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Un historique de toutes nos réunions

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Tous les comptes-rendus

mercredi 8 octobre 2025

La voix du secrétaire (Jean)

Présents à la réunion, en fonction de la disposition autour de la table :

Laurent (B),
Sylvain,
Emmanuel,
moi,
Sébastien,
et Richard.

Nous avons mangé des pizzas soleil, Santa-Maria, Santa-Monica (ne pas confondre), au saumon et calzone sans fromage, des tiramisus, une tarte au citron et une coupe colonel. Nous avons bu de l'orangina, de la menthe à l'eau, un kir et de la bière. Le lemoncello était offert par la maison.

Nous avons parlé de Perl, Internet informatique et points divers.

Perl

Ça y est, nous avons un nouveau totem, que nous pourrons déployer lors des événements auxquels nous prendrons part. Et contrairement à son prédécesseur, les logos sont bien circulaires au lieu d'être aplatis. Laurent ne l'a pas apporté pour notre repas du mercredi, car il est un peu trop encombrant dans les transports en commun.
Nous participerons donc au salon Open Source Experience le mercredi 10 et le jeudi 11 décembre prochains. Le site web du salon affiche déjà la liste des intervenants pour 2025, où nous reconnaissons quelques célébrités du milieu du logiciel libre, ainsi que certains collègues pour certains. En revanche, nous n'avons pas la liste des exposants du village associatif. La page correspondante se contentant pour le moment de lister les exposants de 2024. [ C'était vrai au moment de la réunion d'octobre. Ce n'est plus vrai un mois plus tard lors de la publication de ce compte-rendu. ]
Le salon aura lieu à la Cité des Sciences et de l'Industrie. Lorsque l'on consulte la liste des exposants, on peut voir que certains stands ont un code commençant par « 1 » et les autres ont un code commençant par « 3 ». Je suppose donc que le salon se tiendra à deux niveaux différents du bâtiment de la Cité des Sciences et de l'Industrie.

Internet

Il nous a semblé qu'il y avait plus de monde ce soir-là à la pizzeria que la moyenne. Comme nous l'avons supposé précédemment, nous mettons l'affluence sur le compte de la note attribuée par Google à la pizzeria. Nous envisageons une méthode pour ne pas être gênés par un trop grand nombre de clients. L'avant-veille de la réunion, nous donnons une note d'une seule étoile à la pizzeria, ce qui réduit le nombre de clients occasionnels, puis le lendemain de la réunion, nous attribuons une note à cinq étoiles pour compenser. Astucieux, n'est-ce-pas ?
Sébastien a découvert une chaîne Youtube sur les problèmes de stratégie militaire. Il me semble qu'il a donné le nom d'un journal britannique. Ma mémoire me trompe-t-elle ou bien a-t-il fait un lapsus ? Car mes recherches m'ont conduit à la chaîne Youtube du Wall Street Journal. Puis j'ai trouvé la chaîne Youtube du Daily Mail. Cela ressemble un peu au magazine le Dessous des cartes, avec un angle d'approche plus basé sur les opérations militaires.
Sébastien prend l'exemple d'une vidéo (ou bien celle-ci, ou encore celle-là) présentant les problèmes stratégiques et logistiques associés à la conquête de Taiwan par la Chine continentale.
Une petite digression. Pour ceux qui regrettent que la simulation du CSIS soit sous le coup du secret-défense, il faut savoir qu'il existe au moins un autre jeu de simulation historique sur le même sujet, disponible au grand public. Enfin, presque disponible, car la première édition est épuisée et la seconde édition n'est pas encore sortie. Quant au « grand public », les jeux de cette nature nécessitent une assez longue pratique. Il est facile d'apprendre ce jeu si c'est le dixième jeu de simulation historique (ou wargame) auquel on joue, il est difficile de l'apprendre si l'on n'a jamais joué à une simulation historique auparavant. Un point annexe : jusqu'à présent, pour des raisons de coût, les jeux de cet éditeur étaient imprimés en Chine. Dans une lettre d'information récente (cherchez « For those of you asking »), l'éditeur annonce qu'il songe à relocaliser aux États-Unis cette production, en commençant par ce jeu. Je me demande bien pourquoi l'éditeur a choisi ce jeu-là pour son test de relocalisation.

Informatique

J'ai découvert que le langage Markdown permet d'insérer des formules mathématiques dans un texte, avec la même syntaxe que L^AT_EX. Ces derniers jours, j'ai repris mon programme de Mastermind pour convertir la documentation en Markdown avec un affichage correct de la formule de l'entropie de Shannon, Mais pourquoi ai-je attendu jusqu'en 2022 pour me mettre à Markdown ?
Laurent connaissait déjà cette possibilité. Comme il utilise Gitlab au lieu de Github comme moi, il est au courant d'une limite. Le nombre de lignes en syntaxe L^AT_EX est limité à 25 ou 50 pour les documents Markdown affichés par Gitlab.
Une grosse boîte a décidé de se passer des services des consultants qu'elle employait et que ses filiales employaient. Ces consultants extérieurs seront remplacés par du personnel indien. Pour les quelques mois à venir, les consultants doivent effectuer un transfert de compétences au profit des indiens. Un consultant extérieur avait prévu de former ses successeurs à OpenLDAP. Il a commencé à rédiger une leçon 01-openldap. Puis il a eu un contact avec ses remplaçants. L'un d'eux a demandé :
C'est quoi, LDAP ?
Le consultant a donc renommé son texte 02-openldap et il s'est attelé à la rédaction de 01-ldap. Nous pensons que les deux remplaçants sont des employés qui sont passés au mauvais moment dans le couloir et qui ont été parachutés "futurs experts OpenLDAP" pour cela. Notons que ces deux remplaçants ont admis dès le premier contact qu'ils avaient des lacunes dans leurs connaissances. Cette attitude est assez rare dans les cultures asiatiques.
Il a été question de la politique concernant les mots de passe. Une première mesure consiste à empêcher les utilisateurs de changer leur mot de passe plusieurs fois de suite pour éviter qu'ils réactivent un ancien mot de passe et pour les obliger ainsi à réellement adopter un mot de passe inédit. Le système impose par exemple un délai de 86400 secondes (un jour, sauf cas particulier) avant le changement suivant. Une deuxième mesure concerne la fonction "mot de passe oublié". L'utilisateur reçoit un mot de passe temporaire qu'il doit changer immédiatement. Chacune de ces deux mesures, prises individuellement, se justifie. Lorsqu'on les applique simultanément en revanche, y'a comme un défaut.
Il a été question des systèmes de gestion de tickets d'incidents comme Jira. Il y a le cas d'un système qui attribue chaque ticket reçu à un intervenant en fonction de certains critères. Il est arrivé que l'application de ces critères a fait que la personne chargée de résoudre ce ticket soit la personne qui a soumis le ticket. Or, si elle a soumis ce ticket, c'est qu'elle n'a pas la solution au problème ! [ D'un autre côté, il existe une pratique reconnue sur CPAN, consistant à créer un ticket sur son propre module pour décrire un problème qui existe à l'heure actuelle et qui sera résolu un jour ou l'autre. Évidemment, l'auteur du module et du ticket s'affecte le ticket. J'ai déjà appliqué cette méthode et cela m'a bien servi, car à une occasion j'ai eu une réponse très utile d'Andreas König. ]
Il y a le cas d'un système de gestion de tickets qui a été mis en production avec un paramétrage incomplet et c'est le responsable de la maquette de développement qui reçoit dans sa messagerie les notifications de création de ticket.
Habituellement, un ticket sert à demander la correction d'un programme (ou de quelques programmes). On trouve parfois maintenant des tickets demandant la correction du contenu d'un ticket antérieur.
On parle beaucoup de l'intelligence artificielle et des gains qu'elle apportera aux entreprises. Depuis la grande vogue de l'IA, c'est-à-dire depuis 3 ans environ, quelles sont les entreprises qui ont gagné de l'argent grâce à l'intelligence artificielle ? Il n'y en a qu'une, c'est Nvidia. [ Nous parlons de gains réels, au sens produits comptables moins charges comptables. Nous ne parlons pas des entreprises qui ont gonflé leur valorisation boursière avec un simple 1,$s/blockchain/IA/g sur leurs plaquettes de présentation en papier glacé et sur leur site web. ]
Et un sujet de domotique, ou presque. Richard a découvert, et acheté, une guirlande électrique pour sapin de Noël. Un accessoire détermine la position spatiale de chaque lampe (Richard a utilisé le verbe « géolocaliser » ; je ne sais pas si c'est le terme approprié, mais il « fait passer le message »). Puis l'utilisateur choisit un motif lumineux et la guirlande exécute ce motif lumineux en se référant à la position spatiale des lampes plutôt qu'à leur numéro le long du fil de la guirlande.

Divers

En regardant le site web de Open Source Experience, nous avons découvert une fédération d'entreprises dont nous n'avions pas encore entendu parler, une de plus. Je fais remarquer que si un domaine d'activité comprend n entreprises, il peut y avoir jusqu'à 2ⁿ - 1 fédérations différentes. J'ai exclu la fédération ensemble vide, mais pas les fédérations à un seul élément. Après avoir examiné la question, les autres participants admettent que cela peut se produire.
Je raconte avoir vu, dans une boulangerie, des « sandwichs garde à vue ». Cela rappelle vaguement quelque chose à Laurent, sans plus de détails. Il s'agit de sandwichs avocat + poulet (+ crudités). En regardant la carte de la pizzeria, je constate qu'il ne peut pas y avoir de pizza garde à vue, l'avocat ne figurant jamais parmi les ingrédients des différentes pizzas, mais qu'il serait possible d'avoir des salades composées garde à vue. [ En fait, cela fait déjà plus de trois ans que cela existe. Voir également le dernier point du compte-rendu du dernier mois de novembre. ]
Tant qu'à imaginer des recettes originales, Laurent propose les pizzas néo-zélandaises. Ce sont des pizzas hawaïennes dans lequelles l'ananas est remplacé par du kiwi. [ Laurent n'a pas précisé s'il s'agit du fruit ou de l'oiseau. ]
Depuis quelque temps, les magasins ne sont plus obligés d'imprimer les tickets de caisse. En général, la personne à la caisse demande :
Voulez-vous le ticket de caisse ?
Récemment, j'ai acheté des chaussures. À la caisse on m'a posé la question sous une forme différente :
Votre adresse de messagerie ou votre numéro de portable pour vous envoyer votre ticket de caisse ?
Ne voulant pas subir du spam, j'ai répondu :
Pas besoin de ticket de caisse.
et la caissière a imprimé le ticket et me l'a donné. Un peu contradictoire, non ?
L'expérience de Richard a été différente. Lui aussi a refusé le ticket de caisse. Contrairement à moi, il n'a pas eu de ticket papier. Au moment où il a voulu sortir du magasin, le vigile lui a demandé de présenter son ticket de caisse. Il a fallu que le caissier confirme au vigile que Richard avait bien payé ses emplettes pour que le vigile l'autorise à sortir.
À une autre occasion, Richard a réglé ses achats sur une borne de paiement. La borne de paiement lui a demandé s'il voulait son ticket de caisse. Problème, la question était affichée en blanc sur fond blanc. Richard devait répondre « oui » ou « non » à une question impossible à lire.
Le premier gouvernement Lecornu a duré quinze heures. Cette brève durée a eu des effets bizarres. Les collaborateurs d'un ministère ont reçu le lundi à 9h40 une invitation pour l'entrée en fonction du nouveau ministre, comme à chaque nouveau gouvernement. Puis à 10h25, ils ont reçu l'annulation de cette invitation. Sans aucune explication.
Nous avons parlé des bulletins de vote et des signes distinctifs qui annulent les bulletins de vote. Il faut que le signe distinctif soit visible, les empreintes digitales ne sont donc pas susceptibles d'invalider un bulletin. Il faut également que le signe distinctif soit manifeste. Ainsi, les taches de gel alcoolique que l'on a pu trouver sur les bulletins des élections municipales de 2020 (premier tour en mars, second tour en septembre) ne justifient pas l'invalidation des bulletins tachés.
Les élections européennes apportent des difficultés supplémentaires. Les bulletins sont au format A4 (ou peu s'en faut), il est donc nécessaire de les plier plusieurs fois pour les insérer dans l'enveloppe de vote. Les différentes méthodes de pliage constituent-elles un signe distinctif ? Certains partis ne joignent pas leur bulletin au courrier que chaque électeur reçoit quelques jours avant le scrutin. Il faut donc que les électeurs téléchargent un fichier depuis le site web de la liste et l'impriment sur papier libre. Cela constitue-t-il un signe distinctif ?
La question de la méthode de pliage me rappelle les élections des délégués de classe au collège. Certains s'amusaient à plier leur bulletin plusieurs fois de suite, puis à mettre ce bulletin dans une feuille blanche qu'ils pliaient plusieurs fois et le tout dans une nouvelle feuille blanche pliée plusieurs fois. Le professeur d'histoire, géographie et instruction civique passait du temps à déplier tout cela, cela l'énervait et cela amusait les collégiens qui avaient procédé de la sorte. Le but n'était pas d'avoir un signe distinctif, car n'importe comment les bulletins étaient tous manuscrits, avec en plus des encres noires ou bleues, avec quelques nuances distinctes dans le cas du bleu.
Une très brève mention du troisième film de la série Tron.
Au sujet des drones qui survolent l'aéroport de Copenhague, on signale que l'Ukraine offre au Danemark son expertise en matière de neutralisation des drones.
Nous avons parlé de l'armement des drones et de la lutte anti-drones. Mais comme le sujet a été traité un peu trop partiellement et avec quelques erreurs de méthode, je préfère donner des informations un peu plus recherchées en annexe.

Annexe, la guerre des drones

Pour le grand public, un drone est un gadget apparu dans les années 2010, dont la masse avoisine le kilogramme, rarement beaucoup plus, et dont la sustentation est assurée généralement par quatre ou six rotors.
Pour les spécialistes et pour les amateurs éclairés, les drones sont plus anciens que cela. En effet, leur première action qui ait eu un certain retentissement est la bataille de la plaine de la Bekaa en 1982, lorsque des drones israéliens ont effectué des reconnaissances pour identifier les batteries anti-aériennes syriennes et ont permis ainsi aux avions israéliens (équipage humain) de les détruire. Ces drones, comme le MQ-1 Predator et le Reaper, ont une allure voisine d'un avion léger, avec une voilure fixe et un ou plusieurs moteurs à hélice, et leur masse peut dépasser la tonne.
Personnellement, même si j'ai eu connaissance à la fin des années 1980 des principaux détails de la bataille de la plaine de la Bekaa, même si j'ai vu des Reaper ou des Predator au salon du Bourget, il m'arrive d'utiliser le terme « drones » pour désigner les gadgets grand-public des années 2010. J'ai dû faire cette confusion lors de la soirée au restaurant. Je me rattrape dans ce compte-rendu et je sépare les drones aériens en plusieurs catégories.
1. Les drones lourds, qui ont besoin d'une piste pour décoller.
2. Les drones moyens, qui décollent avec l'assistance d'une catapulte.
3. Les drones légers, semblables aux drones de loisirs ou obtenus en bricolant des drones de loisir.
4. Les drones provenant du bricolage d'un ULM civil.
Une autre difficulté méthodologique est d'établir une distinction entre drone kamikaze et munition autopropulsée. Un missile est une munition autopropulsée, même s'il s'agit d'un missile de croisière dont la trajectoire dépasse le millier de kilomètres et comporte plusieurs virages. Une torpille est une munition autopropulsée, pas un drone sous-marin, même s'il s'agit d'une torpille manœuvrant de façon autonome, comme dans Octobre Rouge ou le Chant du Loup. En revanche, les ULM bricolés par les ukrainiens et qui se sont abattus sur des installations militaires en plein centre de la Russie sont, pour moi, des drones aériens kamikazes. Et les hors-bord bourrés d'explosifs qui ont percutés des navires de guerre russes sont des drones navals kamikazes. La distinction est floue et parfois arbitraire, j'en conviens, mais il faudra faire avec.
Comment sont armés les drones ? À une extrémité du spectre, les drones sont des drones kamikazes. C'est la seule possibilité pour les ULM bricolés, puisqu'ils n'ont pas été conçus pour porter des armes ou des pylônes d'armement. C'est envisageable pour des drones de loisir bon marché. Mais c'est irréaliste pour des drones lourds et très chers (20 millions de dollars pour un Predator), ainsi que pour des drones moyens et assez chers. Autant utiliser un vrai missile. À l'autre extrémité du spectre, les drones peuvent être dénués de tout armement, leur rôle étant la reconnaissance. Entre les deux, les drones peuvent être équipés de munitions largables. Pour les drones lourds comme le Predator, cela peut être des roquettes ou des bombes. Pour les drones moyens, je ne sais pas. Pour les drones légers, je sais que les ukrainiens ont bricolé un dispositif qui retient une grenade jusqu'au moment où le drone survole la cible et la laisse tomber à ce moment.
Comment lutte-t-on contre les drones ? Tirer un missile sol-air ou air-air à quelques millions d'euros est envisageable pour abattre un drone lourd. C'est du gaspillage pour les drones moyens et les drones légers. En revanche, si un canon anti-aérien ou une mitrailleuse peut détecter le drone et acquérir une solution de tir, une rafale peut suffire pour éliminer le drone. C'est valable sur une zone de guerre comme en Ukraine. En revanche, sur une zone plus paisible, comme les aéroports danois ou comme Paris pendant les Jeux Olympiques, la destruction (hard kill) n'est pas envisageable, on se contente d'une neutralisation (soft kill) en brouillant les communications entre le drone et son contrôleur. Parmi les appareils de brouillage, certains ressemblent grossièrement à des fusils, mis à part que le canon envoie des ondes de brouillage et non des projectiles. Il existe même des drones anti-drones, équipés parfois... d'un filet. Le drone de défense se positionne au-dessus du drone intrus et largue le filet, qui bloque les hélices de sustentation du drone intrus et provoque ainsi sa chute. Finalement, suite à quelques incidents où des faucons sauvages ont attaqué des drones légers, pourquoi ne pourrait-on pas envisager de dresser des faucons domestiques pour ce faire ?