La dernière réunion avec Franck

Un historique de toutes nos réunions

Table des matières

mercredi 13 juillet 2011

La voix du secrétaire (Jean)

Présents à la réunion, en fonction de l'ordre d'arrivée :

Franck, qui a mangé une salade au chorizo et du jarret de porc et bu de la Telenn'Du
moi, qui ai mangé une salade au chorizo et une bavette et bu de la vodka
Laurent (B), qui a mangé une salade au chorizo et du jarret de porc et bu de la Telenn'Du
et Théo, qui a mangé une salade au chorizo et une bavette et bu un Ricard.

Nous avons parlé de Perl, d'Internet d'informatique et de points divers.

Perl

Franck va nous quitter et quitter Linkfluence au début du mois d'août. Il va traverser l'Atlantique et le continent Américain pour aller travailler en Californie, chez Say (anciennement Six Apart). C'est une boîte qui utilise Perl de façon intensive. Elle a déjà recruté des grosses pointures de la communauté Perl, comme Miyagawa, mais ce dernier vient de quitter Say pour aller travailler ailleurs. Donc, comme Booking, Say est constamment à la recherche de nouveaux experts en Perl.
Officiellement, Franck a un visa d'étudiant et il va chez Say pour faire un stage. Si tout se passe bien, il aura droit à un visa permanent, mais pour l'instant, c'est un visa étudiant. Il a donc un tuteur pour s'occuper de lui et vérifier qu'il suit bien ses études, il a un emploi du temps concocté par Say, détaillant ce qu'il va étudier pendant son premier cycle de deux mois, puis ce qu'il va étudier pendant les deux mois suivants, et ainsi de suite. Et il a des comptes-rendus de stage à rédiger. Il n'a pas parlé de soutenance de stage, mais nous avons émis l'hypothèse qu'il pourrait en avoir, fixées à des dates coïncidant avec YAPC::North-America, par exemple.
Pourquoi Six Apart a-t-il changé de nom pour devenir Say ? Est-ce pour bien souligner qu'ils utilisent du Perl moderne, version 5.10.0 ou plus ?
Laurent a évoqué la conférence FPW 2011 qui est encore fraîche dans nos mémoires. Une idée qui s'est révélée judicieuse, c'est d'avoir prévu un hackathon le lendemain de la conférence. Cela lui a permis de ranger calmement les accessoires, sans être contraint par l'horaire de la Cité des Sciences et de l'Industrie.
Un sujet sur lequel il n'a pas eu de retour pour l'instant, c'est l'atelier d'initiation animé par Marc. Nous n'avons pas pu lui en dire plus lors de la réunion.
Contrairement à ses craintes formulées précédemment, Laurent a réussi à récupérer le son de la conférence de Sawyer.
Franck m'a demandé si mes préparatifs pour YAPC::Riga avançaient. Oui, j'ai mon billet d'avion et j'ai ma réservation d'hôtel. J'ai même trouvé enfin un guide touristique pour la Lettonie, un guide papier, car je suis un peu récalcitrant à utiliser un guide électronique, sur PC portable ou sur Kindle. J'ai l'impression qu'il n'y a pas un hôtel qui remporte la majorité des suffrages de la communauté et donc, nous serons dispersés dans Riga. Pour choisir l'hôtel, je me suis donc basé sur la proximité avec le centre de conférences où se déroulera YAPC. J'ai l'impression que le trajet sera aussi bref qu'à Birmingham, l'hôtel étant dans le même pâté de maisons que le centre de conférences.
Et pour revenir à la conférence de l'année dernière, le trajet était incomparativement plus court. Dans mon cas, juste un étage à descendre et une vingtaine de mètres à faire. En effet, la conférence avait lieu dans un hôtel et la majorité des participants avaient choisi de loger dans cet hôtel, bien qu'il fût éloigné du centre ville. Franck m'apprend que Camille n'avait pas compris que la conférence se tenait dans un hôtel avec la possibilité de loger sur place et c'est pourquoi ils avaient retenu une chambre d'hôte en centre-ville. Cela dit, ils avaient eu droit à une chambre dans une maison à l'architecture typique, beaucoup plus originale que l'hôtel « My One Hotel Galileo ».
La parution de Duke Nukem Forever place le développement de Perl 6 sous un jour nouveau. Nous avons maintenant une date limite avant de changer de classement parmi les vaporwares. Le problème n'est pas tellement le rythme auquel avancent les implémentations de Perl 6 : Rakudo, Niecza, etc. C'est le fait que la cible est mouvante. La spécification de Perl 6, c'est-à-dire la suite de tests, n'est toujours pas figée. Si au moins la spécification était figée, avec un numéro de version 6.0, on pourrait montrer qu'il y a une réelle progression dans Rakudo et Niecza.
Demain, c'est le 14 juillet. Je sais déjà ce que je vais faire, entre autres, ce jour-là. Je vais charger sur CPAN la version 0.09 de mon module DateTime::Calendar::FrenchRevolutionary, pour fêter la Révolution. Dans cette version, il y aura la correction d'un bug qui m'a mis en échec pendant plusieurs années et que j'ai, en vain, tenté de circonscrire (et même pas de corriger) avec la version 0.08. Ce bug apparaît lorsque Perl est configuré pour utiliser des réels de longueur 12 ou 16 octets, mais il ne se manifeste pas lorsque les réels ont la longueur par défaut de 8 octets.

Internet

Laurent a évoqué le temps qu'il passe sur IRC. Souvent, ses interlocuteurs proposent des liens sur le web. Laurent n'en suit qu'un sur trois en moyenne et même cette fréquence réduite lui donne l'impression de perdre son temps. Il a ainsi visité un site dont il n'a pas pu retrouver l'adresse, site présentant l'histoire de la Terre, voire peut-être de l'univers, vue à travers Facebook. Avec l'annonce d'un météorite il y a 65 millions d'années et la réaction des dinosaures : « Nooooon !!!! » [ Peut-être s'agissait-il de cette page ? ] J'ai vu passer un site analogue sur Slashdot, mais qui se limitait à l'histoire des États-Unis. Avec par exemple, l'annonce d'une party à Boston pour les buveurs de thé. Information diffusée bien sûr le 4 juillet.
J'ai lu dans le forum sur les Risques que le taux de téléchargement vers YouTube est de 48 heures de vidéo par minute en moyenne. Le fait que cette valeur soit un multiple entier de 24 heures laisse planer un très léger doute sur la valeur. Nous aurions sûrement mieux accepté un taux de 46 heures et 50 minutes par minute, ou de 49 heures et 5 minutes par minute.
Quant à son concurrent DailyMotion, rappelons que l'un des fondateurs, Olivier P, a participé pendant un certain temps à nos réunions mensuelles. Et pourtant, DailyMotion est basé sur PHP. C'est tout simplement parce qu'à la fondation du site, Olivier n'a pas pu embaucher de perleur, donc il s'est rabattu sur la main d'œuvre disponible.
En début de soirée, nous avons eu vent pour les uns, subi pour les autres, des problèmes de transport en commun : « incidents graves de voyageur » (pour utiliser les euphémismes en vigueur) sur le RER B et C, personnes sur les voies du métro. J'ai découvert il y a peu un site qui donne la météo du RER. Ce site télécharge régulièrement les annonces officielles de la RATP et de la SNCF, les archive et les met en forme pour donner l'historique des incidents depuis 2006. Si le trafic est normal, la journée s'affiche en vert, tandis que s'il y a eu des incidents, il s'affiche en rouge. Cela dit, il y a eu des ratés dans cette classifications des journées. Début juillet, la SNCF ou la RATP a annoncé :
Grève sur telle ligne, retards à prévoir sur telle autre ligne.
Trafic normal sur l'ensemble des lignes du RER.
Donc, compte tenu de la formule magique de la dernière ligne, la journée a été classée verte, alors qu'il y a eu des grèves et des retards.
L'auteur de ce site a effectué un recensement des causes de problème pour les mois d'octobre 2006 à août 2007 et il a obtenu, entre autres, les valeurs suivantes :
-- Actes de malveillance : 0,9 %
-- Mouvements de grève : 11,8 %
Et il en a profité pour remercier les 11,8 %.

Informatique

Duke Nukem Forever est enfin paru. La réception a été bonne la première semaine, mais ensuite, des analyses sont parues et en général, elles n'étaient pas très favorables. Laurent en a un exemplaire, mais il n'a pas encore commencé à s'y intéresser.
Nous avons parlé de ceux qui surfent sur Internet au travail et des mesures pour contrôler ou limiter ce genre d'activité. Franck fait remarquer que cela serait difficile, voire absurde, à mettre en place chez Linkfluence, car leur travail consiste justement à aller chercher de l'information sur le web. Néanmoins, cela m'a rappelé une anecdote du début des années 1990. J'avais passé trois mois en prestation chez un client qui travaillait sur AS/400. Le développement utilisait un AGL (atelier de génie logiciel) pour générer des programmes dans un langage imbitable, RPG. Puis j'avais quitté ce projet et il n'était plus resté personne. Au bout de quelques mois, il a fallu que j'intervienne une journée pour une modification ponctuelle. Les deux premières heures, j'ai donc effectué l'analyse de cette modification sur traitement de texte sur PC, sans avoir besoin de me connecter au serveur. Puis j'ai demandé à me connecter sur la machine et sur l'AGL pour effectuer cette modification. C'est alors que l'administratrice m'a dit que l'AGL occupait de la place sur le disque, que les recommandations du constructeur étaient de ne pas dépasser 80 % d'occupation du disque et que décharger l'AGL sur bande lui avait permis de passer de 81 % d'occupation à 78 %. Et je suis resté pendant plusieurs heures à ne rien faire, le temps qu'elle se décide à réinstaller l'AGL. Et quand elle s'est enfin décidée à recharger l'AGL, j'ai pu modifier les programmes et lancer la génération et la compilation. Cela dit, pendant ces quelques heures d'inactivité, j'ai fait quelques recherches sur la machine et j'ai retrouvé un utilitaire écrit par une collègue pour évaluer la place perdue dans la base de données par tous les enregistrements supprimés. J'ai ainsi constaté que si l'administratrice avait pris la peine de réorganiser la base de données de temps en temps (l'équivalent du vacuum de PostgreSQL ou de SQLite), elle aurait pu récupérer 5 % de l'espace disque total.
Pour en revenir également à Portal, je rappelle que Laurent avait expliqué que le passage à travers une porte permet de gagner de la vitesse. Soit une porte dont l'entrée est au sol et la sortie sur un mur latéral. Si vous tombez dans la porte, votre vitesse verticale est convertie à la sortie en une vitesse horizontale, d'où une variation instantanée de la quantité de mouvement. Or je viens de lire un livre de Larry Niven et Ed Lerner, Destroyer of Worlds. Il y est dit que pour les problèmes de conservation de l'énergie et de la quantité de mouvement, la source et la destination d'un transfert par téléportation doivent avoir la même vitesse, avec un écart maximal de 200 pieds par secondes. Laurent fait remarquer qu'il s'agit dans ce roman de téléportation, alors que Portal repose sur la notion de « trou de ver » (wormhole), donc un principe physique complètement différent, donc des lois et des contraintes différentes.
Laurent a évoqué les time zones. Contrairement à moi, il fait une distinction entre time zone et fuseau horaire, le second étant simplement un espace géographique, tandis que le premier comporte en plus des informations supplémentaires, telles les règles sur le passage à l'heure d'été. Donc, si deux pays dans la même région ne passent pas simultanément à l'heure d'été, ou bien si par le passé, il y a eu au moins une fois où le changement d'heure n'a pas coïncidé entre ces deux pays, alors ils appartiennent à des time zones différentes. Cela me fait penser que j'ai lu dans la liste DateTime qu'à une occasion, le changement d'heure avait été décalé en Australie à cause d'une manifestation sportive (si votre navigateur est configuré pour demander le français en priorité, admirez au passage la parfaite maîtrise de la langue française par Microsoft). Je pense que les horaires de retransmission télé s'accordaient mieux à l'heure d'été qu'à l'heure d'hiver, et que le passage à l'heure d'été a été avancé pour que cette manifestation sportive se déroule pendant que l'heure d'été serait en vigueur.
Une autre anecdote à propos des time zones ou des fuseaux horaires, comme vous préférez. En 1997, là où je travaillais, on m'a changé de machine. On m'a retiré l'ordinateur sous Windows 3.1 que j'utilisais pour me fournir un ordinateur fonctionnant sous OS/2. En regardant les options de configuration d'OS/2, j'ai pu constater un gros avantage par rapport à Windows 3.1 : on pouvait choisir son fuseau horaire. Et donc, j'avais le choix entre... Atlantic, Eastern, Central, Mountain et Pacific. Point final. Quel choix !
Nous avons parlé des problèmes d'encodage des caractères, avec le code page 1252 de Windows. Également, nous avons évoqué les substitutions automatiques de caractères sous Word. C'est ainsi que si vous tapez deux tirets (chr(0x2D)) sous Word, c'est automatiquement transformé en tiret long. Et du coup, quand un de vos collègues édite un fichier de configuration sous Word, vous avez des problèmes lorsque vous récupérez ce fichier, le mettez en service et redémarrez le logiciel associé.

Divers

Cette année, le 14 juillet tombe un jeudi, donc le 15 juillet est coincé entre un jour férié et un week-end. Cela n'incite pas à travailler d'arrache-pied. Les chefs l'ont bien compris. C'est ainsi que l'on cite un chef que l'on voyait rarement dans les couloirs les jours normaux, mais que l'on voyait immanquablement faire un tour à 16 heures les jours comme le vendredi 15 juillet ou le lendemain de l'Ascension et jeter un coup d'œil faussement inadvertant dans les bureaux. On cite un autre chef qui, les mêmes jours, avait toujours oublié, comme par hasard, de regarder dans son agenda ou sa boîte de courrier électronique avant de quitter le travail et donc, téléphonait aux personnes présentes au bureau pour qu'elles lui donnent le renseignement nécessaire.
Suite à l'achat d'une caméra pour l'association, Laurent l'a entrée dans la comptabilité en tant qu'immobilisation. Cela me fait penser à des collègues, qui sont en prestation chez la RATP pour s'occuper des immobilisations. Curieuse idée, d'associer une entreprise de transport à des immobilisations. Cela dit, avec le site cité plus haut...
Toujours pour la comptabilité de l'association, Laurent signale qu'il devrait y faire apparaître le temps passé bénévolement par les membres et le valoriser à 8 euros de l'heure. D'une part, les différents membres de l'association sont incapables de donner le compte exact des heures qu'ils ont consacré à l'association (à part Franck qui, pendant un certain temps, tenait consciencieusement ce compte, grâce à des macros Emacs). D'autre part, valoriser à 8 euros de l'heure le temps que passe, par exemple, Sébastien A-T, Laurent trouve cela un peu poussé, dans le sens de la sous-estimation.
J'ai rappelé l'anecdote que j'ai déjà citée à propos de mon ancien chef qui faisait de la comptabilité à la maison, comptabilité générale et analytique. Laurent fait remarquer que la comptabilité analytique peut s'expliquer, car cela permet de savoir où l'argent disparaît. Cela dit, si c'est pour savoir dans quelles proportions scinder le prix d'un bouquet de fleurs... Quant à la comptabilité générale, à quoi cela peut-il lui servir qu'il a dépensé telle somme pour des achats à 5,5 % de TVA et telle autre somme pour des achats à 19,6 % ?
Quelques jours auparavant, Laurent a vu une émission de C dans l'air, consacrée aux missions spatiales habitées, compte tenu de l'arrêt de la navette américaine. Avec cet arrêt, comme le disait l'émission, les Américains n'auront plus la capacité de lancer des hommes dans l'espace et seuls les Russes l'auront. Je fais remarquer que les Chinois ont la possibilité de lancer des hommes dans l'espace et qu'ils l'ont déjà fait par deux fois. Et si les Indiens veulent se mettre dans la course, ils sauront le faire rapidement. En revanche, je ne crois pas que l'Europe puisse le faire. [ À moins que des bricoleurs et geeks danois sauvent la face de l'Europe ] Comme se le rappelle Laurent, il y a eu une tentative avec le projet Hermès, qui a été abandonné avant d'obtenir un résultat tangible.
Nous avons également évoqué la navette soviétique Bourane. Je crois qu'elle a fait un seul vol et que le projet a stagné puis capoté juste après. Et la navette a fini en tant que jeu pour enfants dans un square.
Si les Américains ont réussi à envoyer des hommes sur la Lune, je pense que c'est en partie parce qu'ils n'avaient pas excel ni powerpoint. Quand on voit les dirigeants et les stratèges d'aujourd'hui, ils perdent leur temps à trouver la macro excel de la mort ou à trouver l'effet visuel powerpoint de la mort au lieu de réfléchir à la direction à prendre pour l'avenir.
Dans l'émission C dans l'air, il a été dit que pour assurer le transport d'êtres humains, il faut une fiabilité de 99,99 %. Or la navette n'avait qu'une fiabilité de 98,5 %. J'ai des doutes sur l'interprétation de ces nombres. [ En fait, lors de la réunion, nous avons allègrement confondu la notion de « taux de réussite » avec la notion de « taux de fiabilité ». J'ai préféré rétablir autant que possible la différence entre les deux notions. Ce qui ne m'a pas empêché de faire des erreurs grossières comme de calculer un pourcentage avec deux décimales, alors que la population de référence prise pour exemple est de 58... ] Lorsque la loi des grands nombres s'applique, les valeurs du taux de réussite et de la fiabilité se rejoignent, mais sur un échantillon assez faible, ce n'est pas le cas. Il me semble avoir lu dans une revue une réflexion à l'occasion de l'échec du lancement d'une fusée. Le problème est que je n'ai pas pu retrouver ce passage lors de la rédaction du présent compte-rendu. Admettons qu'il y a eu 57 lancements, dont deux échecs. Le taux de succès est de 96,49 %. Supposons que le 58^e lancement soit un échec. Le taux de succès tombe à 94,82 %. Cela veut-il dire que la fiabilité a baissé ? Non, il y a fatalement des accidents et c'est seulement en faisant la moyenne sur un grand nombre d'événements que l'on pourra mesurer quelque chose qui ressemble à un taux de fiabilité. Une autre façon d'exprimer cela, à laquelle je n'ai pas pensé lors de la réunion, c'est que tant que le nombre d'événéments est trop faible, il faut associer au taux de fiabilité un intervalle de confiance pour mieux faire admettre les limites de la méthode de calcul. Ainsi, si le taux de fiabilité passe de 96,49 % +/- 3 % à 94,82 % +/- 3 %, cela veut dire que la baisse est peut-être rien de plus qu'un épiphénomène ou une fluctuation stochastique. [ Le 3 % est complètement pifométrique, il ne résulte pas dans mon cas d'un calcul mathématique. ] Toutefois, comme l'a fait remarquer Laurent lors de la réunion, la baisse du taux de réussite, assimilée à tort à une baisse de fiabilité, sert aux assureurs spatiaux pour négocier à la hausse le tarif des primes d'assurance.
Pour expliquer l'inanité de faire des statistiques sur un échantillon trop faible, j'ai rappelé une réunion à laquelle j'avais assisté dans ma première boîte. Le sujet de la discussion était le processus de recrutement. À un moment, celui qui menait la discussion a présenté un tableau de chiffres (pas un camembert, c'était avant l'invasion d'excel dans le monde des affaires). Ce tableau présentait le nombre de candidats présentés et retenus, en fonction de leur niveau d'étude et de leur niveau d'expérience. Dans une catégorie, il y avait eu 3 candidats, dont un retenu. Le taux de succès est donc de 33 % et l'orateur comparait ce taux avec les autres, montrant qu'il était meilleur que telle autre catégorie et moins bon qu'une troisième. Or, avec le faible nombre de candidats dans la population de référence, on peut dire que ce 33 % n'est pas franchement supérieur à 0% et qu'il n'est pas non plus franchement inférieur à 67 %. [ Ce n'est pas la première fois que nous évoquons une statistique de 33 %. ]
Il a été question de Japan Expo, car Laurent y est allé. Il n'a hélas pas pu faire toutes les emplettes qu'il avait prévu de faire, car la plupart des stands n'avaient pas prévu d'utiliser les cartes bancaires pour les paiements.
Pour son déménagement vers les États-Unis, Franck pensait prendre un aller simple en avion. Il a toutefois regardé un peu plus loin que le bout de son nez et il s'est aperçu que s'il prenait un aller-retour, il payerait deux fois moins cher. Cela veut-il dire que le carburant est quatre fois moins cher lorsque l'on double la distance ? J'ai lu il y a longtemps un article de Joel Spolsky qui décrivait le mécanisme de la segmentation des marchés. Cette pratique consiste à faire faire payer des prix différents à des clientèles différentes, alors qu'elles achètent le même produit. Joel Spolsky basait une grande partie de son article sur les pratiques des lignes aériennes, qui sont expertes dans le domaine de la segmentation des marchés.
Franck s'est également renseigné pour les tarifs de téléphone aux États-Unis. L'offre la plus basse est une offre à 500 minutes par mois. Franck ne voit pas comment il pourrait consommer autant en conversations audio. Il serait plus intéressé par une offre comportant de la transmission de données, mais les offres existantes sont beaucoup plus chères. Notons toutefois qu'une offre à 500 minutes par mois, cela convient très bien à certaines personnes, telle la tante de l'un des participants. Mais en France, on peut souscrire à un abonnement offrant une durée plus réduite, on n'est pas obligé de prendre au minimum 500 minutes.
Laurent a récemment essayé le moto-taxi. Au lieu de vous faire transporter sur quatre roues et à l'intérieur d'une carrosserie, vous vous retrouvez sur une selle sur deux roues, juste derrière votre chauffeur. Laurent nous avoue qu'il a été un peu inconscient lorsqu'il a fait cela. Même si le casque était fourni par le transporteur, le reste de l'habillement est ce que le passager porte sur lui et dans le cas de Laurent, c'était un simple T-shirt et un pantalon léger, une tenue qui n'est pas vraiment appropriée à l'utilisation d'un deux-roues.
Laurent fait remarquer que la moto ne respectait pas les dispositions imposées aux taxis : pas de taximètre visible, pas de loupiotes sur le toit (car pas de toit...). Cela me rappelle une fois où j'ai débarqué à Orly avec deux personnes de ma famille. Nous étions tombés sur des personnes proposant de nous transporter, nous et nos bagages. Quelques détails m'avaient paru curieux. Ces voitures n'attendaient pas sur un espace réservé aux taxis. Le toit était parfaitement lisse, sans aucun porte-loupiote comportant le mot « taxi ». Et comme nous avons pu le constater à l'arrivée, le tarif était assez incompréhensible et... assez cher. Je pense que c'étaient des personnes qui avaient trouvé une faille dans la législation et la réglementation et qui avaient ainsi adopté une activité de transport de personnes, sans payer la license demandée aux chauffeurs de taxi. Mais n'étant pas des taxis, ils ne pouvaient pas utiliser les stations de taxis, ni les voies d'autobus à Paris. Ce qui ne les empêchait pas de laisser courir la confusion chez les personnes qui ne font pas attention à ce genre de détail. Cela dit, je n'ai vu cela qu'une seule fois, c'était si je me souviens bien en 2004. Depuis, je n'ai plus revu de tels transporteurs.