Juste avant OSDC.fr

Un historique de toutes nos réunions

Table des matières

mercredi 10 octobre 2012

La voix du secrétaire (Jean)

Présents à la réunion, en fonction de l'ordre d'arrivée approximatif :

Charles,
Laurent,
moi,
Sandro, dont c'est la première participation,
Richard,
Théo,
Christian,
Sébastien,
et David (L).

Nous avons mangé des salades aux lardons, au chèvre chaud, à l'andouillette, des magrets de canard et je suis parti avant les desserts. Nous avons bu de la bière (Orval, Leffe), de la limonade, du pastis et de la vodka.

Nous avons parlé de Perl, Internet, informatique et points divers.

Perl

L'Open World Forum commence le lendemain, jeudi, tandis que OSDC.fr commence le surlendemain. Néanmoins, Sébastien a voulu être présent dès le jeudi et c'est pour cela que Christian et lui sont arrivés le mercredi soir et ont ainsi participé à notre réunion mensuelle. Discutant des horaires, Sébastien révèle à Laurent qu'une démo a été ajoutée le vendredi soir, après les communications éclairs. C'est une démonstration assurée par Aldébaran, qui présente ses robots NAO.
Théo a le problème suivant. Il doit traiter une donnée (chaîne multi-ligne ou fichier) telle que :
```
a = 123
b = toto
c = x = 1
```
et découper chaque ligne en fonction du premier signe « égal ». Il demande comment obtenir les paires a=>123, b=>toto et c=>x = 1. Une solution proposée consiste à faire un split sur le signe égal, à isoler le premier morceau et à recoller les suivants avec des signes « égal ».
```
my @morceau = split /\s*=\s*/, $ligne;
my $debut = shift @morceau;
my $fin = join "=", @morceau;
```
Mais ce n'est pas très beau. De plus, cela transforme x = 1 en x=1. Je préfère le split avec une limite, cela fait la même chose en une seule ligne et cela conserve les blancs autour des signes « égal » supplémentaires contrairement à la solution ci-dessus. Cela donne :
```
my ($debut, $fin) = split /\s*=\s*/, $ligne, 2;
```
Il existe encore une solution, mais qui ne fait pas disparaître les blancs qui entourent le premier signe « égal ».
```
my $i = index $ligne, "=";
my $debut = substr($ligne, 0, $i);
my $fin = subtr($ligne, $i + 1);
```
Cela ne fait pas appel aux expressions régulières et je crois que c'était l'un des exemples donnés par David lors de sa communication-éclair sur comment se passer des expressions régulières. Je n'ai pas vu cette communication-éclair, car elle a eu lieu lors de la première conférence YAPC::Europe, à Londres, la seule que j'ai manquée. Et une dernière solution, qui n'a pas été évoquée lors de la réunion, se base de nouveau sur les expressions régulières :
```
my ($debut, $fin) = $ligne =~ /^(.*?)\s*=\s*(.*)$/;
```

Internet

Sébastien évoque une vidéo sur YouTube qui a beaucoup de succès, avec 430 millions de spectateurs. Le plus étonnant est que cette vidéo date de quelques mois seulement et qu'elle a donc immédiatement connu le succès. C'est une chanson, Gangnam Style, interprétée par un chanteur coréen. Sébastien fait remarquer que la chorégraphie est parfois vraiment simpliste. Le chanteur croise les poignets et agite les poings de haut en bas. Mais les internautes ont l'air d'aimer. [ Voir également ici. ]
Sébastien nous raconte une conversation sur IRC qu'il a eue avec Haïkel Guémar. Cet interlocuteur s'occupe de FUDcon'12 (Fedora Users and Developers Conference 2012) et il a demandé à Sébastien s'il pouvait avoir un site pour la conférence hébergé sur ACT. Sébastien a accepté et a mis le site en service en une heure. Et il a repris sa conversation sur IRC pour en avertir son interlocuteur.
David nous évoque la problématique de sauvegarde des données de DailyMotion. Comme il s'agit de fichiers vidéo, l'espace disque correspondant est énorme et se mesure en téra-octets. Inutile donc de considérer que l'on peut établir une connexion Internet avec le prestataire de la sauvegarde pour lui transmettre le contenu de la sauvegarde. Il est plus réaliste de sauvegarder les fichiers sur des disques amovibles et d'envoyer par camionnette ces disques sur le lieu de la sauvegarde hors-site. Comme le dit un proverbe informatique,
Ne sous-estimez jamais la bande passante d'une camionnette remplie de disques durs.
[ La première fois que j'ai entendu ce proverbe, il s'agissait de CD-ROM transportés par un B-747. Les temps changent... ] N'importe comment, la sauvegarde hors-site est loin de résoudre tous les problèmes. Si un accident arrive sur le site principal, le fait de disposer des sauvegardes ailleurs ne permettra pas de remettre le contenu en ligne immédiatement. Il faudra installer et configurer les serveurs du site Internet avant de pouvoir rétablir le service. L'idéal est donc de faire la sauvegarde sur un datacenter de secours, déjà installé et configuré, prêt à prendre la relève immédiatement.

Informatique

Parlant de datacenters, nous avons évoqué les principes de fonctionnement, du refroidissement dans ces installations. Les baies sont installés en rangées, formant ainsi des allées qu'on appelle des « rues ». Ces rues alternent en rues froides et rues chaudes. Les rues froides sont celles où l'on injecte de l'air froid, qui traverse les baies, échange des calories avec les radiateurs des serveurs et ressort plus chaud dans les rues chaudes. L'air est alors prélevé des rues chaudes pour être refroidi et réinjecté dans les rues froides. Le problème est qu'ainsi, il faut fortement réfrigérer l'air, puisqu'il est passablement chaud lorsqu'il provient d'une rue chaude. [ En fait, il semble que j'aie mal compris la description des centres organisés en rues chaudes et rues froides. Dans ces centres, il y a des cloisons entre rues chaudes et rues froides, ce qui permet de refroidir uniquement les rues froides. ] Une variante consiste donc à rejeter l'air chaud à l'extérieur et également prélever l'air extérieur (mais pas directement là où l'air chaud est rejeté) pour le refroidir et l'injecter dans les rues froides. [ En d'autres termes, la tâche de refroidissement est partagée entre le système réfrigérant du datacenter et la météo locale. Quoique, avec la première installation, le système de réfrigération a lui aussi des radiateurs qui contribuent à réchauffer l'atmosphère locale, donc cela revient au même. ]
Et il y a un troisième système, en service je crois au parlement néo-zélandais, qui consiste à utiliser un refroidissement liquide en circuit fermé. Et ce circuit fermé passe par la piscine de l'établissement. Du coup, les élus et les employés du parlement sont enchantés de pouvoir utiliser toute l'année une piscine avec une température agréable.
On cite la possibilité de récupérer une salle machine anciennement occupée par des mainframes. pour en faire un datacenter. Le problème est que cette salle machine ne contient que trois bouches d'aération fournissant de l'air froid. On peut donc installer trois baies dans cette salle, à l'aplomb des trois bouches et c'est tout.
Quelqu'un mentionne un bricoleur qui a assemblé un processeur Arduino et quelques Lego Mindstorm pour construire un lecteur de cartes perforées. Et pourquoi pas, après tout, s'il a besoin de récupérer un programme ou des données sur cartes ? Selon leur génération, les lecteurs de cartes sont basés sur deux techniques différentes. Les plus anciens comportent des plots métalliques montés sur ressort, qui permettent d'établir un contact électrique lorsque la carte présente un trou à l'emplacement correspondant. Les plus récents, et nous supposons que c'est le cas pour le lecteur Arduino+Lego, comportent des LED et des capteurs optiques en regard de ces LED pour identifier les endroits où la carte présente des trous.
Sandro a utilisé Ubuntu. Il a de bons souvenirs de la 8.04, mais cela s'est dégradé depuis. Notamment, dans les dernières versions, lorsque vous effectuez une recherche, vous avez automatiquement des résultats provenant d'Amazon. Laurent, lui, était un partisan de Mandriva. Il est passé depuis sous Mageia. Il désactive systématique la fonctionalité « bureau sémantique » (Beagle puis Nepomuk sous Mandriva, Nepomuk sous Mageia), essentiellement à cause du scan intégral du disque dur que cela suppose.

Divers

La semaine précédente, nous avons eu la visite de Franck, ce qui a donné lieu à une réunion impromptue le mardi. Comme je le fais depuis quelques mois, lorsque je quitte une réunion sociale ou technique, je reviens en taxi plutôt que de prendre deux lignes de métro et une ligne de train. J'ai une seule attente au lieu de trois et le trajet est moins long. Sauf à l'issue de cette réunion impromptue. Lorsque je suis monté dans le taxi, je lui ai dit que j'allais à Courbevoie, en passant par la Porte Champerret et le boulevard Bineau. J'ai eu un mauvais pressentiment lorsqu'il a commencé à taper la destination sur son GPS en me demandant comment s'écrivait Courbevoie. Quand nous sommes partis, au lieu de quitter la place par la sortie au nord-ouest (boulevard Saint-Martin), il s'est enfoncé dans les petites rues du troisième arrondissemnt, avec ses multiples sens interdits. Dix minutes plus tard, nous étions de retour à la Place de la République. Le taxi a pris ensuite le boulevard du Temple en direction de la place de la Bastille, a traversé la Seine juste devant l'Institut du Monde Arabe, a longé les quais de Seine de la rive gauche et a retraversé au pont des Invalides ou au pont de l'Alma. À la place de l'Étoile, au lieu de rejoindre la porte Champerret, il a préféré prendre l'avenue de la Grande Armée pour quitter Paris à la porte Maillot. Heureusement, une fois dans Neuilly-sur-Seine, nous avons rejoint le boulevard Bineau et j'ai pu arriver ainsi chez moi, après je crois un temps double du temps habituel. [ Heureusement, le 10 octobre, le chauffeur de taxi était compétent. ]
Il a été question d'anti-matière. Des scientifiques songent à créer des atomes ou des molécules d'anti-hydrogène, c'est-à-dire avec un anti-proton pour noyau et un positron en orbite. Cela leur permettra d'étudier les propriétés de l'anti-matière, notamment de savoir si elles correspondent bien à celles de la matière après éventuelle symétrie. Le tout est de savoir comment éviter que les anti-atomes entrent en contact avec les atomes du récipient.
En continuant sur l'anti-matière, nous avons parlé de cosmologie. Comment peut-on savoir si une planète lointaine est constituée de matière ou d'anti-matière ? [ Il y a une nouvelle de Larry Niven sur ce sujet, mais je ne vous dirai pas laquelle, pour ne pas vous gâcher la suprise des fois que vous ayez envie de lire les œuvres complètes de cet auteur. ] Également, à l'origine de l'univers, il y avait une parfaite symétrie entre la quantité de matière et celle d'anti-matière. Comment se fait-il que l'anti-matière a disparu de l'univers tel que nous le connaissons ?
Pour le devenir de l'univers, il y avait dans le temps deux hypothèses. La première était que l'univers alterne les phases d'expansion et les phases de contraction, avec un big crunch à la fin de chaque phase de contraction, suivi par le big bang de la phase d'expansion suivante. La seconde hypothèse est que l'expansion va se poursuivre indéfiniment. Il semble qu'actuellement, les cosmologues aient conclu que c'est la seconde hypothèse qui est la bonne. En revanche, certains participants à notre réunion se demandent ce qu'il y avait avant le big bang et avant que le temps commence à s'écouler. Christian réplique que le big bang est une singularité qu'il n'est pas possible de franchir et donc que l'on ne peut absolument rien savoir de ce qu'il y avait avant. Quant à moi, je trouve curieux que l'on puisse se demander ce qu'il y avait « avant le commencement du temps », car la préposition « avant » implique que le temps a déjà commencé à s'écouler.
Certains participants ont également du mal à comprendre comment l'univers peut être fini et, malgré tout, connaître une expansion infinie. D'autres répliquent en prenant la métaphore traditionnelle du ballon de baudruche que l'on gonfle. Le ballon de baudruche est l'équivalent en deux dimensions d'espace de notre univers à trois dimensions d'espace. Son étendue (surface) est finie et pourtant, il n'a aucune frontière. Certes, lorsque l'on gonfle un ballon réel un peu trop fort, il éclate. Mais on peut imaginer un ballon qui gonflerait indéfiniment sans se déchirer. Son expansion serait infinie, mais à chaque instant de son expansion, son étendue reste finie.
C'est un peu comme le paradoxe de Zénon d'Élée, qui a beaucoup troublé ses contemporains grecs, mais qui ne posait plus de problèmes aux contemporains et aux successeurs de Descartes, Newton et Leibnitz. Les Grecs ne maîtrisaient pas la notion d'infini. Ils ne comprenaient pas que l'on puisse avoir un nombre infini de termes dont la somme reste finie.
Nous avons évoqué la théorie axiomatique des nombres de Peano. C'est un système d'axiomes relativement réduit, qui permet de reconstituer tout ce que nous savons sur les nombres entiers. Cette théorie est associée au théorème d'incomplétude de Gödel, car ce théorème (cf. le compte-rendu de juillet) s'applique aux théories axiomatiques qui contiennent la théorie de Peano.
À vrai dire, j'ai eu un peu de mal à comprendre ce que disait Christian, car il prononçait « Peano » comme homophone de « Pineau ». D'ailleurs, quelqu'un a fait un calembour avec le vin charentais. J'ai eu du mal à comprendre, disais-je, car je croyais que cela se prononçait « Pé-ha-no ». Cela dit, mes cours de math, où j'ai entendu ce nom, sont maintenant assez loin.
Sébastien nous raconte qu'il a lu récemment une analyse comparative des langages parlés. Certains langages, comme l'espagnol, ont un débit (phonèmes par minute) plus élevé que d'autres langues. Mais ces langages ont également une redondance plus élevée, ce qui fait que le débit exprimé en bits par minute est, grosso-modo, constant d'une langue à l'autre.
Un autre article que Sébastien a lu concerne l'hélium 3 et l'hélium 4. Le noyau ⁴He est plus stable que le noyau ³He, car les deux protons et les deux neutrons se groupent dans la configuration des sommets d'un tétraèdre, ce qui est plus compact que le triangle formé par les deux protons et le neutron du noyau ³He.
Sébastien ayant lu cet article dans Pour la Science et Charles étant un adepte de la Recherche, ils se sont livrés à une comparaison entre les deux revues. Pour Charles, Pour la Science est tout au plus une traduction de Scientific American. Sébastien n'est pas d'accord, pour lui Pour la Science est une édition française de Scientific American. En effet, certains articles sont écrits en français par des scientifiques français ou francophones. D'autres sont des traductions d'articles de la revue mère, mais la proportion d'articles écrits directement en français est suffisamment importante pour que l'on ne réduise pas Pour la Science à une simple traduction. En revanche, pour Sébastien, la Recherche a évolué dans une mauvaise direction au cours des deux dernières décennies. Il y a vingt ans, dans la Recherche comme dans Pour la Science, les articles faisaient une dizaine de pages et permettaient ainsi d'aborder le fond du sujet qu'ils traitaient. Maintenant, c'est toujours le cas de Pour la Science, mais plus de la Recherche, car les articles de cette publication font désormais 2 ou 3 pages, avec une police de caractères à 14 points.
Christian nous parle du chauffage de sa maison. Heureusement qu'il s'est fait installer un chauffage à énergie solaire en appoint de son chauffage traditionnel au fioul. Avec le prix du litre de fioul qui frôle les 98 centimes, s'il avait dû faire le plein de sa cuve, cela lui aurait coûté la peau des fesses.
Il faut dire que la météo de l'année qui vient de s'écouler n'a pas été particulièrement clémente. À part quelques semaines par-ci par-là, le temps a été plutôt froid et humide. Cela me rappelle un slogan apparu récemment en Bretagne et que j'ai découvert au mois de septembre.
En Bretagne, il fait beau plusieurs fois par jour !
Nous avons parlé des impôts, non seulement directs, mais aussi indirects. En prenant tout en considération, le taux de prélèvement moyen est de 47 %. L'impôt qui prédomine est la TVA.
Nous avons évoqué le film Hamburger Film Sandwich. Pour moi, c'est le nom de John Landis qui est associé à ce film. Pour Charles, c'est « ZAZ », c'est-à-dire Zucker, Abrahams et Zucker, ceux qui ont écrit la série des films « Y a-t-il... ». Pour Charles également, les rôles féminins étaient tenus par leurs copines (celles de ZAZ et Landis ?).
Hamburger Film Sandwich comporte un film dans le film : Pour une Poignée de Yens. C'est une parodie des films de karaté, en particulier des films avec Bruce Lee. Mais Laurent pense qu'il y a d'autres références dans cet extrait. Lors de la réunion, nous n'avons même pas évoqué Pour une Poignée de Dollars, tellement c'était évident. En revanche, j'ai mentionné Le Magicien d'Oz, car la fin de Pour une Poignée de Yens suit fidèlement son modèle à partir du moment où le méchant se dissout dans l'eau : le héros se retrouve en chaussures rouges, les frappe l'une contre l'autre, puis le film vire au noir et blanc, le héros se réveille dans son lit et ses proches assistent à son réveil. Ultérieurement, en consultant IMDB.com, j'ai appris qu'il y avait aussi une parodie de Goldfinger. Il doit y avoir encore d'autres références à trouver.
L'un des passages que j'ai bien aimés, c'était la publicité pour le jeu de société Scot-Free (Non-lieu dans la version française au cinéma, Les Doigts dans l'nez dans la version française sur DVD). Le matériel du jeu ressemble au Monopoly, avec sa piste, ses pions représentant des objets et ses cartes de chance, tandis que le thème est l'assassinat de Kennedy à Dallas. Les cartes de chance sont du genre :
- Jack Ruby tue le bouc-émissaire,
- Le témoin gênant meurt dans un accident de la route,
- Un magazine indépendant annonce des révélations,
- La corporation XXX rachète le magazine indépendant.
[ Remarque : quelques années plus tard, Jeux & Stratégie a publié dans son numéro 24 un jeu sur un thème relativement voisin, Cortège Officiel ]