Utilisateurs de Perl à Paris

Amélia parle le français !

Un historique de toutes nos réunions


Table des matières

mercredi 9 janvier 2002

La voix du secrétaire (Jean), fortement aidé par Sniper

Présents à la réunion :

  1. BooK,
  2. Emmanuel,
  3. François,
  4. Kai,
  5. Briac,
  6. Stéphane,
  7. D@vid,
  8. Sniper,
  9. Olivier,
  10. Gérald,
  11. Christophe, un nouveau, qui n'est même pas abonné à la liste,
  12. Artur,
  13. Jicé,
  14. et moi.

Je vous laisse deviner qui a mangé quoi et qui a bu quoi, sachant que les plats et boissons suivants ont été consommés : un oeuf mayonnaise, un poulet-frites, deux Orangina, une Margarita, un magret de canard, une dame blanche (facile jusque-là, mais ça se complique) deux soupes gratinées, une soupe normale, une escalope milanaise, une entrecôte elle aussi milanaise, un bacon cheeseburger, de la Grimbergen, de la Leffe, du Coca-Cola...

Il était hors de question de parler d'un film récent. Mais pris par le feu de la discussion, nous en avons quand même parlé. Mais nous avons quand même parlé d'autre chose, y compris d'informatique. Nous avons même parlé de Perl.

The Lord of the Rings

Perl

Informatique

Divers

Note

Mon travail sur Amelia n'est pas la première fois que je suis impliqué dans une traduction. À l'époque où je ne connaissais pas Perl, j'occupais mon temps libre avec les wargames, et j'ai été impliqué dans plusieurs traductions de règles. J'en avais profité pour répertorier un certain nombre de conseils de traduction, du genre de ceux que l'on n'apprend pas au collège ou au lycée.

De ces conseils, j'en extrait un, qui vous fera comprendre pourquoi Japhy a adopté le titre "list": a four-letter word, et pourquoi je m'extasie sur la traduction.

Si vous avez vu L'Étoffe des Héros, vous vous souvenez peut-être de Pancho Barnes, la tenancière du saloon de la base d'Edwards, un personnage haut en couleurs. Dans son autobiographie, Chuck Yeager la décrit ainsi :

V.O. Pancho would never use a five- or six-letter word when a four-letter word would do. She had the filthiest mouth that any of us fighter jocks had ever heard.

J'ai vu ces phrases traduites ainsi :

MAUVAIS Elle n'employait jamais un mot de cinq ou six lettres quand un mot de quatre lettres pouvait suffire. Elle avait un langage ordurier auquel même nous, vieux pilotes de chasse, nous n'arrivions pas à nous faire.

La traduction correcte serait plutôt :

BON Elle n'employait jamais un mot de six ou sept lettres quand un mot de cinq lettres pouvait suffire. Elle avait un langage ordurier auquel même nous, vieux pilotes de chasse, nous n'arrivions pas à nous faire.

Et pourquoi ? Parce que pour les Français, les termes "un mot de cinq lettres" ne désignent pas n'importe quel mot de la longueur indiquée, mais un mot bien particulier. Vous savez, le "mot de Cambronne", que le général Koenig, assiégé à Bir-Hakeim, aurait prononcé quand on lui proposait de se rendre. De même, l'expression "four-letter word" désigne pour les Américains, non pas un mot, mais une série de mots à usage... disons, spécialisé. Cela va du "Nuts" anodin du général McAuliffe, assiégé à Bastogne en 1944 (1) aux deux mots S**t et F**k que vous connaissez bien, en passant par d'autres que je ne vous enseignerai pas. Par conséquent, la véritable traduction de "four-letter word" est "mot de cinq lettres". Par extension, dans la phrase citée en exemple, il faudra traduire "five or six" par "six ou sept".

(1) Comme quoi, les généraux commandant des troupes d'élite (Vieille Garde, Légion étrangère, Parachutistes) ont parfois les mêmes idées. À propos, quelqu'un peut-il m'indiquer quel mot grossier fut proféré par Fingon, le Haut-Roi des Noldor, encerclé à la bataille des Larmes Innombrables ?

Remarque a posteriori : j'ai lu Structured Programming With Goto de Knuth, et j'ai remarqué qu'à un moment, il a écrit une phrase du genre :

goto est un mot de quatre lettres.

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