À l'approche de l'AG

Un historique de toutes nos réunions

Table des matières

mercredi 10 février 2010

La voix du secrétaire (Jean)

Présents à la réunion, en fonction de l'ordre d'arrivée :

Laurent (B),
moi,
Olivier (M),
Jérôme,
Théo,
David (L),
et Nils,

Nous avons mangé des salades aux lardons, ou au Saint-Félicien, de l'andouillette, du poulet rôti, du paleron aux lentilles, des profiterolles, un dessert à base de banane et un crumble. Nous avons bu diverses bières, dont de la Lancelot, de la Pilsen et de la Leffe, ainsi que de la vodka et un Ricard.

Nous avons parlé de Perl, Internet, informatique et points divers.

Perl

Comme l'AG a lieu le samedi suivant, Laurent s'interroge sur le nombre de participants et sur le quorum. Selon mes souvenirs, une douzaine de personnes se sont manifestées soit pour confirmer leur présence, soit pour donner une procuration. [ En fait, à cette date, 9 membres ont confirmé leur présence et 5 ont donné procuration. ]
Laurent enchaîne sur la refonte des statuts, dont il est responsable, mais sur lesquels nous avions tous la possibilité de donner notre avis. Pourquoi avons-nous laissé une clause sur le quorum des AG ? Cela dit, la situation n'est pas mieux chez les autres associations, qui ne maîtrisent pas non plus toute la subtilité de la rédaction de statuts, avec les interprétations donnant lieu à des cas tordus et abusifs.
La liste des abonnés à la liste adhérents, c'est-à-dire la liste des membres de l'association (en faisant abstraction de ceux qui ont soumis deux adresses) comporte environ 80 adresses. Mais sur ce nombre, combien sont actifs ? Laurent pense à instaurer une procédure d'écrémage. Si un abonné ne s'est pas manifesté depuis un certain temps, un an par exemple, on lui envoie un message d'avertissement puis en cas d'absence de réponse, on l'enlève de la liste. La période pourrait être l'intervalle entre la convocation de l'AG n et l'AG n+1. Ainsi, si un abonné ne répond pas à la convocation de l'AG du 13 février 2010 et ne se manifeste pas au cours de l'année qui suit, il sera désabonné à l'occasion de l'AG du 12 février 2011. Je fais remarquer que cela peut faire partie des conditions d'inscription mentionnées au règlement intérieur.
Laurent se pose des questions sur l'utilité d'un bilan financier trimestriel, en plus du bilan annuel présenté à l'AG. À part la période précédant une conférence, il y a peu de mouvements sur les comptes de l'association, donc il y a pas grand'chose à raconter chaque trimestre. D'un autre côté, faire un bilan chaque trimestre lui permet de ne pas prendre un an de retard pour la tenue et le suivi des comptes.
Ça y est, l'équipe organisant YAPC::Europe à Pise vient d'annoncer les dates et le lieu. C'est un hôtel situé à proximité immédiate de l'aéroport. Très commode, donc, pour arriver à la conférence et en repartir. En revanche, c'est assez éloigné du centre ville, donc plus difficile pour faire du tourisme. Pour aller à Pise ou en revenir, le plus sûr moyen est de prendre la navette de l'hôtel à destination de l'aéroport et là, de prendre les transports en commun à destination du centre-ville. Ou bien alors, comme il est marqué sur le wiki, on peut faire le trajet à pied pendant la journée, mais il vaut mieux l'éviter une fois la nuit tombée. Olivier, qui a examiné attentivement la carte, explique que le trajet traverse une zone industrielle, donc peu agréable pour la promenade. Il vaut donc mieux prendre un taxi ou, comme indiqué plus haut, passer par l'aéroport.
En revanche, la question du lieu reste toujours posée pour les Journées Perl Francophones de 2010, compte tenu des changements qui ont lieu à la Cité des Sciences et de l'Industrie. L'un des endroits éventuels serait à Calais, dans une université qui accepterait de nous accueillir.
Certains évoquent leurs mésaventures avec Perl::Critic qui, par exemple, rejette une chaîne de caractères simple, alors qu'elle est délimitée comme il faut avec des simples quotes. Un autre grief vis-à-vis de ce module, c'est qu'il renvoie un numéro de page dans Perl Best Practices première édition en anglais, ce qui est gênant pour ceux qui lisent De l'art de programmer en Perl mais aussi ceux qui liront une future édition de Perl Best Practices. Olivier a ouvert un ticket en ce sens sur rt.cpan.org.
Un module tel que Perl::Critic permet d'être abusé par un programmeur vicieux. Par exemple, une règle précise qu'il est interdit d'utiliser d'autres nombres que 0, 1, 2 et 3. Pour les autres nombres, il faut déclarer une constante symbolique du genre :
```
use Readonly;
Readonly my $JOURS_PAR_SEMAINE =>  7;
<a href='http://revealingerrors.com/google_miscalculator'>Readonly my $EIGHT_DAYS_A_WEEK =>  1.14285714;</a>
Readonly my $VIE_UNIVERS_RESTE => 42;
Readonly my $VLA_LES_FLICS     => 22;
```
[ Notons que l'exemple du module,
```
$frobnication_factor = 42;                #not ok
use constant FROBNICATION_FACTOR => 42;   #ok
```
enfreint une autre règle, l'interdiction d'utiliser le pragma constant. ] Mais il est extrêmement facile de contourner cette règle. Il suffit d'écrire :
```
Readonly my $QUARANTE_DEUX => 42;
Readonly my $VINGT_DEUX    => 22;
```
[ voire utiliser Acme::MetaSyntactic. ] À propos, si vous définissez une constante $DIX, à quoi correspond-elle ? À 10 ou à 509 ? J'ai évoqué ce problème dans mon exposé sur les nombres romains (recherchez la chaîne « cacahuètes »).
David nous a présenté un problème, inspiré de l'échange de deux variables scalaires par la simple ligne :
```
($x, $y) = ($y, $x);
```
Il souhaite échanger deux tableaux @a et @b, en traitant de façon particulière le premier élément de chaque tableau. Il commence par nous donner la première version de son script :
```
@a = qw/a b c/;
@b = qw/d e f/;
($a[0], @a) = ($b[0], @b);
```
Sauf qu'il n'y a pas de notion d'échange, la totalité de @b étant copiée dans la totalité de @a et les anciennes valeurs présentes dans @a étant perdues. Sautons sur la version suivante, que David ne nous a pas présentée,
```
(@a, @b) = (@b, @a),
```
qui, de façon évidente, regroupe dans @a le contenu initial de @b et de @a, tout en vidant le contenu de @b. Pour éviter ce piège élémentaire, David nous propose :
```
($a[0], $b[0], \@a, \@b) = ($b[0], $a[0], \@b, \@a);
```
Mais, comme le fait remarquer Olivier, les références introduites par \ ne peuvent pas se trouver en partie gauche d'une affectation. J'ai suggéré d'utiliser des typeglobs. Nous n'avons pas essayé ce code sur le portable de Jérôme, mais ultérieurement, j'ai essayé la version suivante :
```
@a = qw/a b c/;
@b = qw/d e f/;

($a[0], $b[0], *a, *b) = ($b[0], $a[0], \@b, \@a);

print join ' ', '@a =', @a, '@b =', @b, "\n";
```
et j'ai obtenu :
```
@a = a e f @b = d b c 
```
ainsi que David le pensait. Puis nous avons pensé à tort à un problème avec cette solution : nous avons cru pouvoir affirmer que les typeglobs ne fonctionnent qu'avec des variables de package, pas avec des variables my. En fait, c'est faux, la version suivante :
```
my @a = qw/a b c/;
my @b = qw/d e f/;

($a[0], $b[0], *a, *b) = ($b[0], $a[0], \@b, \@a);

print join ' ', '@a =', @a, '@b =', @b, "\n";
```
donne exactement le même résultat.
Quelqu'un a apporté le livre Advanced Perl Programming et a l'intention de le lire. David et moi sommes d'accord pour dire que la seconde édition, écrite par Simon Cozens, est plus intéressante que la première édition, celle de Sriram Srinivasan.
Comme Olivier et Nils sont allés au FOSDEM le samedi et le dimanche précédents, ils ont assisté à une présentation de Padre, l'IDE de Gábor Szábo. L'un des avantages d'un IDE comme Padre ou Eclipse, c'est que l'on peut avoir la liste des variables disponibles à tel ou tel endroit du code. Mais ce qui est possible en Java, un langage plutôt statique, n'est pas forcément possible en Perl, beaucoup plus dynamique, où l'on peut créer des variables en exécutant un require ou un eval. [ C'est faux. J'ai essayé avec l'exemple suivant
```
use strict;

#my $x = 1;
{
  eval "my $x = 2";
  print "$x\n";
}
#print "$x\n";
```
et ça plante en signalant que $x n'a pas été déclaré. Et si vous enlevez les dièses, le script affiche deux fois « 1 ». ]

Internet

Le site du Maldoror a changé. Ce n'est plus un site construit par overblog, c'est un véritable site web, construit en HTML. Et dans ce site, il y a même deux liens vers le nôtre. Et sur l'un de ces liens, il y a le commentaire :
Attention : contrairement à ce qu'on pourrait croire, ils ne mangent pas de perles...
Jérôme nous a présenté un nouveau gagdet, le coyote. C'est un boîtier électronique qui corrèle les coordonnées reçues par GPS avec une base de données cartographique reçue par transmission de données sans fil. Ces données sont le tracé des routes avec la vitesse limite sur chaque tronçon, la position des radars de contrôle de vitesse (radars fixes et radars mobiles) et la position en temps réel des autres boîtiers coyotes à proximité. L'information circule également en sens inverse. En effet, chaque fois que l'utilisateur passe devant un radar, qu'il s'agisse d'un radar surveillant la voie où se trouve le véhicule ou la voie en sens inverse, le boîtier demande au conducteur de confirmer la position du radar. Et on peut signaler la présence d'un radar qui n'était pas encore répertorié. Mais en aucun cas, le boîtier ne cherche à détecter les ondes électromagnétiques émises par les radars de la route. Il s'agit en fait d'un réseau social, un peu plus spécialisé que Facebook ou LinkedIn, certes, mais légal.

Informatique

Il a été question des différents gestionnaires de ticket, comme Bugzilla, RT et Mantis, mais je n'ai hélas pas retenu les différents arguments pour ou contre ces différents logiciels.
Comme il a été question de la Cité des Sciences et de l'Industrie, Nils a évoqué le fonds documentaire de la CdSI. Notamment, les documents numériques sont stockés sur deux systèmes différents et incompatibles. Lorsque vous avez besoin de consulter un tel document, vous êtes obligés d'essayer sur un premier terminal connecté au premier système et, si cela ne fonctionne pas, vous connecter sur un deuxième terminal connecté au second système. Et comme le savoir-faire pour ces systèmes a été perdu, espérons de tout cœur qu'il n'y aura pas de crash ou de plantage.
Je signale que j'ai un jeune collègue, qui travaille depuis un an ou deux. J'ai l'impression que pour ce collègue, les termes « Linux » et « Unix » sont synonymes. Et quelques jours avant la réunion, en discutant avec lui et en lui expliquant que tel ou tel site client utilisait un serveur sous AIX, je me suis rendu compte qu'il ne savait pas ce que c'était.

Divers

Jérôme a amené la conversation sur, comme il l'a exprimé, « le dernier marronnier ». Il entendait par là le film Avatar. Il explique que les effets spéciaux sont époustouflants et que leur utilisation dans certaines scènes, de vol par exemple, provoque une réelle sensation de vertige. Il y a toutefois un bémol avec les scènes très remuantes, comme les scènes de combat. En effet, la technique utilisée pour le relief a pour effet de réduire de moitié la cadence des images vues par chaque œil : au lieu d'avoir 24 images par seconde vues par les deux yeux, vous avez 12 images par seconde pour l'œil gauche et 12 images par seconde pour l'œil droit. Dans les scènes de combat, cela donne un film légèrement saccadé.
Olivier évoque les détails du monde d'Avatar. L'un de ces détails a été assez bien utilisé dans le déroulement du film, mais certains autres n'ont pas été exploités comme il faut. La raison, supposons-nous, est qu'il faut prévoir la sortie de Avatar 2, Avatar 3, Avatar, la série télévisée et Avatar, le jeu vidéo (quoique, me dit-on, le jeu vidéo est déjà sorti et, si j'ai bien compris, n'est pas à la hauteur du film).
Quant à l'intrigue du film, même si je ne l'ai pas vu, j'en ai une légère idée. Si vous demandez à un moteur de recherche les pages web traitant d'Avatar et de Pocahontas, vous obtenez de nombreux résultats. Une bonne partie de ces pages web déclarent en substance :
Avatar a repris le scénario de Pocahontas et de Danse avec les Loups. C'est scandaleux ! Cameron n'a absolument pas fait un film original, il a repris un scénario déjà utilisé.
Tandis que les autres pages web répliquent :
Ouais, et alors ? Ce n'est pas la première fois qu' un film réutilise la trame utilisée par un film précédent. Et dans certains cas, il arrive que le nouveau film soit meilleur que l'ancien. Cameron n'a pas cherché à dissimuler le fait que son scénario n'avait rien d'original. La véritable originalité du film, c'est les effets spéciaux et le relief numérique.
Quoi qu'il en soit, j'ai déjà vu deux films en 3D, le Crime était presque parfait d'Hitchcock et Jaws 3, où le réalisateur a mis à profit le numéro de série 3 pour ajouter un « D ». Dans les deux cas, j'ai eu mal au crâne et j'ai fini de regarder le film en fermant un œil. Je n'irai pas voir Avatar en 3D et je ne suis pas sûr d'avoir envie de le voir en version plate.
Jérôme explique que l'on retrouve dans Avatar la marque de James Cameron : il y a Sigourney Weaver et des exo-squelettes.
Un autre film fait un tabac au box-office, mais a connu un bide lors de notre réunion. Quelqu'un a posé la question : « Et Sherlock Holmes ? » Et ce fut à peu près tout ce que nous avons dit sur ce film.
La réunion étant quasiment aussi froide et aussi enneigée que le mois précédent, nous avons de nouveau évoqué les difficultés de circulation. Ainsi, pour aller de la banlieue sud (Arcueil ou Bagneux) jusqu'à son lieu de travail à Nanterre, Jérôme a mis une fois deux heures et demie. En revanche, à une autre occasion, il est allé de Saint-Denis à Nanterre en un rien de temps.
Nils était à la Tour Pleyel lors de la dernière chute de neige. Compte tenu des caractéristiques thermiques du bâtiment (cela veut-il dire que la tour est mal isolée ?), il y a des courants ascendants le long des parois de la tour. Par conséquent, Nils voyait les flocons tomber vers le haut !
Certains ont évoqué les humoristes de France Inter, notamment Stéphane Guillon qui se produit en ce moment en spectacle. Laurent télécharge les podcasts pour les écouter pendant son trajet quotidien pour son travail. Il a toutefois un problème : en comptant les humoristes de France Inter plus 2000 ans d'Histoire, il a trop de podcasts à écouter pendant ses trajets quotidiens.
Nous avons évoqué notamment une série d'interviews pendant laquelle les humoristes présentaient une citation emberlificotée de notre cher président et demandaient à ses ministres leur opinion ou des explications. Rude tâche pour ces ministres de répondre sans faire savoir qu'ils n'avaient rien compris !
Laurent m'a demandé s'il m'avait bien envoyé l'adresse de la page web où il était question de trois expériences avec chacune une énergie d'un joule. Je le rassure en lui signalant que cette adresse figure dans le compte-rendu de janvier, même si j'ai des doutes sur les valeurs numériques citées. À ce propos, j'enchaîne sur la méconnaissance de la plupart des gens concernant les unités physiques, comme les électron-volts. C'est ainsi que je cite un classique de la science-fiction, Planète Interdite, où à un moment, les gentils se font attaquer par une espèce de monstre immatériel qui a l'air de faire beaucoup de dégâts. Et un personnage affirme que l'énergie de ce monstre atteint la valeur impressionnante de 3 millions d'électron-volts. Si vous vous souvenez de vos cours de physique, vous pourrez facilement calculer que cette énergie est égale à 5.10^-13 joule. [ Et puisque l'on parlait plus haut de scénarios pompés sur d'autres œuvres, notons que plusieurs pages web signalent que Planète Interdite s'inspire de Shakespeare. ]