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Un historique de toutes nos réunions

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mercredi 8 octobre 2014

La voix du secrétaire (Jean)

Présents à la réunion, en fonction de la position autour de la table :

Sébastien,
moi,
Laurent (B),
Stéphane,
Richard,
Charles,
et David (L).

Nous avons mangé des salades aux lardons ou au poulet, des cuisses de canard, de la bavette, des profiterolles et du pain perdu. Nous avons bu de la bière, de la vodka et de la limonade.

Nous avons parlé de Perl, Internet et points divers.

Perl

Sébastien a évoqué quelqu'un dont je n'ai pas compris le nom, mais qui doit être Nami Doc, l'orateur de dernière minute des Journées Perl 2014 et qui est venu au Maldoror l'avant-veille de la conférence. Cet individu travaille sur Perl 6 et Sébastien n'hésite pas à le comparer à Jonathan. Il sera à l'Austrian Perl Workshop. Laurent demande si ce gars ne pourrait pas faire une présentation technique un de ces jours, pour nous présenter ce qu'il aurait appris à Salzbourg. Notons que l'Austrian Perl Workshop se targue d'être la seule apparition de Larry Wall en Europe pour 2014.
Laurent (je crois) a des problèmes avec log4perl. Suite à un fork-exec, l'un des processus résultant n'écrit plus rien dans stderr alors que Laurent s'attend à ce qu'il y ait quelque chose. Sébastien en profite pour nous rappeler toutes les variantes de exec. Il y a ainsi execv qui fournit les arguments dans un tableau en paramètre et execl qui les fournit dans une liste variable d'arguments (vararg). Il y a d'autres variantes execlp execlpe execve execvp et execvpe, les variantes se terminant par « e » permettant de remplacer les variables d'environnement par des valeurs transmises en argument.
Il paraît que l'on va enfin avoir de la décrémentation « magique » des chaînes de caractères. Mais dans Perl 6.
Laurent évoque le sujet du fonds ACT. L'idée est bonne, mais pour l'instant, l'association n'a eu aucune rentrée d'argent pour 2014. Il était prévu que Liz et Wendy sponsorisent les Journées Perl 2014, mais leur chèque n'est pas arrivé. Laurent leur a envoyé un message pour se rappeler à leur bon souvenir, mais il n'a pas obtenu de réponse.

Internet

Curieusement, la veille de la réunion, j'ai reçu deux messages de Laurent, l'un datant de juin 2014 et l'autre de juillet 2014. Peut-être que le message de Laurent à Liz et Wendy subit la même attente de plusieurs mois que ces deux messages...
Quant au message d'invitation à LinkedIn, arrivé le lundi avant la réunion en-ligne, je n'en avais pas connaissance lors de cette réunion. Mais le retard était beaucoup plus faible, je l'ai reçu le lendemain matin, lorsque j'ai vérifié mon courrier. Peut-être ce message m'est-il arrivé pendant la réunion, étant donné que je n'ai pas vérifié mon courrier pendant cette réunion.
Sébastien évoque la presse papier et la presse Internet. La presse papier est taxée à 5 %, alors que la presse Internet est taxée à 20 %. De plus, la presse papier reçoit des subventions de l'État, alors que, par exemple, Mediapart préfère ne pas les toucher et conserver ainsi sa liberté de parole.
Sébastien mentionne un autre site qui travaille uniquement sur Internet, Arrêt sur Images. À l'origine, c'était une émission sur Arte, mais c'est devenu un site web d'informations sur le net.
Avec le centenaire de la Première Guerre Mondiale, les chaînes de télévision nous proposent de nombreuses émissions sur le déclenchement de cette guerre. Sébastien en a vu une qui aborde un sujet légèrement différent, l'opinion publique française et ses préoccupations pendant l'été 1914. En fait, les Français ne s'intéressaient pas du tout à l'assassinat de François-Ferdinand et à l'affrontement diplomatique entre l'Autriche-Hongrie et la Serbie. Ce qui préoccupait les Français, c'était l'affaire Calmette-Caillaux. Joseph Caillaux est l'homme politique français qui a introduit l'impôt sur le revenu. Gaston Calmette est le directeur du journal le Figaro. En 1914, ce journal a conduit une campagne contre Caillaux, en publiant notamment le texte de lettres échangées quelques années auparavant entre Caillaux et sa maîtresse d'alors. Cette maîtresse, devenue par la suite l'épouse de Caillaux, a pris rendez-vous avec Calmette et l'a abattu au revolver. Ultérieurement, lors de son procès, elle a plaidé le crime passionnel et a été acquittée.
Sébastien mentionne également un historien australien, Christopher Clark, qui a écrit un livre dans lequel il examine la part de responsabilité de l'Allemagne dans le déclenchement de la guerre et où il prend le contre-pied de l'opinion prédominante. Selon Clark, l'Allemagne n'a absolument pas poussé au déclenchement de la guerre et les autres nations européennes ont beaucoup plus de responsabilité que l'Allemagne dans cet événement. Sans revenir aux excès de l'immédiate après-guerre, attribuant à l'Allemagne la responsabilité entière de la guerre, on peut penser que, quand même, cette nation a eu une part de responsabilité.
Sébastien mentionne un site web qui présente des statistiques avec un regard ironique, en se basant sur l'erreur que font la plupart des gens en confondant corrélation et relation de cause à effet. Je n'ai pas retenu l'adresse de ce site, mais j'en ai trouvé un qui se base sur le même principe (peut-être est-ce le même site, que je n'aurais pas reconnu). Ce sujet a déjà été abordé dans xkcd, qui présente sur un même graphique la progression du cancer dans la population et l'émergence des téléphones portables. La courbe du cancer montre une progression à partir des années 1970-1980, tandis que la courbe des téléphones portables montre une progression à partir de 1990 seulement. Donc, sur la bonne foi de ce graphique, on constate que contrairement à l'idée reçue, c'est le cancer qui cause les téléphones portables et non l'inverse.

Divers

En ce moment, Sébastien regarde Game of Thrones en vidéo. L'un des points forts de la série, c'est son générique de début. On voit la carte du pays de Westeros de très haut, puis la caméra zoome vers un point du continent et l'on voit apparaître une cité, puis les bâtiments individuels de cette cité qui émergent du sol. Ensuite, la caméra prend du recul pour se déplacer un peu plus loin et zoomer de nouveau sur une autre cité. L'effet visuel est impressionnant. Il y a d'autres séries qui ont la particularité d'avoir un générique remarquable et qui participe de façon importante au renom de la série. L'exemple qui m'est venu à l'esprit est Amicalement Vôtre, avec la musique de John Barry et les portraits parallèles de Lord Sinclair et de Danny Wilde. Sébastien me répond que cette série a dû sa popularité au jeu des deux acteurs. Je veux bien croire que c'est un point important, mais ce n'est pas le seul point important qui justifie le succès de la série. [ Après avoir relu quelques chapitres de Amicalement Vôtre, par Véronique Denize et Éric Martinet, je me suis rendu compte que la série est intéressante pour de nombreuses raisons, pas seulement le jeu des acteurs et le générique. Pour ceux qui seraient intéressés, le livre est publié par les éditions « Huitième Art », ISBN 2-908905-03-5. Bonne chance si vous cherchez à en acquérir un exemplaire. ]
Pour en revenir à Game of Thrones, Sébastien nous raconte que dans chaque épisode, il y a au moins une séquence « nibard », c'est-à-dire une scène avec un personnage féminin dénudé. De temps en temps, les spectateurs ont droit aussi à un personnage masculin à poil, mais dans ce cas c'est toujours un personnage homosexuel. Sébastien en est venu à relever au fil des épisodes le moment où apparaît le premier nibard. L'épisode qui détient le record montre la première scènce dénudée 8 mn 48 s après le début (mesuré sur le compteur horaire du programme d'affichage de la vidéo). Sébastien pense que ces séquences ont été introduites lors du passage à la version filmée, mais il reconnaît n'avoir lu aucun des livres dont la série est tirée.
Laurent, Sébastien et Richard évoquent Ghost in the Shell, un manga adapté au cinéma. Le quatrième film est sur le point de sortir. À cette occasion, un cinéma prévoit de consacrer une nuit à diffuser les trois premiers films à la suite l'un de l'autre. Mais il n'y aura qu'une seule séance. Hélas pour Richard, il ne pourra pas être disponible ce jour-là.
Richard a déjà manqué un autre film ces dernières semaines. Il a reçu un SMS de Laurent ou de Sébastien pour l'inviter à les rejoindre et voir ce film, mais Richard était en vacances en Corse. Sébastien évoque ses vacances à lui, il y a plusieurs années. Le patronyme de Sébastien est en deux parties, la première d'origine grecque, la seconde corse. [ Mais rappelons que pour des raisons de confidentialité vis-à-vis des moteurs de recherche, j'évite de mentionner les noms de famille dans les comptes-rendus. ] Alors que les gens ont l'habitude de laisser tomber la seconde partie pour ne conserver que la première, Sébastien et les siens, lors de leurs vacances en Corse, éludaient leur premier patronyme pour ne conserver que le second. Cela fait un peu moins touriste et un peu plus expatrié de retour au pays. De plus, ils adoptaient la prononciation corse, qui consiste notamment à ne pas prononcer dans certains cas la voyelle finale d'un mot. Sébastien donne un autre exemple de cette règle, avec le nom de ville « Porto-Vecchio », où l'on n'entend quasiment pas la diphtongue « io ».
En revenant au cinéma, nous avons évoqué Horns. C'est l'histoire d'un homme qui, pour diverses raisons, se voit pousser des cornes sur la tête. Et il découvre que ces cornes lui permettent de lire dans les pensées d'autrui. Je trouve cela curieux et contradictoire avec la tradition française. En France, les cornes sont le signe distinctif des cocus et il est bien connu que les cocus sont les derniers au courant de leur infortune. Cela laisse donc penser que le fait d'avoir des cornes aurait plus tendance à inhiber la télépathie qu'à la développer.
Stéphane a évoqué la manifestation Occupy Wall Street et notamment sa fin. Les manifestants ont été dispersés par des policiers, mais en dehors de leurs heures de service. Ces policiers étaient payés par les banquiers. Ce qui ne les a pas empêchés de porter leur uniforme lors de cette opération. Cela pose la question de l'emploi légal de la violence. Les États peuvent-ils avoir le monopole du recours légal à la violence (comprenez dans le cadre des opérations de police) ? Aux États-Unis, il y a la culture des milices armées, donc de nombreux Américains ne sont pas scandalisés que des particuliers comme les banquiers de Wall Street engagent des milices ou assimilés pour faire régner leur version de l'ordre. Nous avons également demandé à Françoise et à Joël leur avis sur le sujet. Si vous les connaissez, vous n'aurez aucune peine à deviner leur réponse.
Nous avons parlé de l'enseignement du latin et de l'allemand Pour l'allemand, nous avons évoqué les mots les plus longs dans cette langue. Certes, les mécanismes de cette langue font qu'il n'y a pas de limite théorique à la longueur d'un mot. Néanmoins, il y a deux réponses traditionnelles pour ce sujet, l'une concernant la Compagnie de bateaux à vapeur du Danube et l'autre associée au contrôle de l'étiquettage dans l'industrie agro-alimentaire pour la viande.
Passons au latin. La plupart du temps, après la première phase d'apprentissage élémentaire, les cours de latin consistaient à prendre un texte classique et à le traduire en français. Dans certains cas, il pouvait s'agir d'une œuvre complète dont nous traduisions des extraits. Le texte intégral étant trop long, le professeur nous lisait parfois des extraits directement en français et en omettait d'autres. Je me souviens de l'un de ces extraits lus directement par mon professeur de latin de première. C'était juste avant ou juste après les élections municipales de 1977. La prof de latin nous lisait un extrait de l'Énéide, relatant la visite d'Énée aux Enfers, guidé par la Sybille de Cumes. À un moment, la prof a lu cette phrase :
Ici le chemin se sépare en deux. La voie de gauche mène au Tartare, où sont punis les criminels et les impies. Notre voie est la voie de droite, qui mène à l'Élysée.
Je dois préciser que la prof de latin faisait partie de la liste d'Union de la Gauche pour les élections municipales. Connaissant les opinions de la prof, j'ai été étonné qu'elle puisse préconiser un virage à droite.
Après avoir discuté de la différence entre l'équation de Schrödinger et les inégalités de Heisenberg. nous nous sommes posé la question de savoir si à une échelle microscopique, le temps pourrait être discontinu. Si tel est le cas, en étendant ce fait à l'échelle macroscopique, cela remettrait en cause la notion de vitesse. Donc cela donnerait des arguments pour invalider les amendes pour excès de vitesse sur la route.
Je rapproche cela d'une anecdote que j'ai lue sur le Forum sur les Risques Technologique, décrivant un procès pour excès de vitesse à Los Alamos aux États-Unis. L'accusé avait tenté de s'en tirer en invoquant la physique des hautes énergies pour faire admettre qu'un orage aurait pu perturber le fonctionnement du radar, et le juge avait démonté son argumentation, en s'appuyant sur ce même domaine de la physique. Et la conclusion du juge était (traduction par mes soins) :
Il n'y a qu'à Los Alamos qu'un chauffeur puisse invoquer la physique des hautes énergies pour invalider un jugement pour excès de vitesse. Et il n'y a qu'à Los Alamos qu'un juge puisse avoir une connaissance suffisante de la physique pour comprendre que l'argumentation n'a en réalité ni queue ni tête.
Nous avons eu droit à des photos de chat. Pas les LOL-cats qui encombrent Internet, mais des photos de famille lorsque la famille comporte des chats. Cette fois-ci, il ne s'agissait pas des chats de Laurent, mais des chats de Richard.
Lors de la soirée, Charles a gagné deux points Godwin. Je ne me souviens pas à quelle occasion. Et même si je m'en souvenais, je n'aurais peut-être pas reproduit les dires de Charles.