Le retour de diverses conférences

Un historique de toutes nos réunions

Table des matières

mercredi 13 octobre 2010

La voix du secrétaire (Jean)

Présents à la réunion, en fonction de la l'ordre d'arrivée :

moi,
Guillaume,
un collègue de Guillaume, qui a donné son prénom mais que je n'ai pas compris,
Théo,
Laurent,
Nicolas, un copain de Laurent, actuellement lyonnais et anciennement grenoblois,
David (L),
et Olivier.

Nous avons mangé de la crème de carottes au cumin, de la salade aux lardons, des magrets de canard ou du boudin avec de la purée, de la bavette, du fromage blanc et des profiterolles. Nous avons bu de la bière (Rince-Cochon, Telenn Duu), de la vodka et un Ricard.

Nous avons parlé de Perl, OSDC.fr, informatique et points divers.

Perl et OSDC.fr

La conférence OSDC.fr vient de s'achever. De l'avis des participants de la réunion qui ont également assisté à la conférence, l'impression est positive. Nous avons constaté quelques différences par rapport à la première édition. Python était beaucoup moins présent que l'an passé. À l'inverse, Smalltalk a plus de présentations qu'en 2009. De même, Perl est plus présent qu'en 2009, notamment avec les nombreuses présentations sur Perl 6. En revanche, il n'y a pas eu de présentation fleuve, comme celle sur les algorithmes quantiques en 2009.
Laurent nous raconte la journée qui a précédé la conférence, le vendredi. Il devait porter du matériel à la Cité des Sciences et de l'Industrie et il avait prévu d'aller chercher sa femme au travail. Ce qu'il n'avait pas prévu, c'est qu'il y aurait des encombrements sur le périphérique. Dans son après-midi, il a donc passé cinq heures à bord de sa voiture.
Si Python était assez peu présent lors d'OSDC.fr 2010, il était présent aux Journées Perl 2006, avec la présentation de Django par Olivier M. Sauf que j'ai eu du mal à me souvenir du nom de ce logiciel, ayant hésité avec Plone et Zope.
Lorsque j'ai parlé de la présentation d'Olivier sur un langage qui n'était pas Perl, les autres n'ont pas pensé à Django mais à sa présentation à Albi, sur les astuces de la programmation en Korn shell. Au début de son exposé, Olivier s'est installé avec son PC qui tournait sous Ubuntu. Hélas, après avoir connecté la sortie vidéo sur le vidéo-projecteur, il n'a pas réussi à obtenir l'affichage de ses transparents sur l'écran mural. Il a donc rebooté son PC sous Windows. Là, les transparents s'affichaient correctement sur l'écran de projection. Mais au bout d'une minute ou deux, Windows a téléchargé un patch de sécurité et a rebooté. Olivier s'est donc alors résigné à faire sa présentation au tableau noir avec une craie.
Lors d'OSDC.fr, nous avons eu droit à une présentation rapide de Go, le langage créé par Google. C'est un langage qui ne cède pas aux phénomènes de mode. Même, c'est un langage dont un argumentaire consiste à souligner qu'il n'est pas orienté objet. Un autre argument, plus affirmatif celui-là, c'est l'aisance de la programmation parallèle avec Go.

Informatique

Guillaume présente son occupation du moment, la gestion automatisée d'un parc d'ordinateurs. Il utilise deux logiciels qui devraient être complémentaires, OCS et Fusion. Il semblerait qu'il ait des problèmes avec OCS et qu'il se dirigerait plutôt vers une solution avec uniquement Fusion.
Le mois dernier, nous avions parlé du hors-série de GMLF consacré à Python, en faisant remarquer que les trois quarts du magazine avaient été rédigés par le même auteur. Éh bien cette personne, Carl C, a rédigé également plusieurs articles dans le dernier numéro de GLMF ainsi que dans celui de Linux Pratique.
Quant au manque d'articles sur Perl dans GLMF, Laurent fait remarquer que certains membres de la communauté francophone Perl se sont lancés dans la rédaction d'un livre, alors qu'ils auraient pu consacrer cette énergie à rédiger des articles pour Linux-Mag. Et en plus, signalons que les articles sont mieux rétribués par Diamond Editions que les livres.
Ayant rédigé finalement assez peu d'articles pour Linux-Mag, je ne peux pas comparer avec la traduction que j'ai effectuée pour O'Reilly France. Mais je me suis permis une comparaison a priori entre la rédaction et la traduction d'un livre. Pour traduire Perl Best Practices, je n'ai pas eu de problème pour déterminer le périmètre des sujets à aborder ni pour construire le plan. Alors que ce sont deux tâches importantes à faire lors de la rédaction d'un livre inédit.
Guillaume et David, ainsi que quelqu'un d'autre peut-être, ont évoqué les machines HP. Ils ont cité un modèle, notamment, où la commande du ventilateur n'était pas disponible sous Unix. Plus exactement, le ventilateur est contrôlé pas le BIOS et Unix n'a pas moyen d'envoyer des commandes au BIOS pour le ventilateur. Lors du démarrage de la machine, le ventilateur ne tourne pas. Puis, lorsque le besoin s'en fait sentir, lorsque le processeur commence à chauffer, le ventilateur se met en fonctionnement à la vitesse appropriée. Mais si le besoin disparaît, le ventilateur ne ralentit pas pour autant, il conserve la même vitesse de rotation. Donc, s'il faut effectuer la compilation d'un logiciel assez gros, comme Samba, il faut prévoir un reboot juste après, c'est la seule solution pour arrêter le ventilateur.
Il a été question de clé USB personnelle sur le poste de travail professionnel. Certains utilisent leur clé USB pour stocker leurs documents personnels. D'autres se sont acheté leur clé USB sur leurs deniers personnels car c'est plus rapide de s'en acheter une dans une boutique que d'en faire la demande au travail en remplissant tous les papiers nécessaires et en transmettant la demande dans les canaux réglementaires. Néanmoins, lorsque le patron de Françoise s'est aperçu qu'elle avait une clé personnelle, il a réagi tout de suite en disant qu'elle devrait utiliser uniquement une clé fournie par son employeur. Certaines boîtes sont très peu regardantes sur l'origine des clés USB branchées dans les machines à usage professionnel. Dans certains cas, il ne s'agit plus de clés USB, mais bel et bien de lecteurs MP3 avec branchement USB.
Guillaume nous évoque la dernière conférence SSTIC à laquelle il a assisté. Il nous raconte notamment le discours d'une personne luttant contre la cyber-criminalité. Cette personne enjoint ses auditeurs à la contacter s'ils constatent une intrusion dans leur système. L'un des arguments clés consiste à promettre que les ordinateurs sur lesquels l'intrusion s'est produite ne seront pas emportés pour analyse, mais resteront disponibles pour leurs utilisateurs habituels. Même si c'est un progrès par rapport à l'ancienne procédure qui aurait privé son service des machines nécessaires à son fonctionnement, Guillaume trouve qu'il reste quand même des désagréments à rapporter une éventuelle intrusion et il ne voit pas quel avantage il en retirerait en contrepartie.
Guillaume et son collègue racontent une autre conférence, la conférence des développeurs Fedora, qui s'est passée en Suisse. Le point à retenir sur cette conférence n'était pas les présentations en elles-mêmes, mais plutôt le mode d'hébergement. Il était possible, certes, de se loger dans un hôtel, mais les organisateurs proposaient un hébergement beaucoup moins cher, dans un... abri anti-atomique. Si je me souviens bien, les chambres font 9 m² et permettent de faire dormir 9 personnes, dans des lits superposés à trois étages. Le collègue de Guillaume a vu les installations de ventilation (et non pas de climatisation comme ses interlocuteurs ont dit à plusieurs reprises), ainsi qu'un certain nombre d'autres équipements. S'il est vrai que les provisions alimentaires ont été enlevées de l'abri, d'autres fournitures, comme les couvertures, sont encore là et en parfait état. L'entrée dans l'abri anti-atomique se fait par une porte blindée au fond d'un parking souterrain. Et ledit collègue se rappelle avoir vu d'autres portes blindées du même style dans le même parking. La porte blindée étant assez difficile à manœuvrer, il était convenu qu'elle serait ouverte à certaines heures bien définies et qu'en dehors de ces heures, il faudrait attendre dans le parking. Ils ont également constaté que l'équipement de l'abri montre qu'il est prévu pour héberger nettement plus d'hommes que de femmes. Je note que cela contredit D^r Folamour, notamment la dernière scène juste avant le feu d'artifice du générique final, où le D^r Folamour et le général Turgidson émettent diverses recommandations pour l'utilisation des abris anti-atomiques. Notamment, pour faciliter le repeuplement des États-Unis et surtout pour ne pas être à la traîne de l'Union Soviétique, le général Turgidson conseille un rapport de 10 femmes pour chaque homme, avec l'abandon de concepts désuets tels que la monogamie.

Autres points

Il a été question de temps de transport, avec les grèves, mais aussi en dehors des grèves. Par exemple, le jour de la réunion, Guillaume devait prendre le RER pour rentrer de son travail à Saclay et lorsqu'il est arrivé sur le quai, il a consaté que le prochain train était annoncé dans 50 minutes. Sinon, en règle générale, il lui faut autant de temps pour aller de chez lui à Paris jusqu'à son travail, à l'INRIA de Saclay, que pour aller de chez lui jusqu'à l'INRIA de Lille.
La fille de David aime beaucoup les émissions de Stéphane Guillon sur France Inter. Compte tenu de l'horaire, elle ne peut pas les écouter en direct, elle les écoute le soir en rentrant du collège en utilisant le lien correspondant sur le site Internet de France Inter. Ou plutôt, « elle les écoutait », car l'émission a disparu de la grille des programmes. Elle est également allé voir le spectacle de Stéphane Guillon. Cela dit, si son père partage ses goûts, il n'en va pas de même pour tout le monde. David se souvient avoir raconté à une personne que sa fille appréciait Stéphane Guillon. L'atmosphère est tombée à 31 degrés Fahrenheit (*) et la réponse est arrivée : « Je ne vois pas ce que les gens lui trouvent. »
(*) Ce n'est pas l'expression que David a utilisée. Je me suis inspiré de The Right Stuff (l'Étoffe des Héros) de Tom Wolfe. La citation se trouve page 82 sur mon édition de 367 pages (faites une règle de trois si vous avez une autre édition). Tom Wolfe a donné une température de 33 degrés Fahrenheit, mais je trouve que 31 est plus expressif.
Quant aux programmes de France Inter de ces derniers jours, Olivier apprécie la programmation en temps de grève. En fait, il s'agit d'une boucle comportant des chansons, qui tourne en permanence et qui est diffusée à l'antenne lorsqu'un problème survient avec l'émission en cours et que l'on n'obtient aucun signal pendant 30 secondes. Il paraît que certains animateurs nocturnes se sont parfois amusés à faire silence pendant quelque temps, pour déclencher la diffusion de la boucle de secours.
David a une amie qui, jusqu'à récemment, mettait ses enfants à l'école libre. Puis elle les a inscrits à l'école publique. Cette amie a été interrogée par une radio à propos des grèves dans l'éducation nationale. Elle a répondu que, bien évidemment, cela la gênait, mais qu'elle arrivait à s'adapter. Lorsque cet échange a été diffusé à l'antenne, le journaliste du studio a ajouté à la fin : « Et l'année prochaine, cette femme mettra ses enfants à l'école privée. » L'amie de David a été scandalisée qu'on ait pu travestir ses propos de la sorte. Des participants à la réunion signalent que cela ne les étonne pas. En fait, le but des micro-trottoirs n'est pas d'informer l'auditoire, mais d'illustrer le propos du journaliste.
David a participé à quelques manifestations récentes avec sa fille. Celle-ci a bien aimé l'ambiance semblable un peu à celle d'une kermesse, avec, par exemple, des stands vendant des merguez. Également, David a bien aimé certains slogans qu'il a pu lire. Ainsi, pour élaborer sur la citation connue sur le temps de cerveau disponible, certains ont simplifié la formulation avec :
La télé
commande
David remarque que le jeu de mots peut se traduire relativement bien en anglais avec
Remote controls
Laurent n'a pas pris de crème à la carotte en entrée, car il appartient à une AMAP. Ce sigle signifie « Association pour le Maintien d'une Agriculture Paysanne ». Dans le cadre de cette association, Laurent reçoit régulièrement un panier de légumes frais et ses menus quotidiens comportent donc une part importante de légumes. Donc, lorsqu'il a l'occasion de manger une entrée à base de viande, il saute sur cette occasion.
À propos de légumes, un participant a évoqué la culture des cucurbitacées. Quelqu'un a planté diverses variétés de courges, potirons, potimarrons, etc. dans son jardin. Il a commis l'erreur de les planter sur des planches voisines. Du coup, il y a eu une pollinisation croisée des différentes plantes et le résultat est que l'on a eu sur toutes les planches du jardin des courges hybrides sans saveur spécifique.
Même s'il est de nouveau présent à nos réunions, Guillaume continue à pratiquer la plongée sous-marine. C'est pour cela qu'il se rend de temps en temps en Belgique, car on y trouve des carrières qui permettent de pratiquer la plongée. Lorsque ces carrrières étaient en exploitation, des pompes extrayaient l'eau d'infiltration et de ruissellement pour que les carriers puissent travailler suffisamment au sec. Une fois ces carrières désaffectées, le pompage a cessé et au fil des années, les carrières se sont remplies d'eau. Du coup, cela intéresse les plongeurs, car ils peuvent trouver ici ce qu'ils ne peuvent pas trouver en piscine, une profondeur importante. Il me semble que Guillaume a évoqué une quarantaine de mètres. Il existe d'autres carrières en France, aux environs de Cholet, comme la carrière de Bécon-les-Granits. Mais pour Guillaume, c'est plus rapide d'aller en Belgique.
Laurent et Nicolas ont évoqué la gastronomie grenobloise. Ils étaient les clients habituels d'un restaurant italien qui a servi une fois des cannellonis au chocolat. En fait, ce plat surprenant ne figure pas au menu de ce restaurant, mais à l'époque, c'était une plaisanterie récurrente de Laurent et de ses collègues. Puis un jour, le patron du restaurant a promis qu'un an plus tard, il servirait des cannellonis au chocolat. Pour son malheur, il a constaté que Laurent avait pris note de cette promesse et de la date annoncée. Le patron a donc été obligé de tenir sa promesse le jour dit et il a servi un repas comportant des combinaisons inhabituelles, dont ces fameux cannellonis au chocolat. Laurent se souvient que c'était bon !
Lorsqu'il a commandé sa première bière de la soirée, Guillaume a choisi une Telenn Du, c'est-à-dire une bière bretonne. Connaissant les origines normandes de Guillaume, je me suis étonné de son choix. Guillaume m'a alors révélé qu'il a des ascendances bretonnes. De plus, pour la population d'origine bretonne en dehors de la Bretagne, le Havre est la seconde ville de France, la première ville étant le secteur de la gare Montparnasse à Paris. Je lui révèle que moi aussi je suis un métis, avec du sang breton du côté de mon père et du sang normand du côté de ma mère.