Réunion retardée pour éviter la grève

Un historique de toutes nos réunions

Table des matières

mercredi 16 mars 2016

La voix du secrétaire (Jean)

Présents à la réunion, en fonction de la disposition autour de la table :

Sébastien,
Laurent (B),
Sylvain,
moi,
Charles,
Emmanuel,
Richard,
Laurent (R),
Jérôme,
Yohann,
et Vincent.

Comme au mois de février, la réunion s'est tenue au restaurant « O Philos'off ». Mais elle ne s'est pas tenue le deuxième mercredi du mois, en raison d'une grève des transports qui aurait empêché de nombreux participants de venir.

Nous avons mangé du saumon fumé, du foie gras, des ravioles, des larmes du tigre, une entrecôte, du confit de canard, du croustillant au saumon, du pain perdu et de la crème brûlée. Nous avons bu du vin et des cocktails (sans alcool, Mojito, etc).

Nous avons parlé de Perl, Internet informatique et points divers.

Perl

En plus des participants listés ci-dessus, il y a eu pendant quelques minutes une personne de Bessand Recrutement venue pour appuyer l'annonce de recrutement parue sur notre site et il nous a distribué des feuilles reprenant cette annonce. Il travaille à la Défense, il avait rendez-vous dans un restaurant du côté du pont de Neuilly, donc il est venu faire un petit détour par le métro Reuilly-Diderot pour nous remettre ses feuilles.
Nous avons parlé du groupe articles et de Gnu/Linux Magazine France. Si l'on consulte le sommaire du dernier numéro, on constate qu'une proportion notable des articles, la moitié je crois, est due au rédacteur-en-chef, Tristan C. et donc le contenu reflète ses préférences. Quant à la soumission d'articles et aux règles éditoriales, Laurent (R) explique que son article était trop long, plus de sept pages. Avec l'accord de Tristan C., il a donc étendu son article de façon à pouvoir le passer en deux moitiés de sept pages chacune.
Sébastien va effectuer la migration des sites et des données hébergés par l'association vers un nouveau serveur. Comme l'ancien s'appelle « Spectre », il a décidé d'appeler le nouveau « Phantom ». Les opinions diffèrent au sujet du domaine sémantique d'où aurait été tiré « Spectre » lors de son installation. Certains y voient une allusion à l'univers de James Bond. Je pense que le nom doit figurer quelque part dans les œuvres de Thomas Pynchon, l'un des auteurs préférés de David L. C'était déjà le cas pour Profane et Stencil, peut-être également pour Sferics et Wilderness. Sébastien croyait que David avait choisi ces noms dans l'œuvre de Terry Pratchett. Cela dit, pour moi, l'association des deux noms « Phantom » et « Spectre » me fait penser à l'US Air Force, avec le McDonnel Douglas F-4 Phantom et à l'avion de transport Lockheed C-130 Hercules, dont il existe une variante de combat appelée AC-130 Spectre munie de canons en sabord tirant latéralement.
Je ne sais plus à quelle occasion, Laurent a rappelé qu'il tenait la comptabilité de l'association avec la méthode de la partie double. Il procède de la sorte car c'est un membre des Mongueurs de Perl et également trésorier de YAPC::Europe Fondation qui l'a persuadé que c'était très bien et très simple. Heureusement que l'épouse de Laurent a eu une formation de comptable, sinon il aurait beaucoup de mal à s'y retrouver. Néanmoins, il se demande a posteriori s'il est bien nécessaire de comptabiliser du matériel tel qu'un vidéo-projecteur en tant qu'immobilisation et de définir un plan d'amortissement pluri-annuel. Cela dit, pour les stocks par exemple de T-shirts, il ne cherche plus à les valoriser en comptabilité et à passer des écritures de dépréciation tous les ans. D'autre part, pour la cotisation à l'assurance, il reçoit un courrier au mois de décembre, mais il ne paie pas immédiatement à réception du courrier de l'assurance. Il préfère attendre le début d'année pour la payer. De la sorte, il n'est pas obligé de passer une première écriture au mois de décembre dans le compte des « charges constatées d'avance » et il n'est pas obligé ensuite au mois de janvier de solder cette écriture.

Internet

Nous avons parlé de la dématérialisation des marchandises que l'on peut acheter sur Internet, ou plutôt que l'on croit acheter sur Internet, car en réalité, si vous lisez attentivement les petits caractères, il s'agit d'un contrat de licence. Au début, nous avons parlé de logiciels, mais j'ai enchaîné avec l'anecdote de 1984 et d'Amazon qui s'est produite il y a quelques années. Amazon avait proposé à la « vente » le roman d'Orwell, 1984 sous forme de livre électronique et de nombreux clients l'avaient « acheté ». Puis quelqu'un chez Amazon s'est rendu compte que la firme ne possédait pas les droits nécessaires pour diffuser cette œuvre. Amazon a lancé un genre de FTP DELETE pour supprimer les exemplaires des clients qui l'avaient chargé sur leur liseuse. L'affaire a fait d'autant plus de bruit que c'est arrivé sur une œuvre emblématique présentant le rôle des livres dans la société humaine. Ultérieurement, Amazon a présenté des excuses et a remboursé les clients mais le mal est fait. [ Si vous voulez « acheter » Fahrenheit 451 chez Amazon, vous êtes prévenus. ]
Comme à chaque fois, nous mangeons et à la fin nous payons l'addition. La question s'est posée de savoir si nous paierions chacun le prix de ce que nous avons mangé ou si nous partagerions la note en montants égaux, indépendamment de ce que chacun a consommé. Je signale que j'ai lu un article de Wikipedia détaillant les préférences pays par pays entre ces deux procédés.

Informatique

Vincent a tenté de nous démontrer que le rôle des managers allait disparaître à cause des logiciels libres. Je dois avouer que j'ai eu du mal à suivre (donc à retenir et rendre compte) de ses arguments et je pense que je n'étais pas le seul. Vincent part de l'exemple d'un logiciel de contentieux qu'il a développé il y a longtemps et qui, je crois, est devenu libre, à moins qu'il l'ait été dès son écriture initiale. Comme, à l'époque, Vincent ne connaissait pas l'aspect fonctionnel de la gestion des contentieux, il a mis en place la solution très simple que ses premiers maîtres d'ouvrage lui demandaient, sans dépasser d'un iota. Et ça a fonctionné. Puis il a repris le même logiciel pour une autre société d'assurance, qui lui a demandé des fioritures de tous les côtés. Le résultat n'a pas été à la hauteur des attentes. Quelqu'un fait remarquer que c'est une attitude fréquente chez les managers : il faut toujours qu'ils demandent des modifications histoire de prouver que c'est eux qui décident, ou pour prouver qu'ils servent à quelque chose et qu'ils ont un rôle indispensable dans le fonctionnement de l'entreprise. Dans d'autres cas, c'est pour tester la réactivité du prestataire informatique à répondre aux demandes de son client. Nous n'avons pas compris en quoi Vincent y voyait une disparition prochaine des managers.
Un autre argument de Vincent, c'est que le développement des logiciels libres se fait en marge de toute structure hiérarchique. Voir La Cathédrale et le Bazar d'Eric Raymond. Sébastien répond que dans le cas du noyau Linux, il y a une structure hiérarchique, même si elle ne repose pas sur les postes occupés dans une entreprise. Il y a Linus Torvalds tout en haut, puis ses collaborateurs directs au nombre d'une douzaine, puis les project leaders et enfin la foule des contributeurs de tout poil. D'autre part, certaines sociétés commerciales ont dans leur effectif des programmeurs qui participent au développement de Linux. Et ces développeurs doivent rendre compte de leur activité à leurs cadres dans ladite société commerciale. Même si leurs objectifs sont alignés sur ceux du projet-bazar Linux, ces développeurs sont intégrés dans la structure-cathédrale de leur entreprise.
Un point dans l'argumentation de Vincent consiste à remarquer que les logiciels libres sont en train de prendre des parts de marché aux logiciels privateurs [ peut-être Vincent a-t-il utilisé le terme « propriétaire », mais je remplace ce mot pour des raisons expliquées ailleurs ] Sébastien répond que ces dernières années, la tendance est plutôt à l'utilisation de logiciels sur le « claoude » avec tous les acronymes XAAS (Software as a Service, Infrastructure as a Service, Platform as a Service, je vous laisse retrouver les autres). Je donne l'exemple d'une société qui pousse ses clients à adopter des solutions « claoude » au lieu d'acheter des logiciels. Vincent me fait remarquer que pour ses besoins internes, cette société utilise toujours des ressources internes plutôt que le « claoude ». Peut-être, mais ce n'est plus le cas de certains clients et cela sera de moins en moins le cas.
Remarquons que le SAAS n'est pas vraiment nouveau. C'est juste la nouvelle appellation d'un procédé déjà connu et déjà utilisé ces dernières décennies. Comme le rappelle Sébastien, il y avait déjà le cas d'une société connue (il a donné le nom mais je ne m'en souviens plus), qui avait confié sa comptabilité à IBM. À l'époque, on parlait d'infogérance.
Vincent a souvent mentionné les entreprises et les entrepreneurs. Mais pour les entreprises, il n'a pas fait la distinction entre une entreprise en tant que société commerciale destinée à vendre des produits ou des services et une entreprise en tant qu'action de longue durée et d'importance notable. Ainsi, on ne peut pas dire que « les Mongueurs de Perl » soit une entreprise. On peut dire que l'association a été créée pour une entreprise (second sens), à savoir l'organisation de YAPC::Europe 2003 mais ce n'est pas une entreprise au premier sens ni au second sens. Quant aux entrepreneurs, Vincent considère que tout individu impliqué dans une entreprise (premier ou second sens ?) est un entrepreneur. Laurent répond que non, un entrepreneur est quelqu'un qui crée une entreprise (au moins premier sens, je ne suis pas sûr pour le second). Quelqu'un qui se retrouve à travailler au sein d'une entreprise n'est pas un entrepreneur pour autant. Laurent travaille dans une entreprise mais il le déclare net, il n'est pas un entrepreneur.
À l'occasion des prochaines Journées Perl Emmanuel a l'intention de fournir aux participants une clé USB avec des vidéos des années passées. Il s'ensuit une discussion sur les formats vidéos et leurs performances pour la compression. Je fais remarquer que parmi les algorithmes de compression avec pertes, Hello World est un très bon compacteur de fichiers. Il a deux défauts : il n'est pas très bon pour les tout petits fichiers et d'autre part on a quelques problèmes pour trouver un décompacteur correct. Il y a eu un article dans ce sens dans Slashdot il y a plusieurs années. Lors de la réunion, je n'ai pas été en mesure de donner la date précise. Je savais que c'était un premier avril, mais je ne me souvenais plus de l'année.
Récemment, Mongo DB a sorti une nouvelle version qui a suscité une polémique : il serait possible de déclarer un schéma de données pour valider la structure des documents lors de leur stockage dans la base de données. Cela remet en cause certains points qui semblaient acquis avec Mongo DB et les bases noSQL : le contenu des documents stockés ne répond à aucune contrainte de structure imposée par la base de données, cette contrainte est entièrement à la charge des programmes applicatifs utilisant la base de données. Maintenant, il ne faudra plus mettre n'importe quoi dans votre base de données Mongo DB.
À l'inverse, il paraît qu'une base de données SQL connue est capable de traiter des données JSON et BSON. Je ne me souviens plus laquelle et à l'occasion de mes recherches pour ce compte-rendu, j'ai constaté que PostgreSQL, Oracle et SQL-Server peuvent traiter du JSON / BSON.

Divers

Charles s'est renseigné sur la définition officielle du trottoir dans le code de la route. Il n'y en a pas. Il a cherché la définition dans un dictionnaire et le premier sens qu'il a trouvé était quelque chose du genre :
Espace réservé pour faire trotter les chevaux.
Nous nous demandons dans quel dictionnaire il a pu trouver cette définition. En général, les différents sens sont donnés par ordre de fréquence décroissante. Or on peut dire qu'à notre siècle, on ne se préoccupe plus beaucoup des conditions de circulation des chevaux sur la voie publique.
Lors de la soirée, Sylvain était mal placé et son confort thermique en a pâti. Il est même allé jusqu'à remettre son bonnet. Cela nous a permis de discuter du confort thermique au travail ou dans les transports publics. Ainsi, quelqu'un a fait remarquer qu'en ce moment, on sentait la différence entre une ligne de métro entièrement souterraine et une ligne de métro avec une partie du parcours à l'air libre. Quant à moi, j'ai mentionné le fait que je venais de déménager au travail et que je me suis retrouvé à côté d'une vitre exposée plein sud. J'ai pu le constater, lorsqu'il n'y a pas de nuage, on profite de l'effet de serre à plein rendement. Pour couronner le tout, sur la façade du bâtiment, il y a une autre paroi vitrée à angle droit avec celle de mon bureau, ce qui fait que je profite du soleil par réflexion à d'autres moments de la journée.
Concernant le confort thermique au travail, quelqu'un révèle qu'il va parfois au travail en bermuda. Cela nous permet d'enchaîner sur une anecdote relativement récente. Pendant une période chaude récente, certains conducteurs de bus (ou de train selon la source) en Suède ont voulu travailler en short. La direction leur a refusé cette possibilité et leur a imposé le pantalon. Or, le personnel féminin a le libre choix entre la jupe et le pantalon. Donc, comme il est interdit de faire une discrimination entre hommes et femmes en Suède, certains conducteurs de bus ont décidé de revêtir une jupe pour aller travailler sans suer à grosses gouttes.
Nous avons parlé des lignées où les filles sont majoritaires. C'est le cas pour Sébastien. Même si sa mère a eu au moins un garçon (on s'en doutait un peu), sa grand-mère maternelle et sa sœur n'ont eu que des filles. D'autre part, comme la sœur et le beau-frère de Sébastien exercent tous deux dans le milieu médical, cela donne une nouvelle version de les Quatre Filles du Docteur March.
Justement, Sébastien a récemment offert à l'une de ses nièces Les Quatre Filles du Docteur March en version Manga. Je fais remarquer que ce n'est pas la première fois que le monde culturel japonais emprunte des œuvres au monde occidental. Il y a eu le Chateau de l'Araignée inspiré de Macbeth. Il y a eu Ran inspiré du Roi Lear. Et nul doute qu'il y a d'autres exemples.
À l'inverse, certaines œuvres occidentales reprennent des thèmes ou des intrigues nous venant du Japon. L'exemple le plus connu est les Sept Mercenaires inspiré de les Sept Samourai. Notons que j'ai fait la confusion avec les Douze Salopards. Je ne sais plus compter ? J'ai des lacunes en Histoire ? Outre les deux superstars Yul Brunner et Steve McQueen, il y avait des acteurs assez connus dans les Sept Mercenaires : Robert Vaughn, Charles Bronson et James Coburn. Quelqu'un d'autre a fait une confusion similaire à la mienne, en mentionnant Lee Marvin alors que cet acteur n'a pas tourné dans les Sept Mercenaires, mais bien dans les Douze Salopards.
Et une histoire drôle due à Charles. Cela concerne quelques conducteurs de véhicules qui sont tombés en panne au milieu du désert. Comme les secours tardent à arriver, la faim se met à les tenailler. Donc chacun décide de manger son véhicule. Pour les conducteurs de jeep, ce n'était pas fameux, mais au moins cela trompait la faim. Mais le conducteur de camion, lui a eu un problème grave, voire fatal. Tout ça parce qu'il a eu l'essieu plus gros que le ventre.