En marge d'une réunion studieuse

Un historique de toutes nos réunions

Table des matières

lundi 28 octobre 2002

La voix du secrétaire (Jean)

Présents à la réunion :

Philippe (BooK),
Stéphane,
David (Sniper),
Natacha,
Isabelle,
Briac,
Eric,
David (L),
D@vid Elbez
et moi.

Le compte-rendu officiel de l'organisation de YAPC a déjà été rédigé et diffusé. Avec un peu de temps libre, je mets par écrit quelques remarques formulées lors de cette réunion et qui n'ont pas de lien direct avec YAPC::Paris. Comme vous pouvez le constater, le compte-rendu est plus succint que d'habitude, car nous avons surtout parlé de l'organisation de la conférence.

Il a été de nouveau question de virus d'imprimante, mais cette fois-ci il ne s'agit plus de prospective. C'est le virus Bugbear. David (L) en a eu vent par ses collègues de province, car il gère des imprimantes en réseau dans les agences de province. Le mot bugbear ne désigne pas un animal en particulier, mais simplement une bestiole qui dérange.
Dans le temps, le terme « pédé » servait au sens figuré pour formuler une appréciation péjorative, ou bien, avec une négation, cela donnait une appréciation laudative. Par exemple, on aurait pu dire : « CGI.pm, c'est pas un module de pédé ! ». Qu'arrive-t-il dans un milieu où l'homosexualité n'est pas considérée comme quelque chose d'anormal ? Éh bien l'expression utilisée est alors : « CGI.pm, c'est pas un module de Bisounours ! » On trouve d'autres cas d'utilisation, tel « Il a été séduit par le côté Bisounours de la Force. » (qui est moins péjoratif, le côté bisounours de la Force étant considéré comme tendre et romantique).
Nous aurons peut-être un T-shirt rose, mais il n'y aura pas pour autant un coeur rose pâle dessiné. Et puis on ne dit pas « rose », on dit « fuchsia ».
Lorsque Stéphane se connecte au site Perl Monks, il s'arrange pour voter pour les contributions des copains et les faire ainsi progresser en points d'expérience. Pendant la réunion, il a constaté avec désespoir que lorsqu'il votait pour Iza, ce n'était pas Isabelle Hernandez qui en profitait, mais l'autre Isabelle, celle que nous ne connaissons que par l'intermédiaire de la liste.
Parmi les projets de la FSF, il y a DOTGNU, une impémentation libre de C#. Il semblerait que les gens de DOTGNU s'intéressent de très près à Parrot.
Nous avons commenté l'actualité, notamment la conclusion de la prise d'otages en Russie. Certains ont été scandalisés par le fait que Poutine soit soutenu par d'autres chefs d'état. Que ces chefs d'état aient soutenu sa fermeté au début de la prise d'otages, d'accord. Mais qu'ils continuent à le soutenir après avoir appris comment la prise d'otages a été terminée, sans aucune considération pour la santé, voire la survie des otages, c'est dur à avaler ! Quelques participants à la réunion ont entendu dire que les assaillants avaient doublé la dose « par précaution » ; en plus, le gaz (à condition de respecter la dose) est sans danger pour les personnes repues, en bonne santé et en pleine forme mais il est dangereux pour des personnes fatiguées ainsi que pour des personnes qui n'ont pas beaucoup mangé ni dormi les jours précédents. Dans quelle catégorie figuraient les otages ?
Sur les conseils de Guillaume, ou de notre propre chef, BooK et moi sommes allés voir Bowling for Columbine. Nous sommes dorénavant trois à le conseiller aux autres.
Un autre film sort le 30 octobre, Goldmember. C'est un film où on n'a pas besoin de réfléchir, que l'on peut voir dans le but de se distraire sans rien faire d'autre. Cela dit, si l'on a vu l'un des deux premiers, on sait d'avance que l'humour est très lourd.
Stéphane évoque la révélation du prototype « Bird of Prey » de Boeing, qui a été mentionné dans Slashdot. Je précise que ce prototype est dû à McDonnell-Douglas et qu'il a été achevé après le rachat de MDD par Boeing. C'est pour cela qu'il porte une étiquette « Boeing ».
BooK est allé voir un ballet de danse classique à Bordeaux. La séance était prévue pour le dimanche après-midi, vers 3 heures de l'après-midi. Philippe et Estelle se sont donc pointés vers 3 heures moins le quart devant l'Opéra de Bordeaux. Ils ont été étonnés de voir si peu de monde. En demandant à un passant, ils ont appris que la séance était prévue pour 3 heures, horaire d'hiver...
Cela me rappelle une anecdote que j'ai lue sur le forum des risques technologiques. L'auteur de l'anecdote venait de passer la soirée à travailler chez lui sur sa machine Windows 95. Avant d'aller se coucher, au lieu d'éteindre sa machine, il lance l'économiseur d'écran. Au milieu de la nuit, il se réveille en sursaut à cause d'un gros bruit dans la pièce d'à côté. Il se lève, va investiguer et découvre sur son ordinateur une boîte de dialogue, lui signalant que l'on venait de passer à l'heure d'hiver, et que grâce à Windows 95 l'horloge de la machine avait été ajustée automatiquement de 3 heures à 2 heures. L'homme va se recoucher, résume l'événement à sa femme à moitié réveillée et se rendort. Quelque temps plus tard, il se réveille de nouveau en sursaut. Il retourne dans la pièce d'à côté et constate que l'ordinateur affiche de nouveau la boîte de dialogue pour l'avertir du changement d'heure. En effet, il est 3 heures du matin, il faut donc remettre les pendules à 2 heures et W95 vient de le faire automatiquement pour lui éviter du travail. Le gars retourne se coucher et, une heure plus tard...
Je profite de ce compte-rendu pour donner une sélection d'articles du forum des risques concernant les changements d'heure.
Nous avons évoqué le cas de Dimitri Sklyarov. Il a été arrêté pour avoir enfreint des lois américaines. Le problème, c'est qu'au moment des faits, il se trouvait en Russie. Pourquoi un citoyen russe et résident russe serait tenu d'obéir aux lois américaines ? De plus, pour déterminer que c'était bien lui qui avait enfreint le DMCA, les agents américains se sont connectés sur sa machine pour examiner les fichiers sur lesquels il travaillait. Tout cela, donc pour lutter contre le piratage. Faites ce que je dis, pas ce que je fais.
Une anecdote dans le même genre (ou est-ce une précision sur le cas de Sklyarov ?). Après avoir constaté qu'un pirate étranger s'était introduit sur sa machine, une société des États-Unis a analysé les techniques utilisées et a identifié le pirate. Puis elle a passé une offre d'emploi correspondant à ces techniques. Un certain nombre de personnes ont répondu à cette annonce, dont... le pirate. Celui-ci a obtenu une réponse favorable et a effectué le trajet vers les USA. À son arrivée sur le sol américain, le FBI était là pour le coffrer.
Lu dans un message de Kevin Lenzo :
It may be appropriate for a parellel Society to be legally incorporated in the UK or Europe to do this properly.
Ainsi donc le Royaume Uni ne fait pas partie de l'Europe. Il nous faut donc réviser la géographie...
BooK aura appris quelque chose lors de la réunion. Il sait maintenant ce que signifie l'expression « travailler en perruque ». Il connaît également les propriétés physiques paradoxales de la Silly Putty. David (L) les lui présente en concluant que l'on n'a pas encore trouvé à quoi la Silly Putty pourrait servir. Je fait le rapprochement avec le laser qui, dans les années 40 et 50, était décrit comme « une solution en quête de problème ».
Lors de l'apprentissage d'un langage informatique, les anglophones ont un handicap par rapport aux autres humains. En effet, les mots-clés du langage ont pour eux une connotation qui n'est pas toujours en rapport avec l'utilisation dans le langage. Ainsi, certains pourraient penser que print entraînera l'émission d'une feuille de papier par l'imprimante. Nous autres, francophones, germanophones et autres, nous ne sommes pas bloqués par la signification de ces mots-clés en langage naturel. Le meilleur langage informatique pour les anglophones (et les autres), c'est APL !
C'est l'histoire de Géronimowitz. Sa fille est sur le point de se marier. La squaw de Géronimowitz, consciente des traditions, s'adresse à son mari :
-- Géronimowitz, c'est bientôt le mariage de ta fille. Tu dois donc aller chasser et rapporter un bison. J'utiliserai la peau de ce bison pour faire un tipi à ta fille, et la viande servira pour toute la tribu lors du festin de mariage.
Géronimowitz s'en va. Le temps passe, une semaine, deux semaines et Géronimowitz ne revient pas. Enfin, au bout de trois semaines, la squaw voit apparaître Géronimowitz à l'horizon mais il n'a rien.
-- Géronimowitz, que s'est-il passé ? Pourquoi ne ramènes-tu pas de bison ?
-- Je suis parti sur les terrains de chasse. J'ai longtemps cherché et à la fin de la première semaine, j'ai trouvé un bison. Son pelage était luisant et soyeux, mais il était maigre, si maigre que l'on pouvait compter ses côtes. J'ai continué à chercher. À la fin de la deuxième semaine, j'ai vu un autre bison. Il était gros et gras, mais son poil était mangé par les mites. Impossible de trouver sur sa fourrure un seul mètre carré digne du tipi de ma fille. De nouveau, j'ai continué à chercher. Enfin, hier, j'ai trouvé un bison bien gras et à la fourrure parfaite. C'est alors que je me suis aperçu que j'avais pris le tomahawk pour le lait.
Et une autre histoire drôle, réservée à un public spécialisé. e et exp(x) se promènent dans la rue. Soudain, e blémit et commence à dire d'une voix inquiète : « Regarde là-bas ! Il y a un opérateur différentiel, il va me réduire à néant ! » exp(x) lui répond : « Ne t'en fais pas, à moi celui-là, il ne pourra rien me faire. » e se dissimule derrière exp(x) qui s'avance d'un air assuré. Arrivé devant l'opérateur différentiel, exp(x) prend la voix d'un air de défi et annonce : « Salut, moi, c'est exp(x). Et toi, qui es-tu ? » L'autre répond : « Moi, je suis d/dy... » [ Une variation en images ]