Pendant la Coupe du Monde

Un historique de toutes nos réunions

Table des matières

mercredi 11 juillet 2018

La voix du secrétaire (Jean)

Présents à la réunion, en fonction de la disposition autour de la table :

Sébastien,
Laurent (B),
Emmanuel,
Hassiba,
Sylvain,
moi,
Richard,
et Laurent (R).

Nous avons mangé des nems au poulet, des ravioles, du foie gras de canard, de l'andouillette, du canard confit, une entrecôte, une crème brûlée et des fondants au chocolat. Nous avons bu de l'Orangina, des cocktails Diderot, de la bière et du rosé.

Nous avons parlé de Perl, Internet et points divers, avec deux sujets particuliers sur la musique et les droits d'auteur, ainsi que le cycle Jack Ryan de Tom Clancy.

Perl

Une nouveauté avec ACT, les sites hébergés par ACT, y compris certains sites anciens, sont accessibles en https en plus de http.
Richard a reçu un appel à présentation pour le POSS 2018 (à ne pas confondre avec OSS, qui porte un autre numéro). On n'en est pas encore à la réservation d'un stand pour le village associatif, cela viendra plus tard. Rappelons que le POSS a lieu en fin d'année. En 2017, c'était au mois de décembre.
Pour TPC Glasgow, Laurent (R) et moi avons déjà réservé notre transport et notre hôtel. Laurent a même proposé une présentation, mais cinq jours après la date limite. Nous verrons bien si cette présentation sera retenue. Quant à moi, j'avais moi aussi l'intention de proposer une présentation, mais en fin de compte j'ai laissé tomber, il aurait fallu que je la rédige et j'aurais été obligé d'emporter un ordinateur, un vrai, au lieu de me contenter d'une tablette.

Internet

Nous avons parlé des sites qui requièrent une adresse de messagerie, alors que la quasi-totalité des visiteurs n'ont aucune intention d'avoir des relations suivies avec le site. Dans ce cas, nous donnons une adresse bidon. Un participant a essayé une adresse avec des caractères aléatoires, du genre decbkgp arobase uhckwyoi. La réponse ne s'est pas faite attendre, « Domaine inconnu ». Sa deuxième tentative a été ofijkhtu arobase example point com et cette adresse a été acceptée.
Sinon, il y a la possibilité de donner une adresse du genre toto arobase google point com, mais il y a le risque qu'un employé de Google ait eu l'idée bizarre de se faire appeler « Toto ». Ou alors, prendre steve point jobs arobase apple point com.
À un moment, quelqu'un, Laurent (B) je crois, a donné l'adresse IPv4 de son PC : 127.0.0.1. Aussitôt un autre a réagi avec une réplique du genre
Enfoiré, c'est l'adresse de ma machine !
Pour ceux qui n'auraient pas compris, rappelons que l'adresse 127.0.0.1 (ou localhost) désigne le PC sur lequel s'exécute le programme qui cherche à accéder à cette adresse. Elle apparaît sur de nombreux T-shirts geek où elle remplace le mot home dans une maxime. Par exemple,
There's no place like 127.0.0.1.
ou bien
127.0.0.1, sweet 127.0.0.1
L'équivalent IPv6 est ::1, ce qui nous est agréable dans la mesure où nous utilisons déjà le « double double-point » pour séparer les éléments d'un nom de paquetage.

Musique et droits d'auteur

Hassiba fait de la musique dans un orchestre qui propose des concerts pour soutenir des associations, le prix des billets servant à soutenir les actions de ces associations. L'orchestre existe depuis vingt ans.
Pour étendre le répertoire des concerts classiques, il serait possible d'explorer les musiques de films, voire les musiques de jeux vidéos. Peut-être pas Pong. Sébastien évoque un « compositeur maudit » qui écrit de très bonnes musiques pour les jeux vidéos, mais on observe que ces jeux vidéos sont des échecs commerciaux. Il s'agit d'Olivier Derivière, qui a composé un musique fabuleuse. pour Alone in the Dark (5) entre autres.
Richard nous fait écouter (et voir) une vidéo présentant une chanson à la manière des Beatles. Cette chanson a été obtenue par un système d'intelligence artificielle, qui a analysé les chansons existantes des Beatles et qui a synthétisé une nouvelle chanson avec le même style. Pour cette chanson, à qui vont les droits d'auteur et la propriété intellectuelle ? Aux ayants-droit des Beatles ? À la société qui a développé le système d'intelligence artificielle ?
Nous mentionnons également une expérience pour faire un morceau de musique à la manière de Mozart. Ce morceau a été présenté à un spécialiste de Mozart qui a répondu que c'était un morceau qu'il ne connassait pas, cela il en était certain. Quant à dire si c'était réellement Mozart qui l'avait composé ou quelqu'un d'autre, le spécialiste ne pouvait pas se prononcer.
La situation n'est pas si nouvelle que cela. De plus en plus, les morceaux de musique sont constitués à partir de « briques » pré-existantes au lieu d'être composés à partir de rien. On peut faire du sampling sur des morceaux existants, on peut se procurer des séquences de batterie et assembler tout cela pour faire un morceau de musique. Hassiba rappelle que traditionnellement, il fallait trois personnes (ou catégories de personnes) pour un morceau de musique : le compositeur, l'interprête (ou les interprêtes) et le producteur. Ce dernier est fréquemment oublié, mais avec les méthodes d'assemblage des morceaux, c'est lui le seul maillon indispensable dorénavant.
Nous avons parlé du Boléro de Ravel. Ce morceau est connu pour sa structure mélodique très particulière, deux thèmes qui alternent, avec un rythme de percussions constant tout au long du morceau. Certains voient dans cette structure mélodique un effet d'une maladie neurologique affectant Ravel à la fin de sa vie et l'empêchant de reconnaître des mélodies.
Une autre question affectant le Boléro de Ravel, c'est les droits d'auteur et l'entrée dans le domaine public. Comme dans les affaires similaires, c'est extrèmenent compliqué. D'ailleurs, un participant a eu la mauvaise idée de prononcer l'adverbe « simplement » et il s'est fait reprendre par Laurent (B) :
Non ! Quand il y a des avocats impliqués, ce n'est jamais simple ! C'est toujours compliqué !
Une autre précision de vocabulaire : il ne faut pas dire « tomber dans le domaine public », mais « entrer dans le domaine public ».
Une dernière anecdote, qui n'a pas de rapport avec la musique. L'écrivain sudédois Stieg Larsson est connu pour sa série de romans Millenium. L'auteur est mort d'une crise cardiaque alors que le tome 3 était terminé et le tome 4 était en cours d'écriture. La compagne de Stieg Larsson, qui a partagé sa vie pendant 32 ans a hérité du manuscrit du tome 4 parce qu'il était stocké sur le disque de son ordinateur. Mais elle n'a hérité d'aucun droits d'auteur et d'aucune propriété intellectuelle sur la série, c'est la famille de Stieg Larsson qui a tout récupéré. Et un tome 4 est paru, qui n'a aucun rapport avec l'œuvre inachevée de Stieg Larsson.

Tom Clancy et Jack Ryan

Faisant suite à une discussion récente, Sébastien a indiqué à Laurent (B) et à Richard une bande dessinée de Jean-Pierre Petit sur la MHD (magnéto-Hydro-Dynamique). Et comme c'est la technologie d'avant-garde qui équipe le sous-marin Octobre Rouge dans le roman éponyme, nous avons parlé de Tom Clancy et du « Ryanverse ».
Lors de la réunion, je n'ai pas défini le mot « Ryanverse ». C'est un mot-valise réunissant Ryan (Jack) et universe, qui désigne tous les romans et tous les films qui peuvent être reliés à Jack Ryan, y compris par exemple Rainbow 6 où Jack Ryan n'apparaît pas directement. Je n'ai lu que deux romans et vu qu'un film du Ryanverse : Octobre Rouge (livre et film) et Clear and Present Danger (livre seulement). Laurent (B) et Sébastien en ont vus (et lus) beaucoup plus.
Comment définir Octobre Rouge ? Il y a de l'action, mais ce n'est pas un film d'action. Il y a de l'espionnage, mais ce n'est pas non plus un film d'espionnage. En fin de compte, la catégorie la plus appropriée est sans doute thriller.
Une citation qui a bien plu à Sébastien, c'est celle où Marko Ramius évalue les risques de son action. Cela donne à peu près ceci :
Les sous-marins soviétiques ? Ce n'est pas un problème. Tous les commandants de sous-marin ont été un jour ou l'autre mes élèves et c'est moi qui leur ai enseigné les tactiques du combat sous-marin. Je n'ai donc aucun problème à deviner leurs réactions. Si nous tombons sur un américain au sang froid et à l'esprit tactique, ce n'est pas non plus un problème. Le véritable risque, c'est si nous tombons sur un cow-boy.
Et celle qui a plu à Laurent, c'est lorsque l'ambassadeur soviétique vient annoncer au secrétaire d'état américain la disparition du sous-marin Viktor Konovalov. Le secrétaire d'état répond d'un ton chargé d'ironie :
Comment ? Vous avez égaré un deuxième sous-marin ?
Notons que même si le Viktor Konovalov joue un rôle important dans le film, le temps total filmé à l'intérieur de ce sous-marin est très faible, moins de dix minutes. Notons également que l'éclairage est différent entre les trois sous-marins du film, de sorte que le spectateur n'a aucun mal à deviner où se situent les scènes successives.
Marko Ramius est lithuanien, mais il est interprété par Sean Connery, qui est écossais. Donc nous avons un lithuanien qui parle avec l'accent écossais.
Sébastien a de nouveau déclaré que tout film où joue Sean Connery est un bon film. Cette fois-ci, ce n'est pas moi qui suis intervenu pour le contredire, c'est Laurent (B) qui a réagi le premier et qui a mentionné Zardoz ainsi que le film Chapeau Melon et Bottes de Cuir. Sébastien remarque que dans ce film, Sean Connery interprête un personnage écossais, donc il maintient que c'est un bon film.
La Somme de toutes les Peurs est un film où Jack Ryan est interprété par Ben Affleck, qui est nettement plus jeune qu'Alec Baldwin et Harrison Ford. Du coup, pour cadrer avec cette jeunesse, Ryan est présenté comme une recrue récente de la CIA. Mais cela ne cadre pas avec la narration, où il se conduit comme s'il était directeur adjoint du département Renseignement de la CIA (ce qu'il est dans le roman).

Divers

Laurent (B) et Sébastien ont évoqué une conférence radiophonique d'Étienne Klein sur le temps. Comment définir le temps ? Il existe une définition légale de la durée, mais pas de définition du temps, ce qui est une notion différente. Je n'en dirai pas plus, le sujet est tellement complexe !
Cela me rappelle qu'à une certaine époque, il y avait une émission de 3 minutes le matin sur France Culture, le Monde selon ... avec une personnalité différente chaque jour de la semaine. Je préférais l'émission du jeudi, car c'était Le Monde selon Étienne Klein.
Sébastien rappelle qu'à cette époque, Étienne Klein avait de très nombreuses occupations, à la radio, dans des écoles et universités, dans des labos de recherche, qu'il n'avait pas assez de temps pour tout assumer et que malgré cela il ne pouvait pas se résoudre à dire « non ». Du coup, il a pris certains « raccourcis » pour écrire les livres qu'il avait promis et il a été accusé de plagiat, ce qu'il a admis par la suite.
Nous avons parlé du fossé des générations. Nous avons repris la citation d'un enfant déjà mentionnée précédemment,
Papa, tu es né en deux mille combien ?
Nous avons mentionné la visite du mémorial du World Trade Center avec des adolescents et la réflexion d'une accompagnatrice qui venait de réaliser que ces adolescents n'étaient pas encore nés lors de l'attentat de 2001. Et nous avons mentionné l'expression « il y a trente ans » qui évoque à un participant les années 1970, alors qu'il sait au fond de lui-même qu'il doit réactualiser ses références et que cette erreur de calcul sera encore plus visible dans deux ans lorsque nous aurons atteint 2020.
Il a été question de l'ouvrage Cent mille milliards de poêmes. Sébastien pensait que c'était l'œuvre de Georges Pérec, moi je penchais plutôt pour Raymond Queneau.
Nous avons parlé de Groland. Comme chacun sait, ou devrait savoir, cet état a des frontières communes avec la France et de la Chine, entre autres.
Ce soir-là, c'était une soirée de demi-finale de la coupe du monde de foot-ball. Mais ce n'était pas la demi-finale à laquelle ont participé les joueurs français. La demi-finale avec les français, c'était la veille. Racontons la triste histoire qu'une infortunée personne, appelons-la Geneviève, a vécue ce mardi-là (prénom attribué par un mécanisme déjà utilisé). Geneviève est la directrice adjointe du site francilien d'une boîte qui possède plusieurs implantations en France. Cette boîte avait prévu une réunion des cadres des différents sites pendant la journée, réunion ayant lieu dans le site de la Région Parisienne. À la fin de la réunion, le directeur du site francilien, appelons-le Basile, annonce fièrement :
Ne bougez-pas ! J'ai une idée. Nous allons déployer les écrans de la salle de formation et nous allons regarder le match de ce soir.
Une fois les écrans mis en place, Basile est resté pour alimenter ses hôtes en rafraîchissements et gateaux d'apéritif. Hélas, Geneviève, qui était son adjointe directe, a été elle aussi obligée de rester toute la soirée pour servir les boissons et les biscuits. Or, comme les trois quarts des participants à la soirée Paris.PM, Geneviève n'aime pas le foot-ball. Elle déteste le foot-ball. Elle a horreur du foot-ball.
Nous avons parlé le mois dernier des écarts de transmission dans la diffusion des émissions de télévision, en fonction du canal utilisé. Il arrive que le retard soit de l'ordre de la minute. Mais ce n'est pas pour des raisons de physique et d'électro-magnétisme, c'est, par exemple, pour éviter un événement analogue à la wardrobe malfunction du Super-Bowl 2004, mettant en cause Janet Jackson et Justin Timberlake.
Nous avons vu un dessin humoristique où nous sommes plusieurs à nous être reconnus. Ce dessin représente deux membres des forces de l'ordre face à une personne quelconque, vêtue de façon ordinaire, sans aucune marque distinctive. S'adressant à son collègue, l'un des policiers tient des propos du genre :
Cet homme-là, il n'a pas de T-shirt bleu-blanc-rouge, il n'a pas de maquillage bleu-blanc-rouge, il n'a rien qui évoque la France. Alors, il n'aime pas la France ? Il est contre la France ? C'est un terroriste !