Après le hackathon

Un historique de toutes nos réunions

Table des matières

mercredi 11 avril 2012

La voix du secrétaire (Jean)

Présents à la réunion, en fonction de l'ordre d'arrivée approximatif :

moi,
Richard,
Sylvain,
Charles,
et Théo.

Nous avons mangé des salades aux lardons, une andouillette, des aiguillettes de canard, un foie de veau, du fromage blanc, des profiterolles et une crème brûlée. Nous avons bu de la bière, de la limonade, du Coca-Cola, du Ricard et de la vodka.

Nous avons parlé de Perl, Internet, informatique et points divers.

Perl

Le Perl Quality Assurance Hackathon s'est tenu il y a une semaine et demie. Françoise demande si cela s'est bien passé. Elle s'y intéresse parce que l'un des repas du soir a eu lieu au Maldoror et elle se considère donc partie prenante dans le Hackathon. Hélas, aucun des participants à la réunion n'est allé au hackathon. En revanche, j'ai lu les blogs de quelques participants et ceux-ci avaient l'air d'être contents de l'événement.
Richard évoque la réunion technique à la Cantine. Hélas encore, je n'ai pas pu m'y rendre. Sylvain, qui a participé à cette réunion en présentant le premier exposé a trouvé l'endroit agréable. Le seul problème était qu'il avait un escalier dans le dos et que quelques personnes ont eu besoin de monter ou de descendre cet escalier pendant l'exposé de Sylvain, ce qui l'a un peu dérangé.
Signalons que la Cantine offre d'autres prestations que les conférences du soir. Il est possible de louer un bureau, ponctuellement ou régulièrement, si l'on ne dispose pas d'un endroit fixe où pratiquer son activité.
Et nous avons parlé des autres réunions techniques. Pour le mois de juin, la réunion technique aura lieu à Strasbourg. Cela laisse encore de la place pour une réunion technique en avril et une autre en mai. Nous n'avons pas encore eu de communication pour la date de la réunion technique d'avril. Et si cette réunion a lieu la semaine qui suit la réunion sociale, pas de bol, je serai en vacances.

Internet

Nous nous sommes demandé ce qui se passerait si, un jour, les États-Unis décidaient de désactiver le GPS et de bloquer Google et Facebook. Ce serait une catastrophe, de nombreuses activités seraient bloquées dans le monde entier. Notons que pour le GPS, il existe des alternatives. Il y a le système Glonass, mis en œuvre par les Russes et le système Galileo, en cours de développement par les Européens. [ Encore faudrait-il que les récepteurs GPS puissent basculer vers ces deux systèmes alternatifs. ] Quant à Facebook, personnellement, cela fait plusieurs mois que je ne me suis pas connecté sur ce site. un autre personne est un peu dans la même situation. Il se connecte de temps en temps et à chaque fois, il reçoit un message électronique de Facebook lui disant en gros :
Merci d'être revenu sur Facebook !
Mais de nombreux abonnés passent plus d'une heure par jour sur le site, un blocage risquerait d'être dur pour eux.
Pour des raisons de respect de la vie privée et de maîtrise des informations, Sylvain a choisi de ne pas mettre ses photos de famille sur Facebook. À la place, il a pris un abonnement chez OVH, il a téléchargé et installé un logiciel de galerie de photos [ j'ai oublié le nom de ce logiciel, mais cela ne devrait pas être dur de le retrouver, c'est l'un des rares logiciels de galerie de photos dont le nom ne comporte pas le sigle « PHP » ] Et il a ainsi un site web dont l'accès est contrôlé par mot de passe, donc visible par sa famille mais pas le grand public ou le monde entier. Sylvain nous raconte qu'il a voulu expliquer cela à une personne qui, elle, range ses photos sur Facebook. Et il s'est aperçu que ses explications ne passaient pas. Ce qui est l'enfance de l'art pour Sylvain et pour les autres participants à la réunion (souscrire un abonnement à un hébergeur, installer un logiciel) était largement en dehors des connaissances techniques et des préoccupations de la personne en face de lui.
Un participant a installé récemment un logiciel sur iPhone. Ce logiciel n'a pas vocation à télécharger des données sur le réseau et il est censé fonctionner en local sur le téléphone. Néanmoins, pour installer ce logiciel, il fallait installer une nouvelle version d'iTunes. Et pour installer iTunes, il faut accepter les termes de la licence utilisateur, qui s'affiche lors du processus d'installation. Or cette licence, affichée sur l'écran d'un téléphone portable, s'étend sur 70 pages numérotées de 1 à 70. Comment peut-on prétendre qu'un utilisateur lira ces 70 pages et comprendra le jargon légalistique qui s'y trouve ? D'autant plus que le bouton « J'accepte » est actif dès la première page. Et dans le cas où c'est un changement de version d'iTunes, donc dans le cas où l'utilisateur a déjà accepté la licence (après l'avoir lue et comprise, éventuellement), il serait plus simple de donner un diff entre l'ancienne et la nouvelle licences. Sauf que de nombreuses portions auront été reformulées et la sortie du diff comportera plus de lignes que la licence en elle-même. Voire, la seule modification aura été de remplacer tous les CRLF par des LF et dans ce cas, diff sortira à la suite le texte intégral de l'ancienne licence puis le texte intégral de la nouvelle.
Je rencontre de temps à autre un désagrément analogue. Sur la machine de mon travail, trois ou quatre fois par an, s'affiche une boîte de dialogue pour faire évoluer la version d'Acrobat Reader. La licence utilisateur n'est pas affichée, mais il y a un lien hypertexte qui permet d'ouvrir un navigateur Internet et d'afficher la licence. Bien que la boîte de mise à niveau affiche en français les instructions pour mettre à jour la version francisée d'Acrobat Reader pour Windows, la page web qui s'affiche est une page en anglais du site d'Adobe, qui énumère les licences pour tous les produits Adobe, en fonction parfois de la version dudit produit. Ces licences sont généralement en anglais, bien que la traduction soit disponible pour certaines licences. Mais en quoi cela m'intéresse-t-il de prendre connaissance de la licence de Photoshop version 5.1 ou de la licence de la police de caractères Folio 9.0, lorsque ce qui m'intéresse, c'est de savoir à quoi m'engage l'installation d'Acrobat Reader pour Windows ?
L'accès à Facebook et à Google est gratuit. Alors comment font-ils pour gagner de l'argent ? La réponse est bien simple. Si vous ne payez pas pour acheter le produit proposé par le site web d'une entreprise, c'est que vous êtes le produit vendu par l'entreprise. C'est ainsi que Google analyse vos habitudes de surf et vend le résultat de cette analyse à des entreprises qui vous vendront un produit un peu plus tangible. C'est ainsi que Facebook profite de toutes les informations déposées par ses abonnés pour en faire profiter ceux qui sont disposés à acheter ces informations.
Au hasard de mes lectures sur le net, j'ai ainsi trouvé une « politique de confidentialité réellement honnête ». Ce texte contient des passages du genre :
Vos informations personnelles sont précieuses et nous y faisons très attention. Et on peut vraiment dire qu'elles sont précieuses, vu le prix que nous en tirons lorsque nous les vendons à d'autres sites web.
et vers la fin :
Vous déclarez accepter les termes de cette politique de confidentialité, ainsi que toute version ultérieure de ce texte. D'ailleurs, il a déjà changé quatre fois depuis que vous avez commencé à le lire.
Pour ceux qui se méfient de Google, il y a d'autres moteurs de recherche, notamment Duck Duck Go. En fait, c'est plutôt un méta-moteur de recherche, c'est-à-dire un moteur qui cherche dans les résultats des vrais moteurs de recherche. Donc, lorsque vous soumettez une recherche à Duck Duck Go, celui-ci envoie une requête à Google, à Bing et à Yahoo! (plus d'autres encore), en fait la synthèse et vous renvoie cette synthèse. L'avantage, c'est que ni Google ni Bing ne sauront que c'est vous qui avez soumis cette recherche. Ils sauront que cela vient de Duck Duck Go, mais rien de plus. Quant à Duck Duck Go, leur site affirme qu'ils tiennent compte de la confidentialité et qu'ils ne stockent pas vos habitudes de recherche. Peut-on les croire ? Comment gagnent-ils de l'argent ? J'utilise quand même Duck Duck Go, car à tout prendre, je préfère que ce soit eux qui disposent de mes habitudes de consultation du net que Bing ou Google. [ Post-scriptum. En fait, en cherchant un peu, j'ai fini par trouver l'explication au sujet de leurs ressources pécuniaires. ]
Nous mentionnons une anecdote que j'ai lue il y a longtemps. Un site de vente en ligne, comme Amazon, assure être le moins cher dans son domaine. Bien sûr, on vérifie que c'est bien le cas et on compare les prix avec d'autres sites de vente et avec des magasins ayant pignon sur rue. Effectivement, Amazon est le moins cher. La deuxième fois, on vérifie encore, mais la troisième fois, on ne vérifie plus. Hélas, au fil des commandes, l'écart de prix entre Amazon et les autres sites de vente s'amenuise et au bout d'un certain temps, s'inverse. L'auteur du billet s'en était aperçu, car il avait commencé à chercher un DVD sur l'ordinateur de son domicile, mais n'avait pas eu le temps de l'acheter. Le lendemain, il a de nouveau consulté le site d'Amazon depuis l'ordinateur de son bureau et il s'était aperçu que le prix affiché était nettement moins cher. Le soir, pour en avoir le cœur net, il avait consulté Amazon deux fois de suite, avant et après avoir supprimé les cookies de sa machine. C'est ainsi qu'il a constaté que si un cookie révèle que vous êtes un client fidèle, Amazon monte les prix. Client fidèle ou vache à lait ?
Richard a constaté que la suppression des cookies ne résout pas tout. Ainsi, même si vous empêchez leur stockage sur votre machine, vous êtes pistés. Il s'en est aperçu en consultant le site d'un constructeur, Dell. Ultérieurement, les bandeaux publicitaires qui s'affichaient sur les autres sites web étaient souvent des publicités pour les produits Dell. Si votre fournisseur d'accès vous octroie une adresse IP fixe, c'est très facile pour une société tierce « sniffant » le trafic de déterminer vos habitudes et vos centres d'intérêt. Si votre fournisseur d'accès vous attribue une adresse IP à chaque connexion, c'est un peu plus difficile pour une société tierce de vous pister, mais c'est faisable. Et lorsque nous utiliserons IPv6 pour la vie courante, le pistage sera facilité de beaucoup, car il n'y aura plus de réseau privé 192.168.zz.tt et l'adresse MAC de votre machine sera contenue dans votre adresse IP.
Même si vous n'avez aucun compte sur GMail ni sur Facebook, ces deux sites (et d'autres du même genre) peuvent vous pister et acquérir des informations sur votre vie privée. Ainsi, pour GMail, chaque fois que vous envoyez un message à un correspondant inscrit sur GMail, Google analyse ce message. Ainsi, si vous avez plusieurs correspondants habituels inscrits sur GMail, Google peut faire des recoupements et se bâtir ainsi une assez bonne idée de vos centres d'intérêt, de vos habitudes et de votre vie privée en général.
Nous avons évoqué brièvement l'idée de se servir du Wifi pour faire passer des messages à votre voisinage. Par exemple, vous pouvez attribuer à votre point d'accès wifi le doux nom de :
Faites taire votre chien !
ou bien
La Lettre à Élise, y'en a marre.
Sylvain profite d'avoir un auditoire adéquat pour placer une histoire drôle qu'il a du mal à faire passer habituellement. Un paquet TCP entre dans un bar
-- Je voudrais une bière, s'il-vous-plaît.
-- Vous voulez une bière ?
-- Oui, je veux une bière.
-- Combien de bières ?
-- Une.
-- Vous êtes sûr que vous voulez une bière ?
-- Oui, je suis sûr que je veux une bière.
Et maintenant, un paquet UDP entre dans un bar.
-- Je voudrais une bière, s'il-vous-plaît !
(long silence)
Ensuite, un paquet ICMP arrive au bar.
Toc toc toc ! « Y a quelqu'un ? »
Finalement, un paquet broadcast entre dans un bar.
-- C'est ma tournée !
[ Le paquet ICMP a été ajouté lors de la réunion du 12 septembre 2012. J'ai préféré modifier la version originale plutôt que de recopier le reste de l'histoire. ]
Après plusieurs décennies de service, le service Minitel va s'arrêter. C'est l'occasion pour certains participants à la réunion d'évoquer « Internet avant l'Internet », c'est-à-dire d'une part l'utilisation d'un minitel en tant que modem pour un ordinateur personnel, ou bien l'accès aux services BBS comme Compuserve dont les noms sont quasiment oubliés maintenant.
De même, le réseau Transpac va cesser de fonctionner. Théo en profite pour rappeler que Transpac permettait d'envoyer un paquet de déconnexion à la fin d'une session, ce qui n'est pas possible avec IP. D'autres lui font remarquer qu'au niveau juste au-dessus, en TCP, il y a un mécanisme pour arrêter une connexion.
Richard s'est intéressé à la technologie Bluetooth. Il a été étonné d'apprendre que le nom de cette technologie vient du surnom d'un roi du Danemark. Étant donné que je lis des sagas nordiques depuis 1987, je suis tombé plusieurs fois sur la mention d'Harald à la dent bleue avant de découvrir les nouvelles technologies sans fil. Donc, pour moi ce n'était pas une surprise. En revanche, là où Richard m'a appris quelque chose, c'est que le logo Bluetooth reprend les runes correspondant aux initiales d'Harald à la dent bleue.
Quelques jours avant la réunion, nous avons appris que Facebook avait acheté Instagram pour un milliard de dollars. Qui est Instagram ? C'est une start-up qui permet de partager des photos. En plus, ils permettent de modifier la photo pour lui donner un aspect vieillot (jaunissement des couleurs, par exemple). On y perd en qualité, mais les jeunes qui n'ont connu quasiment que les photos numériques adorent cela, il paraît. D'autre part, cette start-up n'a pas encore commencé à faire du bénéfice et pourtant, elle se fait racheter pour un prix énorme. La bulle Internet n'est pas morte !

Informatique

Il est question d'une entreprise qui souhaitait utiliser rsync dans les produits qu'elle vend. Hélas, rsync est sous licence GPL dont en intégrant rsync, la totalité du logiciel passe sous licence GPL. Un peu embêtant pour l'entreprise qui vend ce logiciel.
Parmi les affiches du Maldoror, il y en a une qui annonce une exposition, si je me souviens bien. Le dessin de cette affiche montre deux bustes, celui de gauche étant devant celui de droite, un peu comme le couple sur une peinture de Pompei. Sauf que la personne de gauche a posé sa main sur l'épaule de la personne de droite. Comment cela peut-il se faire sans se déboîter l'épaule ? La réponse se trouve peut-être dans le site Photoshop Disasters... Reconnaissons toutefois que l'on admet plus facilement ce genre d'anomalie sur un dessin que sur une photographie. [ Ou chez la famille Addams ]
Sylvain trouve déplorable que le terme « Photoshop » se soit imposé pour signifier la retouche de photographies (ou même les erreurs de retouche avec l'expression « Photoshop Disasters » qui a donné naissance a un site web ou encore à un autre site web). D'une part il existe de nombreux autres logiciels de retouche, à commencer par The Gimp. D'autre part, l'expression « retouche photo » est parfaitement commode à utiliser et à comprendre, il n'y a pas besoin d'en changer. D'autres citent les mots « frigidaire » ou « bic » qui ont suivi le même chemin. [ Reconnaissons toutefois que « frigidaire » est plus simple à prononcer que « réfrigérateur » et que « bic » est plus rapide à prononcer que « stylo-bille ». Et notons que Duckduckgo, cité plus haut a réagi à la transformation du nom propre Google en verbe signigiant « chercher sur le web ». ]

Divers

Dans le compte-rendu du mois dernier, j'ai cité une remarque mettant les économistes et les astrologues sur un pied d'égalité. Ensuite, j'ai inséré une remarque qui semblait privilégier les économistes par rapport aux astrologues, ceux-ci n'étant pas toujours capables de prévoir le passé. Lors de la présente réunion, je donne un avis opposé qui privilégie les astrologues, ou plus exactement l'astrologie. En effet, l'astrologie a eu ceci de bénéfique pour l'humanité qu'elle a ouvert la voie à une nouvelle science, l'astronomie. En revanche, on attend toujours un Galilée, un Copernic ou un Kepler qui fera passer de l'économie avec ses doctrines ésotériques à une véritable science.
Comment les prix des biens et des services sont-ils obtenus ? La théorie veut que ce soit une interaction entre l'offre et la demande, qui varient toutes deux en fonction du prix proposé et que le prix définitif soit celui pour lequel l'offre et la demande ont le même niveau. En particulier, si les coûts de fabrication sont réduits, l'offre est très importante, ce qui mène à un prix réduit. L'explication est séduisante, mais elle est fausse. Nous avons donné lors de la réunion le contre-exemple d'un nouveau modèle de chaussures de sport, produit par Nike. Bien que ces chaussures soient produites à vil prix en Asie, les hautes autorités de Nike ont décidé d'attribuer un prix assez élevé à ces modèle. Les commentaires des testeurs n'étaient pas particulièrement favorables, ils disaient que la chaussure offrait la même qualité et les mêmes performances que d'autres modèles moins chers. Et pourtant, ce modèle de chaussures a été vendu comme des petits pains en un temps record. Je cite également une page du blog de Joel Spolski, où il explique comment la segmentation du marché permet de pervertir la loi de l'offre et de la demande. Par exemple, le même produit est offert sous deux marques différentes, l'une ayant une réputation de qualité, l'autre une réputation plus basse. Pensez par exemple à Philips et Radiola. Selon la marque, le même produit sera vendu à des prix différents et à des clients différents. Mais aucun client de la marque haut de gamme ne daignera s'abaisser à acheter le même produit avec le label de la marque bon marché.
Un autre exemple de problème avec l'économie telle que nous la connaissons. Pendant mes études dans les années 1980, j'ai suivi des cours d'économie (parce que c'était obligatoire, pas parce que j'étais intéressé). L'une des rares choses que j'ai comprises, ou cru comprendre, c'était qu'il était normal que les états soient en déficit. Les ménages doivent payer leurs dettes, les entreprises aussi, mais les états peuvent dépenser du fric au fur et à mesure qu'ils font marcher la planche à billets. L'argument est que cela permet de faire fonctionner l'économie du pays, que cela favorise l'investissement et la croissance, cela limite le chômage et je ne sais plus quelles autres justifications. Seuls les pays avec d'énormes richesses minières, en particulier les pays producteurs de pétrole, pouvaient se permettre un équilibre budgétaire. Puis au cours des années 1990, j'ai commencé à entendre dire que le déficit budgétaire, c'était pas bien, même pour les pays sans ressources minières. Et au cours des années 2000, ce n'était plus le déficit qu'on agitait comme un épouvantail, mais la dette, c'est-à-dire le cumul année après année de tous les déficits. Qui croire ? Mes profs et mes collègues d'étude des années 1980 ou les journalistes d'aujourd'hui ?
Évoquant la crise financière actuelle, Richard dit que les gouvernements vont la résoudre avec des mécanismes keynésiens. Je n'ai pas retenu le détail des ses explications. En fait, si j'ai bien compris ce que j'ai pu glaner comme connaissances pendant mes cours d'économie (et ce n'est pas sûr que j'aie bien compris), il me semble que les mécanismes keynésiens consistent entre autres à dynamiser les investissements et la croissance avec les dépenses publiques. Peut-être que ce que Richard annonce est ni plus ni moins qu'un retour du balancier vers la position où il était dans les années 1980, malgré le discours anti-dette des instances gouvernantes...
Charles a vu récemment au cinéma un documentaire sur son homonyme Alain. Malgré tous les problèmes et toutes les crises de ces dernières années, Alain M. est resté un ferme partisan du libéralisme en économie.
Charles raconte que lorsqu'il a commencé à travailler, il existait de nombreux organismes de retraite. Au fil des ans, il y a eu des regroupements et maintenant, il n'en reste plus que quelques-uns. Un autre participant à la réunion en conclut que c'est bénéfique. S'il y avait des faillites à répétition des organismes de retraite, cela ferait désordre. Tandis qu'avec le regroupement, le nombre de faillites sera automatiquement réduit, donc cela restera dans la limite du politiquement acceptable.
Lorsqu'il a déménagé, Sylvain a dû s'occuper de souscrire une assurance pour son domicile. Il a donc fait jouer la concurrence et il a prospecté chez différentes compagnies d'assurance. Dans celle qu'il a finalement choisie, il a demandé lors de sa première visite un exemplaire des conditions générales et un exemplaire des conditions particulières. Il les a lues tranquillement chez lui, puis est revenu chez l'assureur pour se faire préciser quelques points ambigus dans les conditions générales et particulières. Finalement, lorsque tous les points obscurs ont été éclaircis, Sylvain a annoncé qu'il acceptait de souscrire une assurance. La réaction de l'assureur a été de s'étonner : « Mais, vous êtes un vrai client ! ». En effet, rares sont les clients qui demandent les conditions générales et particulières d'assurance et rarissimes sont ceux qui les lisent attentivement. L'assureur croyait donc que Sylvain était un inspecteur envoyé par la maison-mère, dit « client-mystère », pour tester les réactions de l'assureur face à un client exigeant.
Il paraît que l'appartement d'Alain Delon est à vendre. Il s'agit d'un triplex, pas très loin de la Tour Eiffel. Autant dire que ce n'est pas dans nos possibilités financières. Lors de la réunion, il y a eu un léger doute, nous ne savions pas s'il s'agissait d'un appartement vendu par Alain Delon lui-même, ou s'il s'agissait d'un appartement dont l'un des précédents propriétaires a été Delon et dont le propriétaire actuel n'est en rien apparenté à l'acteur. Signalons que ce serait l'appartement que Delon occupait à l'époque de sa liaison avec Romy Schneider.
Charles évoque une autre anecdote sur les appartements proches de la Tour Eiffel. Comme ces appartements sont à proximité directe du principal émetteur de télévision pour la France métropolitaine, ils sont arrosés par une quantité importante d'énergie électro-magnétique. Il suffit donc de faire une boucle presque complète avec un ruban métallique, d'orienter ce ruban comme il faut par rapport à la Tour Eiffel et de brancher une ampoule aux deux extrémités du ruban. L'induction crée un courant électrique et on peut ainsi s'éclairer gratuitement, sans rien demander à ERDF.
Il a été question de ceux qui plongent dans la Seine, comme les plongeurs professionnels chargés par la police de vérifier s'il n'y a pas des cadavres ou des épaves dont on se serait débarassé dans la Seine. Ces plongeurs ont beau avoir un équipement aussi étanche que possible, il leur est nécessaire d'avoir un suivi médical soutenu à cause de toutes les cochonneries chimiques que l'eau de la Seine contient. Et dire qu'un ancien maire de Paris (celui qui est devenu Président de la République) avait promis de se baigner dans la Seine à l'issue de son mandat !
Nous avons parlé de la marée noire de l'Erika. Je n'ai pas suivi de près cette affaire, mais j'ai cru comprendre que le jugement serait invalidé, parce que le naufrage n'avait pas eu lieu dans les eaux territoriales. Même si les boulettes de pétrole se retrouvent sur les plages françaises, le fait que le naufrage s'est produit en dehors des eaux territoriales fait que la justice française ne peut pas juger ce fait. Sans doute que la véritable responsabilité revient aux douanes, qui ont laissé la nappe de pétrole franchir la limite des eaux territoriales.
Même si ce n'est pas un sujet du moment, nous avons un peu parlé de DSK. Je n'ai pas retenu tout ce qui a été raconté sur lui. J'ai retenu que le sigle « FMI » a été réinterprété comme signifiant « Femme de ménage incluse ». D'autre part, dans une autre affaire, il était question de soirées où DSK croyait côtoyer des femmes du monde et s'est retrouvé en fait en compagnie de « professionnelles ». Quelqu'un fait remarquer que, si cela se trouve, une « professionnelle » revient moins cher. Il suffit de rétribuer le « service à la personne » qu'elle fournit et on en reste là. Tandis qu'une femme du monde ne demandera pas d'argent en échange, mais il faudra l'emmener au restaurant, lui offrir un renouvellement de sa garde-robe, ainsi que d'autres délicatesses du même genre, ce qui, au final, revient plus cher que la rétribution de la professionnelle.