisqu'ils ont pu préciser que le réalisateur était Brian de Palma, ainsi que d'autres détails.
Il a été question de golf et de météo. Il y a deux cas où la météo peut mettre fin à une compétition de golf. Le premier cas est un orage, en raison des dangers inhérents de la foudre. L'autre cas est le brouillard, car lorsqu'un joueur frappe une balle, il doit s'assurer qu'il n'y a personne à l'endroit où la balle est censée arriver, ce qui n'est plus possible si le brouillard recouvre le terrain de golf. En revanche, la pluie et la neige ne justifient pas l'arrêt de la compétition.
Et nous avons raconté deux histoires drôles et politiquement peu correctes sur le golf. La première met en scène deux joueurs en pleine partie. L'un d'eux, regardant sur la route qui longe le terrain de golf, voit passer un corbillard. Il s'arrête, enlève son chapeau et reste droit pendant une minute. Après cet intermède, son compagnon lui demande :
-- Quel respect ! C'est quelqu'un que tu connaissais ?
-- Oui, c'est ma femme, nous étions mariés depuis vingt ans.
L'autre histoire met également en scène deux golfeurs. Ils sont en train de jouer lorsqu'ils rattrapent un groupe de golfeurs manifestement néophytes, qui ont des problèmes pour effectuer les gestes précis du golf. Comme les deux joueurs progressent plus rapidement que le groupe de débutants, la présence de ces débutants les gêne pour continuer le parcours. L'un des deux joueurs demande à un employé du golf :
-- Qui sont ces débutants ?
-- Il y a trois ans, il y a eu un incendie dans un bâtiment et les pompiers sont venus l'éteindre. Mais cela a été très dur et certains pompiers ont été touchés par les flammes. Par exemple, ceux que vous voyez sont devenus aveugles à la suite de cette intervention. Pour les récompenser et pour tenter de les dédommager, la direction leur a accordé l'accès gratuit permanent au terrain de golf.
-- Ah, très bien, je comprends.
Mais l'autre joueur intervient :
-- Mais puisqu'ils sont aveugles, pourquoi ne les fait-on pas jouer la nuit plutôt ?
Nous avons finalement parlé des livres de Douglas Adams, notamment de la « trilogie » du Guide du Routard Galactique. Je sais que le dernier roman a été écrit par Eoin Coffer, mais je ne savais plus dire s'il y avait cinq romans en comptant celui-là ou s'il y avait cinq romans écrits par Douglas Adams plus un supplémentaire par Eoin Coffer. Au bout d'un certain temps, j'ai rassemblé mes esprits et je me suis souvenu que c'était 5+1.
Le quatrième livre se passe presque exclusivement sur Terre. Néanmoins, il se termine par un voyage d'Arthur et de Fenchurch à travers l'espace, aboutissant à un gag qui a plu à Laurent (B), celui sur le « Message Final de Dieu à la Création ».
Autant j'aime bien le Guide du Routard Galactique, autant je préfère la série Dirk Gently. Les romans sont bourrés de détails mineurs qui nous parraissent sans importance, mais qui se révèlent essentiels pour l'intrigue. Évidemment, on ne le comprend pas à la première lecture, il faut lire les livres au moins deux fois pour s'en rendre compte.