Un nouveau Laurent

Un historique de toutes nos réunions

Table des matières

mercredi 14 novembre 2012

La voix du secrétaire (Jean)

Présents à la réunion, en fonction de l'ordre d'arrivée approximatif :

Laurent (R), un nouveau venu à nos réunions,
Laurent (B),
moi,
Charles,
Théo,
Richard,
Liz,
et Sylvain.

Nous avons mangé des salades aux lardons, au chèvre chaud ou aux magrets de canard, de l'agneau avec de la purée, ou une andouillette ou une bavette, du fromage blanc à la cerise ou de la crème brûlée. Nous avons bu de la bière (Jeanlain par exemple), de la limonade, du pastis et de la vodka.

Nous avons parlé de Perl, informatique et points divers.

Perl

Laurent (R) utilise Perl depuis 2003. Auparavant, il utilisait Tcl/Tk, surtout pour l'aspect Tk. Il est assez rebuté par la syntaxe de TCL. Heureusement, en 2003, il a découvert Perl et a apprécié sa syntaxe. Il nous donne un exemple de programme qu'il a développé en Perl. L'opérateur de téléphone pour lequel il travaille avait un programme écrit dans un langage du genre PL-SQL. Ce programme traitait ses abonnés (qui se comptent en dizaines de millions) et pour chacun, détermine quel barème de prix il faut appliquer, en fonction d'un certain nombre de critères. Or le programme d'origine utilisait une matrice de critères ordonnés par ordre de priorité, ce qui obligeait à lire cette matrice séquentiellement jusqu'à ce que l'on trouve un enregistrement satisfaisant, ceci pour chaque abonné. La matrice comportant environ 50 000 lignes, la durée d'exécution du programme était de l'ordre de 60 jours, ce qui le rendait pratiquement inutilisable (dans le contexte, une durée d'une semaine était à peu près le maximum admissible, au-delà, les données vieillissent trop pour que les résultats soient réellement exploitables). Grâce à un peu de réflexion, à des structures de données du genre hash de hash et à des choix judicieux de clés de hachage, Laurent a réussi à réduire le temps de traitement. Maintenant, cela prend seulement 13 heures. Tout commentaire est superflu.
Laurent (B) reprend en réunion un sujet qui devrait être discuté au sein du CA. À la suite des Journées Perl, un sponsor s'est plaint qu'un autre sponsor avait cherché à embaucher un de ses collaborateurs. Tout d'abord, concernant la discussion du CA, elle n'a pas encore eu lieu, car Sébastien notre président veut la faire sous Teamspeak et il faut pour cela qu'il remette en état de marche son serveur. Laurent (et nous avec) se demande pourquoi cela ne pourrait pas se faire tout simplement sur IRC.
Et sur le fond de l'affaire : est-on en droit d'interdire aux sponsors de faire du recrutement ? S'ils sponsorisent une conférence, c'est bien parce qu'ils en attendent des bénéfices. À part O'Reilly et Le Monde en Tique, qui ont quelque chose à vendre aux participants à la conférence, les autres sponsors sont plutôt là pour attirer de nouveaux collaborateurs. Donc pour recruter. Ils ont droit à une dizaine de minutes pour présenter leur activité et mentionner dans cette présentation qu'ils embauchent. Faut-il qu'ils s'arrêtent là et qu'ils se contentent de leurs 10 minutes d'exposé ? Surtout qu'habituellement, lors de la présentation, ils concluent avec une formule du genre,
Vous pouvez venir en discuter avec moi aujourd'hui et demain lors de la conférence.
Et parmi les autres participants, n'y en a-t-il pas qui viennent là non seulement pour assister aux présentations, mais aussi pour discuter avec d'autres membres de la communauté et éventuellement poser des jalons pour un changement d'employeur ? Ainsi les sponsors auraient le droit de discuter avec les participants indépendants, mais pas avec les participants qui sont employés par un autre sponsor. Faut-il prévoir des badges de couleurs différentes pour ceux à qui l'on a le droit de proposer une embauche et ceux pour qui c'est interdit ? Laurent (B) propose d'ajouter au contrat de sponsoring une clause selon laquelle le sponsor doit s'abstenir de proposer une embauche à un participant employé par un autre sponsor. Mais que ferons-nous si un sponsor passe outre ? Le renvoyer manu militari ? Et comment surveiller les sponsors pour éviter cela ? En les suivant pas à pas dans les salles de conférence, dans les couloirs desservant ces salles et pourquoi pas aussi le soir au restaurant, voire la nuit dans les différents hôtels ? Donc, selon Laurent, si nous insérons une telle clause de bonne conduite dans les contrats de sponsoring, cela ne pourra être qu'une recommandation, pas un article de loi.
Sylvain nous annonce avec joie que cela va faire dix ans que ses articles d'initiation à Perl sont parus dans GNU/Linux Magazine France. En fait, il n'est pas tout-à-fait sûr, il ne sait plus si la série a commencé en 2002 ou en 2003 (la bonne date est juillet/août 2002).
Toujours est-il que cela fait un certain temps que le groupe articles n'a pas soumis un article à GLMF. Alors qu'il y en a quelques-uns qui sont prêts. Sans même parler de la polémique sur les articles de Perl 6, il y a une série d'articles par Dominique Dumont. En fait, le dernier article sur Perl a été celui de Charles sur le GPS, qu'il a écrit et fait relire dans le cadre du groupe puis, après un certain délai d'attente, qu'il a proposé directement à Denis sans passer par le groupe articles.
Et l'article qui nous a été promis sur Perl 6 par Stéphane et Marc n'est toujours pas arrivé sur le dépôt SVN du groupe articles.
À propos de Perl 6, on peut se demander s'il sera nécessaire d'utiliser ce langage en production, étant donné que la plupart des fonctionnalités intéressantes sont reprises dans Perl 5 au fur et à mesure des nouvelles versions 5.10, 5.12 et suivantes. Charles signale que le transfert peut se faire dans l'autre sens. Par exemple, selon lui, Perl 6 a hérité du modèle objet de Moose. « Non » ont répondu les autres participants. C'est Moose qui a hérité du modèle objet de Perl 6. Ou plus précisément, Moose a été le moyen pour Perl 5 de récupérer le modèle objet de Perl 6.
Commettre des erreurs lors de l'écriture d'un programme Perl, cela arrive à tout le monde et avec toutes sortes de programmes. Mais pour obtenir un segfault, il faut se lever de bonne heure. Sylvain a apparamment une recette pour cela : si vous commettez une erreur dans l'utilisation de Moose, alors cela fait planter l'interpréteur Perl avec un segfault. Heureusement, cela a été corrigé avec l'une des dernières versions de Moose.
Laurent (B) utilise CPAN.pm pour installer des modules. Pour les dépendances, il utilise le paramètre follow, qui permet d'installer les modules requis sans poser de question. Sauf que pour les modules qui ne sont utilisés que pour la phase de tests, CPAN.pm continue à demander s'il faut les installer. N'y aurait-il pas moyen d'éviter d'avoir à répondre à la question ? Certes, il est judicieux d'installer Test::Simple ainsi que ses dépendances dès le début, cela réduit énormément le nombre de modules pré-requis à installer. Mais qu'en est-il des éventuels autres modules dont on a besoin seulement lors de la phase de tests ?
Comme le jeudi précédent correspondait au 18 brumaire CCXXI, j'en ai profité pour diffuser une nouvelle version de DateTime::Calendar::FrenchRevolutionary. Il y a peu de modifications par rapport à la précédente version. Une modification, que j'ai d'ailleurs oublié de commenter dans le POD, est la correction d'un problème lorsque l'on demande l'affichage de l'année en chiffres romains, au-delà de 3999 (soit 5791 dans le calendrier grégorien) le module Roman.pm renvoie une chaîne vide, donc mon module faisait de même. Maintenant, mon module affiche l'année en chiffres arabes à partir de l'an 4000.

Informatique

On a vu comment faire planter Perl. Et maintenant, comment faire planter Windows 7 ? C'est simple, il suffit de brancher un appareil avec le port HDMI. Peu importe le moment où l'on branche l'appareil : avant le démarrage de Windows ou une fois que l'ordinateur fonctionne. Dans tous les cas, ça renvoie un écran bleu.
À ce propos, Théo a une bonne collection de photos représentant des appareils divers avec soit un écran bleu, soit une boîte d'erreur. Cela va du panneau d'affichage des horaires de train au distributeur de billets de banque, ou aux panneaux d'affichage de publicité dans les supermarchés. J'ai vu quant à moi une fois un panneau publicitaire dans le métro qui avait eu un problème de démarrage. D'après les messages affichés, le panneau fonctionnait sous Centos et il n'avait pas réussi à monter une partition au démarrage.
Nous avons évoqué un nouveau téléphone portable, avec un processeur « quadruple-core ». Certains se demandent à quelle vitesse ce quadruple core va vider la batterie de son contenu. Je fais remarquer toutefois que l'avantage de la miniaturisation des téléphones est que cela augmente d'autant la place disponible pour la batterie, qui pourra donc fournir plus de courant que les batteries des anciens téléphones.
Et parlant d'anciens téléphones, Laurent (B) évoque les difficultés de RIM, le fabricant des Blackberry. Dans combien de temps ce fabricant va-t-il disparaître ? Et qu'arrivera-t-il de l'infrastructure nécessaire pour faire fonctionner les Blackberry ?
Quelqu'un s'est amusé à écrire une JVM en JavaScript. Et pourquoi pas, après tout ? Cela dit, il y a un problème de performances.

Divers

Charles a apporté un sous-verre portant le logo d'une marque de bière. Ce logo représente un coq, puisqu'il s'agit d'une bière française. Il paraît que le logo ressemble à celui de notre association. Bof, ce n'est pas l'impression que cela m'a donné. Il ressemble plus au coq qui figure sur les T-shirts des Journées Perl 2012. Et encore.
Charles a dû partir assez tôt dans la soirée, parce que le lendemain matin, un employé venait changer un compteur, gaz, eau ou électricité, je ne me souviens plus.
Richard fait remarquer qu'en ce moment, il y a plein de films à l'affiche au cinéma qui ont de nombreuses étoiles sur Allo Ciné.
Richard évoque en particulier Kirikou et les Hommes et les Femmes. Cela fait une paye que les deux premiers films avec Kirikou sont sortis. Entretemps, Michel Ocelot a sorti plusieurs autres dessins animés, mais ceux-ci n'ont pas rencontré de succès. C'est pourquoi, pense Richard, il est revenu à une formule connue. Notons également qu'aux États-Unis, Kirikou a été catalogué comme un film interdit aux enfants. Pourquoui ? Parce que l'on voit des femmes avec des seins nus. Pour un film qui se situe dans la brousse africaine, comment faire autrement ?
Un autre film qui peut prêter à confusion, c'est Ted. Comme c'est l'histoire d'un ours en peluche, certains spectateurs potentiels pourraient penser que c'est un film pour enfants. Mais ce n'est pas le cas. [ Cela dit, lorsque l'on voit ledit ours en peluche avec une canette de bière dans la patte, on peut à juste titre douter que le public visé est les enfants. Et si l'on va jusqu'à lire le slogan du film, il n'y a plus de doute que c'est un film pour un public plus âgé. ]
Nous avons évoqué également le dernier James Bond. Ce film fait apparaître de nouveau Moneypenny, que l'on n'avait pas vue depuis plusieurs films. D'ailleurs, nous n'avons pas réussi à nous souvenir du dernier film dans lequel Moneypenny est apparue la dernière fois.
Un film qui n'est pas à l'affiche en ce moment, c'est Hamburger Film Sandwich. Je l'ai regardé une nouvelle fois sur DVD à l'occasion de la rédaction du compte-rendu précédent. Lors de notre réunion en octobre, Laurent (B) avait dit qu'il avait vu le film une fois et qu'il n'était pas encore prêt à le voir une deuxième fois. Et dire que moi, je l'ai revu rien que pour le compte-rendu [ en fait, c'est un prétexte ; voir ou revoir ce film ne me pose pas de problème ]. Je cite un gag que j'ai redécouvert à cette occasion. Dans une salle de tribunal, le juge interroge un témoin et lui demande son prénom. Le témoin place ces deux mains à une vingtaine de centimètres en avant de son estomac, les paumes tournées l'une vers l'autre. Il tient cette position pendant une dizaine de secondes, puis répond : « Sheldon. » Le juge lui demande ce que signifie son geste. Sheldon reprend ce geste en chantant :
Joyeux anniversaire !
Joyeux anniversaire !
Joyeux anniversaire, Sheldon.
J'ai lu que les paroles anglaises de cette chanson sont sous copyright (c'est pour cela que j'ai utilisé les paroles françaises dans ce compte-rendu). Du coup, les producteurs ont été obligés de verser 10 000 dollars de droits d'auteur, ce qui représente 1,5 % du budget total du film.
Nous avons parlé des élections américaines qui venaient de s'achever. C'est surtout Liz qui en a parlé, parce qu'elle connaît bien le sujet et qu'elle a encore partiellement le droit de vote. Elle peut en effet voter pour le président au niveau fédéral, mais elle ne peut plus voter pour les postes au niveau de l'état ou des collectivités territoriales inférieures (comté, commune, etc). Elle a mentionné les petits partis, en dehors des deux gros (Républicain et Démocrate). Elle a également mentionné une déclaration outrancière d'un candidat républicain au sujet du viol. Du coup, cela a engendré une énorme différence entre le vote masculin et le vote féminin, toutes autres catégories confondues.
Également, nous avons parlé du mécanisme des grands électeurs. Nous savons que l'élection du président des États-Unis se fait à deux niveaux, le peuple élisant des grands électeurs et les grands électeurs élisant le président. Mais si le vote populaire a lieu début novembre, à quelle date le vote des grands-électeurs a-t-il lieu ? les grands électeurs ont-ils le droit de changer leurs intentions de vote entre le scrutin populaire et le second scrutin ? Et finalement, compte tenu de la tendance généralisée des États-Unis à l'embonpoint, faut-il parler de grands électeurs ou de gros électeurs ?
Je ne sais plus pour quelle raison nous en sommes venus à discuter de la géographie de la Chine et notamment de la position de Shangaï. Certains disaient que Shangaï se trouve au sud de la Chine. Si l'on compare à Pékin (ou Beijing), Shangaï est dans le sud. Mais par rapport à la Chine dans son ensemble, Shangaï est à une latitude centrale, soit nettement au nord de Hong-Kong et de Shenzen. Laurent (B) a essayé d'accéder à Internet avec son Blackberry et la 3G. Il a été étonné de pouvoir le faire du fond de la salle, alors qu'habituellement, cela ne fonctionne que si nous sommes assis près de la vitre qui donne sur la rue. Mais cela n'a pas été sans mal, à plusieurs reprises, il a eu, selon l'expression utilisée par Liz,
Une carte de la Chine pendant une tempête de neige.
Lorsqu'il a enfin pu avoir la connexion sur Google Maps, cela pointait sur Paris. Il a donc fallu scroller longtemps vers l'est avant de pouvoir obtenir la carte de la Chine. Heureusement, Laurent a pensé à réduire le zoom auparavant.
Pour essayer de calculer l'écart entre Shangaï et Beijing, nous avons essayé de deviner la longitude et surtout la latitude. Certains ont pris comme référence Bordeaux, à 44 degrés (moi, j'arrondissais à 45 degrés). Gap est aussi à cette latitude, mais peu de gens connaissent Gap. Plus proche de la Chine et permettant de donner un minorant pour la latitude, je cite la frontière entre le Vietnam du nord et le Vietnam du sud, à l'époque où il y avait une frontière. C'était sur le 17^e parallèle. En revanche, je n'ai pas été fichu de me souvenir de la frontière toujours en vigueur entre la Corée du nord et la Corée du sud, située, elle, sur le 38^e parallèle.
En parlant des randonnées et des cartes IGN, nous avons évoqué le fait que les coordonnées sont exprimées en grades, avec le méridien de Paris comme origine. C'est commode, n'est-ce pas, avec la prédominance quasi absolue des degrés (pour la vie courante, pas pour ceux qui font des mathématiques ou de la physique tous les jours) et du méridien de Greenwich. Et en plus, avec la diffusion des appareils GPS. De plus, le système de projection utilisé par l'IGN ne correspond pas à celle utilisée par les GPS, donc la conversion ne peut pas se résumer à un simple calcul
```
lat_deg = (0,9 x lat_gr + 2°15') modulo 360
lon_deg =  0,9 x lon_gr
```
Mais je pense que CPAN doit mettre à notre disposition tout ce qu'il faut comme module de conversion de coordonnées géographiques.
Concernant l'origine des longitudes à Greenwich ou à Paris, Laurent (B) rappelle que cela a constitué un problème lorsque Tintin et le Capitaine Haddock ont cherché le trésor de Rackham le Rouge. En effet, les coordonnées indiquées dans le parchemin faisaient référence au méridien de Paris, tandis que Tintin et le Capitaine Haddock pensaient naturellement qu'il s'agissait de coordonnées relatives à Greenwich.