C'est Noël grâce à O'Reilly France !

Un historique de toutes nos réunions

Table des matières

mercredi 7 février 2001

La voix du secrétaire (Jean)

Je suis arrivé à la réunion à 20 heures, plus ou moins deux minutes. En fait, j'aurais pu commencer la réunion une demi-heure plus tôt. En effet, lorsque j'ai pris le train à la gare de Bécon-les-Bruyères, un couple s'est assis sur la banquette à côté de la mienne. Si j'avais fait attention, j'aurais reconnu Jean-Christophe, même si c'était la première fois que je voyais Murielle. Mais j'étais trop absorbé dans mon livre. C'est donc seulement à la Taverne République que nous nous sommes retrouvés.

Présents à cette réunion, dans l'ordre :

BooK, qui est arrivé le troisième, qui a mangé une andouilette et a bu une Blanche, une Guinness et une Pêcheresse,
Briac, arrivé le deuxième, et qui a mangé des moules et des frites,
David, le dernier arrivé, qui a pris des moules au curry (dont certaines étaient crues), des frites, une Blanche et une Maredsous.
Emmanuel, qui est arrivé le premier, qui a mangé un oeuf mayonnaise et un chicken salade, et bu un Orangina,
Frédéric, le sixième, qui a mangé un magret et bu une Kriek,
moi, arrivé le quatrième, qui ai mangé un magret de canard et bu une Margarita,
Jean-Christophe, le septième, qui a mangé une choucroute,
Michel, le cinquième, qui a mangé une andouillette et bu je ne sais plus quelle bière,
Murielle, arrivée en même temps que J-C, et qui a mangé un poulet-frites puis un banana split,

Les participants à la réunion ont eu droit à quelques cadeaux aimablements fournis par O'Reilly : blocs de Post-it, calendriers, et même cartons à bière. Cela ne nous a pas empêché de parler de Perl, d'Internet et de divers sujets techniques ou de culture générale. Nous avons parlé également du statut du groupe des Perl Mongueurs, mais très peu en fait.

Paris Perl Mongueurs

BooK a tenté, à plusieurs reprises, d'orienter la discussion sur le statut des Perl Mongueurs de Paris. Mais à chaque fois, il a rencontré un désintérêt marqué de la part des autres participants. Il faudra pourtant régler cela suffisamment longtemps avant la conférence YAPC::Paris, prévue pour 2002. En fait, Philippe souhaiterait que nous adoptions le statut d'association loi de 1901 au cours de l'année 19101.
Pour préparer la conférence YAPC::Paris, il faudra prévoir une mailing list différente de la liste Paris.pm, pour éviter que les abonnés qui cherchent simplement des informations sur Perl croulent sous des messages qui ne les intéressent pas. Il faudrait contacter Eric Cholet, pour savoir s'il pourrait héberger cette liste sur une de ses machines. [ Cela dit, de l'eau a coulé sous les ponts, et la liste existe, et elle fonctionne à plein rendement. ]
Nous évoquons le nom de domaine mongueur.org, dont il avait été question il y a très longtemps. Nous aurions envie également d'avoir un nom de domaine dépendant du TLD .pm, mais il faut être basé dans le territoire d'outre-mer Saint-Pierre-et-Miquelon.
Même si le groupe Paris.pm n'est pas (encore) une entité juridique, nous avons reçu quelques cadeaux de O'Reilly France. Cela va du simple bloc de Post'It aux livres Perl (VO ou traduits), en passant par les calendriers et les T-shirts. Philippe nous parle de la personne de O'Reilly France avec qui il est en relation. Lors de ses contacts téléphoniques, il a constaté que c'était une personne avec un langage "de jeune", truffé d'expressions telles que "trop cool" (mais pour autant que BooK puisse en juger au son de la voix, cela s'écrit "cool", pas "k00l" ni "kewl"). En revanche, lors des échanges électroniquement épistolaires, son langage est plus traditionnel. Nous supposons donc qu'elle utilise un logiciel de courrier électronique comportant un filtre :
```
s/trop cool/digne d'intérêt/g;
```

Perl

La réflexion du mois nous vient de David.
Un script avec moins de 6 use est un script de pédé.
La discussion porte sur des erreurs stupides d'écriture des scripts. Par exemple, lorsque l'on oublie la ligne shebang au début du programme. Ou bien, ce qui m'est arrivé, c'est de transférer un script de Windows vers Unix, sans qu'il y ait conversion des CRLF en LF. Dans ce cas, l'interpréteur me signale qu'il ne comprend pas l'option spécifiée, et il m'a fallu un certain temps pour deviner que cette option était composée d'un tiret, d'un "w" et d'un CR (ou 0x0d si vous préférez). David me dit qu'avec la version 5.6.0 pour Windows, on n'a plus les problèmes de CRLF / LF. En attendant, sous vi, vous pouvez toujours taper
```
:%s/ CTL-Q CTL-M RET
```
(ne pas taper les blancs, et taper des caractères de contrôle, pas des longues chaînes de caractères). Explication :
1. : fait passer en mode ligne,
2. % indique que la commande porte sur toutes les lignes du fichier,
3. s commande de substitution,
4. / début de la chaîne à remplacer,
5. CTL-Q indique que le caractère qui suit doit être pris tel quel, même s'il s'agit d'un caractère de contrôle,
6. CTL-M c'est toute la différence entre un CRLF pour Windows et un LF pour Unix,
7. RET signale que l'on a terminé de taper la commande, et notamment que la chaîne de remplacement est vide.
David nous fait part d'un problème qu'il a rencontré, mais qui ne venait pas de Perl directement. Son programme cherchait à faire des INSERT dans une base Oracle, alors que la locale en vigueur était fr_FR. Et il y avait un désaccord entre les deux logiciels, l'un utilisant la virgule pour séparer la partie entière et la partie décimale, l'autre utilisant le point.
David ayant apporté le listing de ce programme ou d'un programme équivalent, Philippe y trouve non pas une erreur de programmation, mais une faute de style. À un moment, David a défini une fonction dont le seul but est de renvoyer la valeur d'une variable globale. Quelqu'un, Michel ou Briac, explique que "si ça fonctionne, y a pas besoin de réparer". En fait, il s'avère que cette fonction pourrait évoluer, et renvoyer autre chose qu'une variable globale. Pour l'instant la fonction semble ne pas avoir d'intérêt, mais lorsque le programme évoluera, cela ne sera plus le cas.
Cela me rappelle un extrait du manuel FORTRAN de chez Xerox, repris dans fortune(6). Ce manuel expliquait qu'en utilisant une instruction DATA pour définir la variable PI égale à 3.141592653589793, il était plus facile de faire évoluer le programme si la valeur de pi venait à changer. David signale qu'elle a déjà eu l'occasion de changer, car en 1897 l'état de l'Indiana avait passé une loi pour fixer la valeur de pi. Remarque : David n'était pas sûr de l'état qui avait passé ce projet de loi. En fait, il me semble même qu'il a indiqué la Louisiane au lieu de l'Indiana. J'ai dit que j'avais le numéro spécial pi du Petit Archimède, et que je chercherais dedans. J'ai beau avoir fouillé l'index et feuilleté le reste, je n'ai pas trouvé mention de l'Indiana, ni de Edwin J. Goodwin. En revanche, j'ai trouvé leur trace dans le Dictionnaire Penguin des nombres curieux, page 53.
La personne chargée de traduire Amelia en français est connue. Il s'agit de Gérald Sédrati, un habitué de la liste Paris.pm.
Lorsqu'il a lu la version originale d'Amelia, Briac a relevé un bug dans un exemple de programme concernant les sockets. Il a signalé ce bug à O'Reilly, dans le formulaire à cet effet de leur site web, et il a coché la case permettant d'être averti de la suite donnée à ce rapport de bug. Mais il n'a toujours rien reçu. Je lui signale que moi aussi, j'ai soumis des rapports d'erreur, et en nombre important, et que sauf pour le premier, j'ai toujours coché la case en question. Et moi non plus, je n'ai eu aucune nouvelle de ces rapports d'erreur.
Philippe a remarqué dans l'historique de Perl l'importance de Matt Wright, qui a écrit de très mauvais programmes Perl, et qui en plus les a mis à disposition de tout un chacun sur le web.
Le golf est un sport qui consiste à envoyer une balle dans un trou avec le plus petit nombre de coups possible. Par analogie, il y a le golf Perl, qui consiste à écrire un programme utile avec le plus petit nombre de caractères possible.

Internet

Il est question de IPv6, avec ses adresses à 128 bits. En 1997, on annonçait que ce protocole entrerait en application en 1999. Nous sommes en 2001, et ce protocole entrera en application en 2003. Et en 2003, on nous le promettra pour 2005. Donc, quelle que soit la date, c'est pour dans deux ans. [ Et demain, le barbier rase gratis. ] D'autre part, de nombreux commentaires sur ce protocole calculent le nombre total d'adresses possibles, puis le nombre d'adresses que l'on peut attribuer à chaque humain, ou bien la densité d'adresses IPv6 au mètre carré. Mais en fait, quand la fédération galactique sera créée, nous serons bien contents d'avoir le protocole IPv6 !
Plus sérieusement, Frédéric fait remarquer que IPv6 repose sur l'hypothèse que les adresses MAC sont uniques. Or, certains constructeurs peu scrupuleux créent des cartes en reprenant une adresse MAC déjà attribuée...
Il existe d'autres protocoles dignes d'intérêt. L'un d'eux présente comment transmettre des données par des pigeons voyageurs. Ou bien ATP (Alcohol Transfer Protocol) qui permet en pleine nuit de trouver une épicerie vendant des canettes de bière. [ Je n'ai pas trouvé ATP, mais j'ai trouvé une RFC qui y ressemble pas mal. ]
Philippe nous montre brièvement le rapport qu'il a fait sur les caractéristiques des sites web auxquels accèdent les employés de l'entreprise où il travaille, et sur les logiciels de filtrage. Et notamment, son rapport ne contient aucun camembert 3D, "car cela n'a aucune signification". David nous parle de son entreprise, et des statistiques HTTP qu'il collecte. Il ne nous a pas dit quel était le site le plus visité, mais le numéro 2 du palmarès est doubleclick.net.
L'un des logiciels testés par Philippe classe les différents sites dans différentes catégories. Mais le résultat est curieux. Ainsi, un site parlant de danse et d'autres sujets anodins se retrouve classé parmi les sites activistes, sans doute à cause d'un lien vers Amnesty International. [ Et du coup, nous autres Perl Mongueurs de Paris sommes également classés comme activistes. ]
Il existait un Oracle à Delphes, il existe également un Oracle dans Internet. Lorsque vous accédez à ce site, vous pouvez poser une question. Vous pouvez également devenir une incarnation de l'Oracle, et répondre à une question extraite de la file d'attente. Au fil du temps, une mythologie a émergé, notamment parce que la question suivante revenait un peu trop souvent :
How much wood would a woodchuck chuck if a woodchuck could chuck wood?
ce qui se traduit en français par :
Les chaussettes de l'archiduchesse sont-elles sèches, archi-sèches ?
On trouve également des questions qui font beaucoup rire, et qui portent, par exemple, sur la taille optimale des rollback segments, ou sur la différence entre un COMMIT et un CHECKPOINT.
"Woodchuck" signifiant "marmotte", la discussion enchaîne vers le film Groundhog Day, car "groundhog" est une autre traduction de "marmotte". [ Cette double traduction nous a (un peu) dérangés lors de la réunion. En fait, c'est un phénomène connu. Dans l'autre sens, Anglais -> Français, nous avons quelques exemples, tels que camel -> chameau et dromadaire, ram -> bélier et mouflon, et owl -> hibou et chouette. ]
Ce mois-ci, il n'est plus question de se tirer une balle dans le pied, mais de comparer les divers langages de programmation à la gent féminine ou à des automobiles. Cela dit, les deux textes que BooK a imprimés doivent dater des années 70 ou du tout début des années 80, car C++ est à peine évoqué, et aucun langage plus récent que C++ n'apparaît.
Il paraît que Bill Joy a une page web, dans laquelle il signale en passant qu'il a créé un éditeur de source, il y a bien longtemps, et qu'il est étonné que cet éditeur soit encore utilisé de nos jours.
Le Journal de Dr. Dobbs a présenté récemment l'ordinateur de bord du programme Apollo, ainsi qu'un extrait de listing. L'article signale que cela a été développé sans passer par les étapes réglementaires d'un cycle de développement bien rigide : cahier des charges, spécifications, dossier de tests, etc. La discussion dérive vers les méthodes de développement anti-conformistes, comme le Extreme Programming, où il y a deux personnes par poste de travail, celle où un utilisateur est employé à plein temps pour regarder par-dessus l'épaule du programmeur.

Technique

Le fichier /dev/null est très bien connu. Il sert, entre autres, à mettre à la poubelle l'erreur standard ou la sortie standard des commandes shell quand cela ne nous intéresse pas. Mais il y a parfois des problèmes. Par exemple, on peut être tenté de supprimer un vrai fichier avec mv toto /dev/null, en interprétant cela comme mv fichier répertoire. Or, le résultat est que le fichier spécial disparaît, et que le fichier appelé /dev/null est dorénavant un fichier normal, contenant des données, visualisable par od(1), voire cat(1) ou vi, et que de nombreux programmes se mettent à planter. David a recontré le même problème, car en installant Apache, il avait tout mis dans l'un des fichiers de configuration, httpd.conf je crois, et il avait défini les deux autres comme étant /dev/null. Et un utilitaire (Frontpage Extensions ou un nom approchant) avait vérolé ce fichier /dev/null. Heureusement, un nouveau système de fichiers spécialisé vient d'apparaître ; devfs, qui permet de corriger ce problème, ainsi que d'autres. Par exemple, /dev contiendra des sous-répertoires pour plus de facilité, et il n'y aura plus les 4096 terminaux pty* (ou est-ce 8192 ? :-) qui polluent la sortie de ls.
David s'est récemment abonné à une liste sur les risques technologiques. Il y a appris que l'utilisateur d'un Palm et d'un PC avait tenté d'accéder à de vieux documents sur son PC, et s'était aperçu que depuis plusieurs années, le Palm vérolait petit à petit les fichiers du PC, et que les sauvegardes ne sauvegardaient rien.
Emmanuel nous évoque les terminaux VT de son travail. Du coup, la discussion porte sur les fonctions remarquablement évoluées de ces terminaux "passifs". Certaines de ces fonctions (smooth scrolling) peuvent servir pour les effets spéciaux dans un éventuel Quake en mode texte.
Certains ont évoqué Deep Throat en ASCII art. Mais contrairement aux Caribous de l'Espace et à Rogue, qui sont des dessins "au trait", Deep Throat est de l'ASCII Art en niveaux de gris, ce qui nécessite de prendre un peu de recul par rapport à l'écran. [ Mais je ne vous donnerai pas d'URL. D'abord, il y en a qui ne sont pas majeurs. Ensuite, nous sommes déjà classés activistes, alors si nous récoltons en plus une étiquette "X"... ]
Un peu dans le même ordre d'idée, Philippe explique comment rendre réellement invisible un répertoire sous Unix. Lui attribuer un nom commençant par "." est naïf, un utilisateur averti sait faire un ls -a. Le moyen que Philippe a trouvé consiste à attribuer au répertoire un nom comportant une séquence Escape, qui fait remonter le curseur d'une ligne. Du coup, lorsque l'on liste le répertoire père, la ligne où se trouve le répertoire à cacher se fait immédiatement écraser par la ligne suivante.
Nous avons dit du mal (un peu) de Windows NT et associés. Par exemple, il existe un concours de l'arrêt le plus long de Windows NT, et l'actuel tenant du titre en est à, je crois bien, trois mois ! Ou bien alors, la taille de Direct-X fait 5 Mo, tandis que la taille du patch associé sur le site Microsoft fait dans les 80 Mo. Enfin, l'écran de bienvenue de Windows 2000 comporte la mention :
Based on the NT technology
ce qui fait, si l'on développe le sigle
Based on the new technology technology
L'un des participants a parlé du nouveau langage de Microsoft : "C-pound". Les autres ont rectifié, il s'agit de "C-sharp". En fait, j'ai l'impression qu'il s'agit d'un amalgame qui s'est établi à l'époque où ISO-8859 n'existait pas, et où l'on utilisait l'ASCII 7-bits. Le codage ASCII a été conçu par des Américains pour les Américains (cf. le "A" de "ASCII"). Lorsque l'informatique s'est developpée en Europe, il a fallu se débrouiller pour incorporer de nombreux caractères spéciaux dans le codage ASCII (voyelles avec accents ou umlaut, lettres avec tilde, etc), en laissant tomber des caractères peu utilisés. En France, le r{sultat de l'adaptation a {t{ tr}s d{routant. C'est chez les Britanniques que l'adaptation a été la plus facile. Ils avaient seulement besoin de la livre £. Donc, sur les claviers, écrans et imprimantes destinées au Royaume-Uni, on a laissé tomber le dièse "#", et on l'a remplacé par "£". Et c'est ainsi que c'est établie la confusion. À noter que le caractère "#" possède d'autres noms : octothrope ou, pour les ravagés qui connaissent Intercal, mesh. À noter également que c'est l'un des errata que j'ai soumis pour l'index d'Amelia : remplacer l'entrée
# (pound)
par
# (pound, sharp)
Et comme je l'ai signalé plus haut, je n'ai pas eu de retour à propos de cet erratum.
Emmanuel nous évoque sa tâche ardue d'administrateur réseau. Il était chargé d'installer un serveur d'impression. Pour ce faire, il a pris un PC avec un Pentium 75 et un disque dur de taille raisonnable, et il y a installé Linux, avec les ressources nécessaires pour accéder au réseau et piloter les imprimantes. Le problème, c'est qu'un responsable estime qu'un Pentium 75, c'est largement insuffisant pour un serveur. "Oui, mais c'est un serveur d'impression !" "Un serveur d'impression, c'est quand même un serveur, non ?"
Lors d'une réunion précédente, il a été question de la commande ! sous vi. Nous en reparlons de nouveau, avec deux variantes qui n'avaient pas été signalées. Tout d'abord, lorsque Philippe veut imprimer un extrait du fichier qu'il est en train de modifier, il n'a plus besoin de quitter vi, et de piper un tail dans un head dans lp. Il se contente de taper la commande
```
:24,32w !lp -dprt01
```
(sans oublier le blanc en "w" et "!"). Quant à moi, voici comment j'ai trié la liste qui figure en tête du présent compte-rendu.
1. À l'origine, les participants à la réunion figuraient dans l'ordre chronologique.
2. J'ai basculé de la fenêtre emacs vers un xterm.
3. vi 0207.html
4. /Emm pour me positionner sur la ligne du premier arrivé, Emmanuel.
5. ma pour poser la marque a (certains autres éditeurs appellent cela un signet).
6. /Dav pour me positionner sur la ligne du dernier arrivé, David.
7. !'asort -i, la commande magique.
8. Puis, sans vous donner le détail, j'ai coupé-collé la ligne où je figure, car elle avait été insérée par erreur entre Michel et Muriel, alors que dans l'ordre alphabétique, je suis entre Frédéric et Jean-Christophe. Un bug à corriger dans sort :-)
9. :wq pour sortir.
10. Je rebascule vers emacs.
11. Et je tape ESC x revert-buffer RET yes RET pour récupérer sous Emacs les dernières modifications du fichier.
La commande magique se décompose en :
1. ! qui signifie "ouvrir un sous-shell pour exécuter une commande externe",
2. 'a qui est la commande de mouvement vers la marque a,
3. sort commande externe de tri,
4. -i option de tri, pour ne pas tenir compte des majuscules et minuscules.

Divers

Il est question de quelques pannes étranges se produisant de temps à autre sur certains systèmes. Par exemple, une société avait des plantages inexplicables sur un serveur. Ces plantages se produisaient à peu près à la même heure, mais à part cela, il n'y avait rien de commun. Un soir, un ingénieur a décidé de rester sur place pour avoir le coeur net. Et sur le coup de quatre heures du matin, le veilleur est arrivé, a appuyé sur CTRL-ALT-SUPPR, a lancé un jeu d'arcade ou un simulateur de vol, et a commencé à manipuler le joystick... Ou encore, dans un hôpital, la femme de ménage qui débranchait un appareil (genre respirateur artificiel) le temps de passer la cireuse.
À un moment, alors qu'il exposait les problèmes de coupure de courant, Philippe a utilisé l'expression "alimentation secourue". Devant la réprobation des autres, il a tenté de remplacer par "alimentation redondée", ce qui n'a pas arrangé les choses. D'une part, le participe passé "redondé", ainsi que le verbe correspondant "redonder" n'existent pas. D'autre part, le verbe "secourir" et son participe passé "secouru" s'appliquent à une personne (ou un objet) déjà dans une situation dangereuse, mais cela ne s'applique pas à une personne ou un objet susceptibles de se retrouver dans une situation dangereuse. Dans le cas présent, il aurait fallu dire une "alimentation redondante" ("redondant" est un adjectif correct, ce n'est pas un participe présent).
Le courrier électronique n'est peut-être pas fiable à 100%. En effet, David me rappelle qu'il n'a toujours pas reçu le script de conversion pour le calendrier républicain, alors que je le lui ai envoyé il y a déjà plusieurs mois. J'ajoute que je me suis remis à travailler sur le module Date::Convert::Revolutionary, et qu'il devrait apparaître sous peu dans CPAN. Nous parlons également d'autres calendriers exotiques. Philippe évoque le calendrier pataphysique, conçu de telle manière que chaque mois comporte un vendredi 13. J'évoque le calendrier discordien, présenté dans les annexes de la trilogie Illuminatus! (cf. la bibliographie du Jargon File). La date origine de ce calendrier est 4000 AV-JC, de sorte que c'est l'un des plus anciens calendriers. Seul le calendrier de l'évèque Usher est plus ancien, puisque Usher en a fixé l'origine à 4004 AV-JC.
Il y a le principe de Peter :
Chaque employé monte dans la hiérarchie, jusqu'au moment où il atteint son niveau d'incompétence.
Et il y a aussi le principe d'Adams (ou de Dilbert) :
Les individus incompétents sont placés là où ils sont le moins susceptibles de faire des dégâts, c'est-à-dire au management.
Deux lois, qui aboutissent plus ou moins au même résultat, mais avec des mécanismes opposés : dans le premier cas, l'incompétence provoque l'arrêt de la progression, dans le deuxième cas, elle est la cause primaire de la progression. Il y a également la loi de Mencken, qui ne fait pas d'hypothèse sur le fonctionnement de la société, mais qui se contente d'énoncer :
Ceux qui peuvent - font.
Ceux qui ne peuvent pas - enseignent.
Ceux qui ne peuvent pas enseigner - administrent.
Ou alors, un slogan datant semble-t-il de mai 68 :
La hiérarchie, c'est comme les étagères. Plus c'est haut, moins ça sert.
David nous raconte que, il y a quelques années, il était abonné à une douzaine de revues mensuelles traitant de l'informatique. Comme les dates d'arrivée étaient échelonnées, environ une revue tous les deux jours, il avait le temps de les lire. Mais depuis qu'il a accès à Internet, il n'a plus que quatre abonnements (dont The Perl Journal, qui était jusqu'à lors trimestriel, et dont l'avenir est incertain...).
Nous évoquons la dégringolade de RTL qui, il y a six mois, avait deux fois plus d'audience que son plus proche concurrent, et qui est toujours en première position, mais avec une avance microscopique. Michel en conclut que RTL a perdu la moitié de ses auditeurs. Réprobation générale des autres participants. En effet, supposons que la situation il y a six mois était la suivante : RTL a 20 millions d'auditeurs, et juste derrière, NRJ (par exemple) a 10 millions d'auditeurs. Les auditeurs déçus de RTL ne disparaissent pas dans la nature, ils écoutent d'autres radios. À l'extrème, on peut supposer que tous ceux qui quittent RTL se rabattent sur NRJ. Dans ce cas, si RTL perd 5 millions d'auditeurs, RTL et NRJ se retrouvent à égalité. Or, 5 millions d'auditeurs, cela ne fait que le quart de l'audience initiale.
Certains font remarquer que l'un des logiciels libres les plus connus est le noyau Linux. Or, le développement de ce logiciel n'est pas démocratique, loin de là. De nombreux programmeurs proposent des modifications et des améliorations, mais au moment de diffuser une nouvelle version, c'est Linus et seulement Linus qui décide ce qui figurera dans le nouveau noyau et ce qui ira à la poubelle.
Les dangers du copier-coller : dans le jeu Age of Kings, il est dit qu'il ne faut pas utiliser ce programme pour faire atterrir un aéronef. Il semble que cela a été repris tel quel de la notice de l'environnement de développement Java. Ou alors, peut-être les auteurs du jeu ont-ils voulu éviter l'accident que l'on voit dans Y a-t-il enfin un pilote dans l'avion ?, lorsqu'un gosse secoue un joystick dans tous les sens, et qu'un avion en approche finale sur la piste se met à tanguer et rouler de façon chaotique.
Les problèmes de traduction : David a eu l'occasion d'utiliser un programme destiné à restaurer une machine HP-UX après plantage. Dans la version originale, ce programme commence par afficher une boîte de bienvenue avec le texte
Welcome to HP One Button Disaster Recovery
Dans la version française, le texte a été malencontreusement tronqué, ce qui donne
Bienvenue dans le programme HP One Button Disaster
Philippe ne fait pas qu'envoyer des cartes de voeux, il en reçoit également. C'est ainsi qu'un abonné à la liste Oulipo lui a envoyé une petite boîte, à l'intérieur de laquelle se trouvait un rouleau de papier de 2001 cm de long, et portant un texte adapté aux circonstances.