Utilisateurs de Perl à Paris

YAPC::Europe 2001

Deuxième jour


Table des matières

Avertissement : Ce qui suit est extrait du journal de David "D@vid" Elbez, livré sans modification et in extenso pour les journées (ou partie de journées) ayant trait à son voyage à Amsterdam pour la conférence YAPC::Europe::2001 en compagnie des Mongueurs de Perl de Paris.

Le lever est rude : je suis prêt à sortir de la chambre pour le petit déjeuner avec mes collègues à 8h30. Je ne me suis pas levé à cette heure-là de tout le mois de juillet. Nous déjeunons tranquillement, assez excités malgré tout par l'évennement à venir.

Il apparait assez vite que nous ne nous sommes pas levés assez tôt. La sanction (si je puis dire) est immédiate : nous sommes en retard pour écouter le petit discours de bienvenue de Kevin Lenzo, le président de YAS (Yet Another Society) qui promeut les YAPC's. On nous dira plus tard que le "hello by Kevin Lenzo" mentionné sur le programme était vraiment juste un "hello", nous n'avons pas manqué grand'chose donc.

Nous sommes par contre à l'heure pour prendre les premiers "cours" (tutorial) à peu près à leur début. C'est là que, pour l'instant, nos routes se séparent. Mes acolytes, bien plus expérimentés que moi, vont choisir un "cours" assez technique dans la pièce principale (O'Reilly room) alors que je vais m'asseoir pour un "cours" tout à fait adapté à mes besoins du moment : "Perl for the impatient" (Perl pour les impatients-débutants, ce qui est doublement mon cas).

Le monsieur qui fait la leçon est en fait un professionnel de l'enseignement. L'oeil constamment sur sa montre, il va nous dispenser deux heures trente minutes de conseils précieux. David qui m'a rejoint à la mi-séance remarquera qu'à trois minutes de la fin, il ne lui reste plus que trois planches à montrer et expliquer. Ceci tout en prenant le temps de répondre à toutes nos questions.

Je ressort très content de ces choses que j'ai apprises (une belle leçon de one-liners, programmes d'une ligne). Particulièrement parce que j'ai retrouvé dans ce cours quelquechose que j'avais perdu depuis des années dans ce genre d'occurrence : la curiosité et l'excitation du gamin qui n'en croit pas ses yeux et ses oreilles de ce qu'il apprend, et qui a toujours la main levée pour demander encore une précision.

La troupe se reforme pour midi et nous avons à notre table un français exilé à Londres (comme un bon paquet d'autres). La discussion va bon train mais là, à la différence de celui d'hier (le train...), le sujet est rarement quelquechose qui ne contient pas Perl dans son intitulé. Désormais nous roulons à fond, la tête dans le guidon. La nourriture n'est pas ce qu'un français pourrait qualifier de gastronomique, mais il ne faut pas trop en demander : la Hollande à part deux ou trois fromages tout secs ne brille pas à travers le monde pour sa bouffe. De plus, l'idée de présentation et d'organisation est assez bonne : deux grandes tables avec à boire et à manger (des sandwiches type hamburger) où tout le monde se sert à sa convenance.

Le temps ne brille pas (...), lui non plus, par son excellence mais nous pouvons passer les derniers instants de la pause dehors sous un timide soleil. Pour ma part, c'est avec le frenchy que je discute du sujet qui sera le mien tout au long de l'après-midi lors du cours que je vais suivre : GTK.

Justement, il est l'heure. Je prends une nouvelle fois le cours en retard mais je ne loupe rien d'autre que la présentation du module à qui j'ai déjà été présenté par ma propre entremise et celle d'un "cours" trouvé sur internet. Le petit bonhomme rondouillard qui nous fait la présentation est une pâte d'englishman (son accent seul me l'aurait certifié...) qui a bien préparé son cours. Mais il n'arrivera jamais à la fin parce qu'il sera sans cesse interrompu par des tonnes de questions (de qui...?) et parce que son idée de deuxième partie de cours était un peu trop ambitieuse. Il doit y avoir une vente aux enchères à la fin de YAPC, et il se propose que nous fassions le petit GUI (graphical user interface) qui aidera à gérer ce évennement. Même si nous ne terminons pas, donc, l'idée reste très intéressante et approchera ce module de la meilleure façon (selon moi) : la pratique. La théorie étant dans ce cas très rapidement assimilée.

Le groupe des mongueurs se reforme devant la cafétéria de l'école dans laquelle se tient la conférence, cafétéria qui ressemble plus, culture oblige, à un pub. La bière est honteusement et criminellement bon marché mais nous n'en abuserons pas. L'intérêt de cet instant n'est pas vraiment le prix de la boisson mais bien le grand point fort de ce genre de rencontres : les rencontres. Nous allons tous parler avec toutes sortes de gens venant de toutes sortes de pays sur toutes sortes de sujets. C'est un vrai bonheur !

Finalement, notre côté grégaire reprenant le dessus, nous nous attablons tous ensemble (les mongueurs de Paris) et attendons que BooK nous quitte pour rejoindre les intervenants (speakers) pour un dîner spécial. Briac est aussi un intervenant mais il fait "que" une présentation éclair (lightning talk), et ainsi n'est pas convié. Je trouve la discrimination injuste et anormale (un lightning talk, c'est déjà du boulot).

Nous rentrons donc à l'hôtel vers 19h30 en compagnie d'un des personnages récurrents de notre entourage : John Mac Namara (dont une des adresse e-mail est...@cpan.org ! No more comment needed !). Nous parlons notamment du petit module dont je me sers pour mon script et il me promet de m'envoyer un lien à ce sujet.

Il est temps de faire une pause. Chacun rentre dans sa chambre pour une heure environ et nous parlons de nous retrouver pour aller manger quelque part vers 20h30.

Finalement, il n'y a que les mongueurs de Paris qui sont de sortie, et encore pas au complet puisque Philippe est au dîner des speakers et que Kai et Brigit ont disparus depuis la mi-journée (Kai avait l'air moyennement emballé par les talks de la journée...).

Commence alors une longue et pas forcément passionnante balade au travers du centre d'Amsterdam à la recherche d'un restaurant. Nous sommes bien difficiles me direz-vous : tout ce temps pour trouver un endroit où manger dans une grande ville, une capitale. Eh bien, oui ! C'est typiquement français de croire que le restaurant est lui-même une denrée courante. Cet endroit où des gens vous offrent un véritable service alimentaire est une chose rare passée la frontière française. Ainsi donc, le restaurant, pas le snack-bar qui put le graillon, pas le pub bruyant qui propose quelques tapas, pas le fast-food qui décline ses versions à l'infini, le restaurant, nous avons mis une bonne heure à le trouver. Probablement qu'il faut ajouter notre méconnaissance de la ville dans la liste des facteurs mais tout de même disons-le une bonne fois pour toute : il faudrait que les français voyagent plus, il se rendraient compte de ce qu'on trouve réellement à l'étranger (hors les fantasmes communs...), et arrêteraient de geindre sur l'instant.

Mais ne nous plaignons pas : mêmes atrocement fatigués, nous sommes de très bonne compagnie, et nous amusons bien de notre première journée et de notre voyage en général. Puis au final, l'endroit que nous avons trouvé est correct : une espèce de restaurant de viande où la décoration, en restant sobre, ne heurte pas trop les yeux. Comme toujours les sujets de discussion seront variés et nous aurons notamment droit en avant-première, avant son lightning talk de demain, à la présentation de Briac.

Nous rentrons sous la pluie vers minuit et retrouvons Philippe en bonne compagnie au bar de l'hôtel. Nous allons rester là le temps de deux bières (environ) et d'une longue discussion que j'aurai avec John Mac Namara et deux allemands dont je n'ai jamais connu les noms.

Il est enfin l'heure de se coucher (ouaip ! vu mon état de fatigue c'était l'heure depuis un bon long déjà...), mais je n'ai pas envie de dormir. Je commets l'erreur fatale : j'allume la télévision. Je vais rester devant un film à quatre sous et de temps en temps, devant l'écran de mon portable pour prendre les permières notes sur la conférence.

Il doit être 3h lorsque je m'effondre... enfin...


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