Adoptons la gastronomie libanaise

Un historique de toutes nos réunions

Table des matières

mercredi 9 février 2022

La voix du secrétaire (Jean)

Présents à la réunion, en fonction de l'ordre d'arrivée :

Emmanuel,
moi,
Sylvain,
Laurent (R),
et Sébastien.

Nous avons mangé des formules diverses : maison, Chiche Taouk, Aux Cèdres et végétarienne. Pour les desserts, un flan et quelques Baklavas. Nous avons bu des Coca Zéro, un Kir, un Orangina et du rosé.

Nous avons parlé de Perl et points divers.

Perl

L'Assemblée Générale aura lieu dans deux semaines. Les convocations sont envoyées, Emmanuel vient juste de diffuser le bilan moral sur la liste. Pour les procurations, il n'y en a qu'une pour l'instant, celle de Sébastien Dorey. Mais il reste du temps pour que les autres adhérents déclarent leurs procurations.
Suite à notre réunion du mois de décembre pour célébrer les vingt ans de l'association, j'ai commencé à écrire la partie documentaire du projet portant sur wargame Ancients et sur l'analyseur de DSL et qui servira de base à un article pour Gnu Linux Magazine France. Lors de la réunion en décembre, Kai avait dit qu'il n'avait aucune idée de ce pouvaient être les wargames. J'ai donc décidé d'ajouter un chapitre dans mon article pour expliquer ce que sont les wargames et illustrer ce sujet en détaillant les différences par rapport aux Échecs. Plus j'avance sur ce chapitre, plus j'en trouve à dire, donc le reste, notamment l'analyseur de DSL au centre de l'article, n'avance pas. Pour l'instant, l'article est sur un répertoire Git que je n'ai pas encore poussé sur Github. La raison est que Gnu Linux Magazine France souhaite publier du contenu inédit et si mon projet était déjà accessible au public sur Github, mes écrits pour GLMF ne seraient plus du contenu inédit. Lorsque mon projet sera suffisamment avancé, je contacterai Tristan Colombo pour en discuter.
Il est question également d'un article sur comment installer Raku sur une machine Linux.
Emmanuel a tenté de stocker le bilan moral sur le dépôt SVN de l'association. Mais il n'a pas de compte utilisateur pour y accéder. Pour savoir comment je me débrouille, il me demande quelle est ma configuration. J'avoue que cela fait longtemps que j'ai configuré mon accès à SVN et que j'ai oublié. Je pense qu'il doit y avoir un ssh-agent quelque part, mais je n'ai pas de certitude.
Pourrions-nous migrer de SVN vers Git ? La question a été posée à Sébastien, qui ne voit pas de problème pour le dépôt articles et la plupart des autres dépôts. Laurent B, qui était absent ce jour-là, connaît bien la gestion des droits d'accès pour Git, donc pas de mauvaises surprises à attendre de ce côté-là. D'autre part, il existe des outils et des procédures pour migrer de SVN vers Git.
Pour ma part, je préfère Git à SVN pour la simple raison que j'ai un livre O'Reilly sur Git, tandis que pour SVN j'ai une simple feuille volante avec quelques commandes de base. Si j'utilise svn status c'est parce que j'ai lu dans le livre qu'il existait un git status et que j'ai tenté d'extrapoler à SVN.
La seule contre-indication que Sébastien voit à une migration vers Git serait le dépôt ACT (A Conference Toolkit). Le fonctionnement d'ACT est basé sur une fonctionnalité de SVN très spécifique. Lorsque l'on fait un check-out, au lieu de prendre systématiquement la totalité de l'arborescence des fichiers comme c'est le cas avec les autres gestionnaires de sources, SVN permet de faire le check-out d'une partie de l'arborescence en laissant de côté tout le reste.
Pour aller plus loin dans la réflexion, serait-il possible d'héberger nos dépôts Git chez Github ou chez Gitlab ? Cela permettrait de réduire les dépenses de l'association, en supprimant les serveurs que l'association loue. Chez Github, depuis un certain temps, il est possible de créer des dépôts privés, même si l'on n'a pas un abonnement payant chez Github. Il serait possible d'y stocker les archives de l'association. Et les informations personnelles du fichier des adhérents ? Est-il judicieux de les archiver sur un serveur dont nous ne contrôlons pas l'emplacement, un serveur qui pourrait donc se trouver à l'extérieur de l'Union Européenne ?
Sébastien nous rappelle une anecdote assez ancienne, puisqu'elle date de YAPC::Europe 2003 à Paris. Un conférencier, Ronan Oger, avait prévu de présenter un exposé le premier jour de la conférence, un mercredi. Juste avant la conférence, alors qu'il était à Vancouver, il a appris que son avion était annulé et que son trajet prendrait du retard. Il nous a alors prévenus pour que nous puissions trouver un exposé de remplacement pour son créneau du mercredi et pour obtenir un créneau le vendredi. Une fois arrivé au CNAM, il s'est assis dans un coin pour préparer son exposé. Juste à côté, il a entendu deux participants à la conférence qui discutaient et qui, au cours de la discussion, se sont aperçus qu'ils étaient tous deux suisses et vivaient à proximité l'un de l'autre. Et Ronan s'est immiscé dans la conversation car il était lui aussi suisse. Quelle coïncidence de faire un tel chemin pour rencontrer des personnes qui vivent à une dizaine de kilomètres de votre domicile !

Divers

Ce soir-là, nous avons mangé du taboulé. Certains ont été surpris, car en général, nous sommes habitués au taboulé à base de semoule que l'on peut trouver au rayon épicerie des supermarchés. Dans le restaurant de ce soir, comme dans quelques restaurants libanais dans lesquels j'ai mangé, le taboulé est constitué de fines feuilles de persil haché. Personnellement, cela ne me dérange pas. D'autres, en revanche, préfèrent la semoule au persil.
La personne qui tenait le restaurant nous a annoncé que le passe sanitaire ou vaccinal allait être supprimé dans un mois. Ou à la fin du mois de mars, selon les sources d'information. Attendons de voir...
Nous avons parlé de la signalisation dans le métro. Elle pourrait être plus claire. Par exemple, pour donner une direction, au lieu de simplement donner le nom du terminus, on pourrait compléter avec un point cardinal. Exemple avec la ligne 4 : les touristes savent-ils où se trouve la Porte de Clignancourt par rapport au centre de Paris ? Ne serait-il pas plus clair d'indiquer « 4 nord » à la suite de « Porte de Clignancourt » ? D'autant plus que certaines lignes ont été étendues et que le terminus affiché n'est plus le terminus historique, donc même les parisiens de longue date peuvent être désorientés. [ Un exemple avec, justement, la ligne 4. Cette ligne est connue comme étant « Porte d'Orléans - Porte de Clignancourt ». Or son terminus sud est maintenant « Bagneux Lucie Aubrac ». Parlez de « Bagneux Lucie Aubrac » à un usager du métro, il ne saura pas vous placer cette station. ]
Un autre cas est celui des correspondances à la station Villiers. En piochant dans ma mémoire et dans les indications de Sébastien, voici comment se présente cette station. Dans un plan géométrique presque horizontal et presque plan, du sud vers le nord, on trouve :
1. le quai de la ligne 3 est, direction Galliéni,
2. les voies de la ligne 3,
3. le quai de la ligne 3 ouest, direction Pont de Levallois,
4. une paroi de deux mètres d'épaisseur, percée de trois mini-couloirs,
5. le quai de la ligne 2 est, direction Nation,
6. les voies de la ligne 2,
7. le quai de la ligne 2 ouest, direction Étoile ou plus précisément Porte Dauphine.
En dehors du plan géométrique, il y a des escaliers et des couloirs pour les correspondances et les sorties. Lorsqu'un usager sur la ligne 3 dans le sens ouest → est veut prendre la correspondance vers Nation, il quitte le quai (1) par un escalier, suit la direction « 2 Nation » et aboutit sur le quai (3). Là, il est censé prendre l'un des mini-couloirs (4) pour aboutir au quai souhaité (5). Mais au moment où il sort de l'escalier sur le quai (3), rien n'indique clairement qu'il n'est pas encore sur le bon quai. Pour peu qu'il ne fasse pas attention ou pour peu qu'un métro soit à quai et que le signal de fermeture sonne, l'usager se précipite dans le métro et part dans la mauvaise direction.
Et il y a ceux qui manquent leur destination ou leur correspondance. Notamment un étudiant qui devait passer un examen à la Maison des Examens, sur le RER B, arrêt Laplace. Plongé dans ses révisions, il rate la station et se retrouve à la station suivante, Arcueil-Cachan. Il descend, pour prendre le RER en sens inverse. Pour rejoindre le quai d'en face, il est obligé de quitter la station, marcher quelques dizaines de mètres dans la rue et prendre l'autre accès à la station. Problème, Arcueil-Cachan est en zone 3 et sa carte orange est valable seulement pour les zones 1 et 2. Il ne peut donc pas passer le portillon de sortie. Dans l'urgence de la situation, cet étudiant est descendu sur la voie et est remonté de l'autre côté. Heureusement, à cet endroit, on peut voir loin sur la voie et s'assurer qu'il n'y a pas de RER en approche.
Nous avons parlé de crêpes et de crêpières. Une étude comparative a été faite et la meilleure crêpière disponible vient d'une marque avec un nom curieux. En fait, ce nom est curieux pour les francophones. Pour quelqu'un qui parle le breton, c'est tout simplement le mot qui désigne une crêpe.
Vous connaissez la recette du quatre-quarts ? Très brièvement, il faut mélanger un quart de farine, un quart d'œufs, un quart de beurre et un quart de sucre puis faire cuire. Et son équivalent breton ? C'est le kouign-amman : un quart de beurre, un quart de beurre, un quart de farine et finalement un quart de beurre. Je passe sur la préparation et la cuisson. Pour servir, ne pas attendre que le kouign-amman revienne à la température ambiante, servir quand il est encore un peu chaud, quitte à le faire réchauffer un peu.
Concernant le breton et les autres langues locales, il faut garder à l'esprit qu'avant la Première Guerre Mondiale, beaucoup de gens en France ne parlaient pas français, ou parlaient le français en tant que langue étrangère.
Un autre point pour le déclin du breton : il y a plusieurs années, j'ai lu quelques pages d'un livre sur cette langue. Dans l'historique, il était écrit que c'est pendant les années 1940, au sortir de la Seconde Guerre Mondiale, qu'il y a eu un net déclin du breton. C'était le contre-coup d'un groupuscule pendant la guerre qui prônait à la fois la collaboration avec l'occupant et l'utilisation du breton. Du coup, de nombreux Bretons ont délaissé l'usage de leur langue régionale. [ Cela dit, je ne retrouve pas cette explication dans les sites web évoquant l'utilisation du breton à travers les âges. ]
Le français comporte plusieurs mots venant du breton. Certains sont évidents, d'autres moins. Ainsi, Sébastien signale que le mot « plouc » est dérivé de Plougastel. Pour ma part, je mentionne « baragouin » pour lequel j'ai lu deux explications différentes, mais quand même très proches. Cela viendrait de « pain blanc », qui se dit en breton « bara gwenn » ou de « pain et vin » qui se dit « bara gwin ». Si ça se trouve, ces deux étymologies ont toutes les deux une part de vérité.
Nous avons parlé de la province espagnole de Catalogne. Cette province bénéficie d'une relative autonomie. Il y a quelques années, les dirigeants de la Catalogne ont organisé un referendum pour passer de la simple autonomie à l'indépendance. Ce referendum a été déclaré hors-la-loi par le gouvernement de Madrid. Après quelques semaines de troubles, Puigdemond, le chef du mouvement indépendantiste, s'est réfugié à l'étranger. Où est-il maintenant ? Est-il resté à l'étranger ou a-t-il été extradé vers l'Espagne ?
De notre côté de la frontière, les Catalans n'ont pas l'identité politique d'une province autonome qui pourrait prétendre à l'indépendance. On parle tout au plus de « Pyrénées orientales » ou de « Roussillon », pas de Catalogne française. Les Catalans ont en revanche une identité linguistique marquée. Il y a plusieurs années, j'étais en vacances dans une chambre d'hôtes dans le Roussillon, dont le propriétaire venait de la Vendée. Il avait raconté que, la première année après son installation, lorsqu'il faisait des courses chez des commerçants, il engageait la conversation en français et les commerçants lui répondaient en catalan. Il avait alors suivi des cours du soir pour apprendre le catalan et, ainsi, comprendre les conversations dans la rue et dans les commerces.
Nous avons évoqué le roi d'Espagne, Juan Carlos. Il a dû abdiquer il y a quelques années. Son grand âge n'était pas la seule raison. Il y avait aussi quelques scandales qui pouvaient ternir la famille royale.
Un autre souverain, Elisabeth II, est toujours en place. Elle vient même de fêter ses 70 ans de règne. Quand va-t-elle abdiquer ? À mon avis, son intention est de battre le record établi par Louis XIV, qui a régné 72 ans et 3 mois. Sachant qu'il y a eu au moins une centenaire dans la famille, Elisabeth II pourrait parvenir à ses fins. Ensuite, elle transmettrait le pouvoir à son petit-fils et non pas au prince Charles. <span mode='sarcasme'> Est-ce parce qu'elle pense que le prince Charles est trop vieux ? </span>
Son premier ministre actuel, Boris Johnson, est impliqué dans quelques scandales, dont le fait d'avoir organisé des pots au 10 Downing Street, pendant le confinement. Mais, comme le faisait remarquer un journaliste que j'ai entendu à la radio, si Boris Johnson est chassé du 10 Downing Street, ne risque-t-il pas de faire un pot de départ ?
Puisque nous sommes dans un restaurant libanais, nous avons évoqué les affaires au Liban, où le pouvoir en place se laisse mener par des intérêts étrangers (multinationales et puissances étrangères). Si vous pensez que la France, c'est le bazar, allez donc voir au Liban. De même, si vous pensez que la France, c'est la dictature, allez donc voir en Chine.