Un peu de physique, un peu de biologie, un peu de mathématiques

Un historique de toutes nos réunions

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Tous les comptes-rendus

mercredi 10 avril 2024

La voix du secrétaire (Jean)

Présents à la réunion, en fonction de l'ordre d'arrivée :

Laurent (B),
Richard,
moi,
Emmanuel,
et Sylvain.

Nous avons mangé une pizza au thon, une pizza orientale, une pizza Sainte-Marie, une pizza calzone, une entrecôte à la sauce au poivre, une crème brûlée, une crème caramel, une mousse au chocolat et une coupe colonel. Nous avons bu des kirs, de la bière, de l'Orangina, une menthe à l'eau, un café un déca et du lemoncello (offert par la maison).

Nous avons parlé de Perl, Internet informatique et points divers.

Perl

Nous faisons le point sur le hackathon pour Open Food Facts, qui a eu lieu il y a deux semaines et demie. C'est une expérience à renouveler à l'occasion. Le point le plus gênant, c'est la durée de la pause repas, surtout celle du dimanche, et le fait que dans le restaurant du dimanche, nous avons cru commander des portions individuelles et nous avons vu arriver des plats qui auraient pu facilement nourrir trois personnes.
Et nous confirmons à Sylvain que nous avons fait la connaissance d'un de ses anciens étudiants qui, depuis peu, est en stage chez Open Food Facts.
Qu'avons-nous fait récemment ? Laurent a travaillé sur le sujet qu'il a choisi pour Open Food Facts. Moi, pas tellement, car en ce moment je suis en train de remplir la promesse que j'ai faite lors de ma communication éclair pendant les Journées Perl 2005. J'avais présenté comment extraire une racine carrée avec de simples mécanismes arithmétiques et j'avais promis qu'il y aurait un programme Perl pour simuler cela. Après presque 19 ans, j'ai écrit module Perl de simuler les opérations arithmétiques avec papier et crayon et je suis en train de le peaufiner pour le publier sur CPAN. Notons qu'il existe également un module Raku faisant la même chose.
Il était prévu que nous regardions le matériel de communication de l'association, en particulier les cartes « de visite » que nous distribuons lors des salons comme Open Source Experience. Il y a eu un contretemps et cela n'a pas pu se faire ce mercredi. En revanche, le sujet sera traité le lendemain lors d'une soirée de contribution au libre. C'est toujours à la FPH, mais ce n'est plus la « Fondation pour le Progrès de l'Homme ». Compte tenu des origines helvètes de cette organisation, s'agit-il maintenant de la « Fondation pour la Précision Horaire » ? Non, il s'agit de la « La Fondation Charles Léopold Mayer pour le Progrès humain ».
Ainsi que Sylvain l'avait déjà signalé le mois dernier, les ponts du mois de mai vont poser des problèmes pour notre prochaine réunion au restaurant. Nous avons donc décidé de reporter au 15 mai la réunion au restaurant, malgré ce qu'en dit le module Acme::PM::Paris::Meetings de « Dolmen ». Cela rappelle à Laurent qu'il a voulu une fois installer ce module sur sa machine. L'installation a pris beaucoup de temps. Emmanuel a tout de suite trouvé la raison, c'est parce que ce module fait appel à DateTime qui fait à son tour appel à de nombreux pré-requis.

Internet

Nous avons échangé quelques images et blagues trouvées sur Internet. Il y a tout d'abord une photo qui explique pourquoi Christian Clavier s'appelle ainsi. Il y a une autre photo, montrant Michel Berger jouant du piano sans tabouret et sans pour autant être debout. Il s'agit de l'« accroupi du pianiste ». Désolé, je n'ai pas pu retrouver cette photo. Également, un proverbe :
Tous les hommes sont bons
(Proverbe cannibale)
et d'autres images que je n'ai pas retenues.

Informatique et mathématiques

Les jeux olympiques approchent et ceux qui seront à Paris ou en région parisienne s'interrogent. Y aura-t-il un télétravail à 100 % pendant cette période ? Dans certaines boîtes, les prestataires extérieurs savent qu'ils seront soumis aux mêmes obligations que les salariés, mais ils ne savent pas quelles seront ces obligations, d'autant plus que dans ces boîtes, on en est encore à la négociation entre partenaires sociaux.
Un participant à la réunion raconte une anecdote se rapportant à un prestataire qui venait de terminer sa mission dans une boîte. À son départ, il a rendu au service informatique son PC avec l'alimentation. Cela se passait pendant une journée de télétravail du narrateur. Ensuite, le narrateur s'est rendu à son travail et, en s'installant à sa place habituelle, il a constaté que l'alimentation de son PC n'était plus là. En se renseignant à droite et à gauche, il a appris que juste avant son passage au service informatique, le prestataire avait maraudé dans l'espace de travail.
Une autre anecdote concerne un stagiaire, dont le PC a subi des avanies. En l'espace de quelques secondes, le chargeur a explosé et le ventilateur a brûlé. Aucune raison n'a été donnée pour ces deux accidents, mais il est plus que probable qu'ils sont liés.
Ces derniers jours, Richard a été confronté à un problème concernant les journaux système d'une machine. Ces journaux sont stockés en base de données et des recherches directes dans la base de données risqueraient de consommer des ressources et de pénaliser les autres utilisateurs. La méthode adoptée consiste à extraire la table contenant les messages de trace pour alimenter une table sur une autre base de données, voire sur une autre machine. Mais cette table est accompagnées de tables annexes, comme une table associant le code utilisateur à un nom et un prénom. Le dilemme de Richard consiste à choisir entre, d'un côté, une extraction unique où la jointure entre la table principale et les tables annexes est faite sur la machine de départ et, de l'autre côté, des extractions multiples concernant chacune une seule table, mais certaines fonctionnant en « annule et remplace » et d'autres en simple ajout.
Lorsque Richard a parlé d'extraire la table de logs, cela m'a rappelé mes cours de mathématiques en terminale. Même si les calculatrices électroniques de poche avaient déjà pris place dans la vie de tous les jours du français moyen, elles n'étaient pas encore autorisées pour les examens comme le baccalauréat et j'avais eu droit à un cours sur l'utilisation des tables de logs. Lorsqu'il a lui-même suivi ses cours de terminale plusieurs années après, Richard n'a pas eu droit aux tables de log. Néanmoins, lorsque son professeur de mathématiques a effectué la leçon sur les logarithmes, il a montré à ses élèves la table de logs que lui-même avait utilisée lors de ses années lycéennes et étudiantes.
Un jour ou l'autre, j'ai l'intention de charger le paquet source correspondant à la libc et de regarder comment sont implémentées certaines fonctions, comme notamment les logarithmes, les racines carrées et les fonctions trigonométriques. Je l'ai déjà fait il y a assez longtemps pour décortiquer la fonction de tri. Richard a vu un livre expliquant en langage naturel (français ou anglais) le contenu de la libc de façon synthétique, mais il n'a pas pu retrouver les références de ce livre. [ Je ne pars pas de rien. En plus de mes cours de math du lycée, j'ai un livre, Histoire d'algorithme, du caillou à la puce écrit par Jean-Luc Chabert et quelques co-auteurs, où une page et demie est consacrée à l'algorithme CORDIC. Pour les intéressés, c'est l'ISBN 2-7011-1346-6 aux éditions Belin. ] Richard ajoute que l'implémentation de libc ou similaire cherche à privilégier les performances plutôt que la lisibilité. Ainsi, s'il y a besoin de multiplier par 3, la fonction remplacera cette opération par un décalage arithmétique qui équivaut à une multiplication par 2, suivi par une addition.
Laurent (ou Richard ?) a souvent du mal à expliquer à ses collègues que l'opération 0.3 - 0.2 - 0.1 donne parfois un résultat différent de zéro sur certaines machines. Je suis tombé récemment sur le site 0.30000000000000004.com/ qui expose ce problème pour différents langages de programmation. Remarquons que parmi les langages qui donnent un résultat correct, nous trouvons Raku qui, pour le cas cité, utilise le type « rationnel ».
Richard évoque le calcul de l'inverse de la racine carrée grâce auquel les jeux vidéo en vision subjective donnent un affichage fluide. Il en a déjà été question lors d'une réunion de Paris.PM et le compte-rendu de l'époque s'applique encore, à part les liens qui ne sont plus valides. Richard attire notre attention sur les commentaires du fichier source.
Richard raconte une expérience qu'il fait de temps en temps avec des étudiants. Il génère une suite d'entiers aléatoires de 0 à 100, disons 30 entiers aléatoires, affiche ces nombres au tableau et demande aux étudiants d'en faire la somme. Avant de relever les résultats, il annonce la valeur 1500 (qu'il a calculée avec 30 × 50). Comme les étudiants ont recopié manuellement les entiers à additionner sur leur ordinateur ou leur calculatrice, ils font fréquemment des erreurs de frappe et la valeur obtenue est moins bonne que l'estimation proposée par Richard.
Nous avons également parlé de physique théorique. Par exemple, comment peut-on définir la notion de temps ? Le temps existe-t-il s'il n'y a rien pour le mesurer ? De plus, la relativité a remis en question la notion de temps utilisée dans la vie courante. Ainsi, le paradoxe des jumeaux de Langevin montre que le temps s'écoule de façon différente en fonction de la vitesse de votre référentiel. J'ajoute qu'il existe un autre paradoxe, le paradoxe des jumelles de Langevin, qui montre que le temps s'écoule de façon différente selon votre position par rapport à la porte de la salle de bains :
-- Tu as fini ta toilette ? Cela fait une heure que tu occupes la salle de bains !
-- Comment ça, une heure ! Cela fait à peine cinq minutes que j'y suis !
(Déjà raconté il y a plus de vingt ans.)
Nous avons évoqué également la dualité onde-corpuscule due à de Broglie. Il y a eu notamment une expérience qui aurait pu trancher entre la nature ondulatoire et la nature corpusculaire, l'expérience des fentes de Young à très bas niveau de lumière L'expérience traditionnelle des fentes de Young permet d'afficher des franges alternativement claires et sombres, soutenant l'hypothèse de la nature ondulatoire de la lumière. Avec sa variante à très bas niveau de lumière, on envoie les photons un à un. Cela impose, croit-on, la nature corpusculaire à la lumière. Effectivement, au début, on observe des impacts individuels sur l'écran derrière les fentes. Là où cela prend un tour inattendu, c'est que ces impacts individuels ne sont pas placés totalement de façon aléatoire. Avec un nombre suffisamment important d'impacts, on retrouve la figure des franges d'interférence, avec le même écart entre deux franges successives que dans le cas de l'expérience classique des fentes de Young. Si l'on place un détecteur sur une fente pour déterminer si tel ou tel photon passe par cette fente ou s'il passe ailleurs (donc par l'autre fente), alors la figure d'interférence est brouillée. On a ainsi une propriété quantique qui se manifeste à notre échelle (échelle de longueur, pas échelle de temps, mais c'est déjà ça). L'interprétation de l'École de Copenhague, ou plus précisément mon interprétation de l'interprétation de l'École de Copenhague, c'est qu'il est futile d'espérer comprendre la nature essentielle de la lumière, des électrons, des protons et ainsi de suite. La physique a cessé de chercher à représenter la réalité, elle cherche seulement à la modéliser. On ne cherche plus à identifier la nature essentielle de la lumière ou des électrons, on cherche simplement à construire un modèle permettant de prédire le résultat des divers phénomènes impliquant la lumière ou les électrons.
Je me permets d'ajouter une réflexion qui n'a pas été citée en réunion. Vous connaissez l'expérience de pensée de Schrödinger avec un chat et une fiole de poison. Une interprétation est que le système constitué par le chat et la fiole est dans une superposition d'états et que lorsque l'expérimentateur ouvre la boîte, il y a réduction du paquet d'ondes et l'on aboutit à un chat vivant ou un chat mort, mais pas les deux à la fois. Dans le cas de l'expérience des fentes de Young à très bas niveau de lumière, il y a superposition d'états entre le photon traversant la fente A et le photon traversant la fente B. La réduction du paquet d'ondes se produit lorsque le photon atteint l'écran. En revanche, si l'on ajoute un détecteur au voisinage d'une fente, la réduction du paquet d'ondes se produit dès le passage des fentes et l'on aboutit ainsi à une figure brouillée.
Pour atténuer les crises de migraines, une thérapie consiste à respirer de l'oxygène pur pendant quelques minutes. Comme il n'y a pas lieu de se rendre à l'hôpital pour chaque séance d'oxygène, les patients peuvent se faire livrer une bonbonne d'oxygène à la maison. Mais ce n'est pas simplement comme la livraison d'une bonbonne de gaz butane pour la cuisine et l'eau chaude. Le livreur s'assure que le patient et son entourage sont bien conscients des précautions d'utilisation de l'oxygène pur. Tout d'abord, y a-t-il des fumeurs dans la maison ? Ensuite, après chaque utilisation, il faut penser à aérer la pièce, faute de quoi, avec une proportion d'oxygène supérieure aux 21 % habituels, les flammes ont beaucoup plus d'ampleur qu'habituellement, ce qui surprend le cuisinier ou la cuisinière et peut provoquer des accidents ménagers. C'est seulement après avoir rappelé ces faits que le livreur de la bonbonne d'oxygène considère avoir effectué correctement son travail.
Cette anecdote sur l'ampleur inattendue des flammes en fonction de la teneur en oxygène me rappelle l'expérience de l'air liquide au Palais de la Découverte (actuellement fermé pour travaux). En classe de cinquième, le professeur de sciences avait organisé une visite du Palais de la Découverte et nous avions eu droit à l'expérience sur l'air liquide et l'expérience sur l'électricité statique. En classe de quatrième, nous avions eu droit à une nouvelle visite du Palais de la Découverte, avec l'expérience sur l'air liquide (mais pas l'électricité statique). Et en classe de troisième, encore une visite du Palais de la Découverte, avec air liquide et électricité statique.
Lors de l'expérience sur l'air liquide (à partir de 10 min 15 s dans la vidéo du lien ci-dessus), l'expérimentatrice allume un bâtonnet de bois et l'éteint presque complètement, ne laissant qu'un point incandescent comme une braise. Puis elle plonge le bâtonnet dans un verre Dewar contenant de l'air liquide. En voyant la braise plonger dans un liquide qui ressemble à de l'eau, j'ai cru que la braise allait s'éteindre. Pas du tout, en présence d'une concentration d'oxygène très nettement supérieure à celle de l'air atmosphérique, le bout de bois s'est rallumé. Dans la vidéo ci-dessus, c'est net sans être impressionnant (voir à partir de 11 min 40 s), dans mes souvenirs c'était beaucoup plus impressionnant, la flamme illuminait entièrement le verre Dewar. Quand j'ai entendu raconter l'anecdote sur le livreur de bonbonne d'oxygène, c'est à cet épisode de l'expérience que cela m'a fait penser.
Richard a lui aussi vu cette expérience quand il était jeune. Il rappelle que l'on peut plonger le doigt dans l'air liquide, à condition que ce soit très bref. En effet, au contact du doigt, l'air liquide se vaporise et forme un film gazeux qui empêche les transferts de chaleur. Ce film disparaît rapidement, c'est pourquoi il faut retirer le doigt sans tarder.
Richard a eu droit à une expérience qui n'existait pas à mon époque, une expérience pour isoler de l'ADN. Il faut cracher un peu de salive dans un tube à essais, effectuer quelques manipulations que je n'ai pas retenues et à la fin on observe dans le tube à essais un agglomérat de substance, de l'ADN.
Et une dernière expérience physique, indépendamment du Palais de la Découverte. Lorsque vous faites bouillir de l'eau, il arrive un moment où l'eau fait du bruit alors que rien ne semble s'y passer. C'est dû au fait que la couche inférieure de l'eau a atteint la température d'ébullition, tandis que la couche supérieure est encore en deçà de cette température. Des bulles de vapeur se forment au fond de la casserole, puis s'élèvent avec la poussée d'Archimède. Un peu plus haut, la vapeur se refroidit et redevient liquide, ce qui diminue son volume. La bulle s'effondre alors. Ce que nous entendons, c'est le bruit des nombreuses bulles qui s'effondrent, alors qu'elles sont trop petites pour que nous les voyions à l'œil nu.

Divers

Nous avons évoqué la tendance actuelle des entreprises à ne plus être propriétaires de leurs locaux, mais à en être locataires. La logique financière des entreprises n'est pas la même que celle des ménages. Les entreprises doivent faire preuve de rentabilité, à l'intention de leurs employés, mais surtout à l'intention de leurs actionnaires et de leurs concurrents. Pourquoi les concurrents ? À cause d'éventuelles intentions de rachat, par exemple. Or l'immobilier présente un taux de rentabilité assez faible, donc pour une entreprise, il vaut mieux investir dans le développement de son activité plutôt que dans l'acquisition d'un partimoine immobilier. Il y a une exception notable, les banques. La réglementation impose aux banques d'avoir une certaine quantités d'actifs propres, pour assurer leur solvabilité en cas de crise financière. Ladite réglementation admet que les immeubles de bureaux et les sièges sociaux soient comptés en tant qu'actifs, donc les banques investissent dans ce créneau.
Il est question d'une polémique sur le logo des JO. L'auteur véritable du logo affirme avoir été écarté de l'événement et avoir été remplacé par une agence de communication dont le choix et le financement ne se sont pas faits dans les règles de l'art des marchés publics. Je fais remarquer que c'est loin d'être la première fois que des Jeux Olympiques sont marqués par des histoires louches impliquant des gros sous.
Un autre phénomène à l'approche des Jeux Olympiques, c'est l'annulation de réservations de chambres d'hôtel. De nombreux touristes avaient réservé des chambres pour leur séjour à Paris et ont ensuite annulé ces réservations. Une explication pourrait être qu'ils ont fait leur réservation pour avoir un justificatif pour obtenir un visa, puis, une fois le visa obtenu, ont annulé la réservation. [ Cela dit, lorsque j'ai fait des recherches pour ce compte-rendu, je suis tombé sur de nombreux articles au sujet de réservations annulées par le comité d'organisation et non pas par les futurs clients. ]
Une bonne nouvelle pour les JO. La Seine est un superbe réservoir de biodiversité. L'association Surfrider a effectué quelques prélèvements et analyses et peut ainsi nous annoncer qu'il y a beaucoup de vie dans l'eau de la Seine. Notamment beaucoup d'escherichia-coli. [ Je n'y ai absolument pas pensé lors de la réunion et cela me revient maintenant. Ceux qui ont lu les œuvres de Terry Pratchett se souviennent peut-être que dans Soul Music, l'archi-chancelier Mustrum Ridcully disait la même chose de la rivière Ankh, voir la page 137 de ce livre. Désolé, la citation en cause n'apparaît pas dans le site web du lien ci-dessus. Heureusement, la citation est paraphrasée dans cette autre page : A water so full of life can't be bad for health ]
Ce soir-là, il y avait un match de foot-ball au Parc-des-Princes. À cause de rumeurs provenant d'organisations terroristes, la France, ou tout au moins Paris, était en « vigipirate urgence attentats ». Cette expression montre une dérive dans les termes utilisés. Avant, il y avait « vigipirate sécurité renforcée risque attentat » mais on s'y habitue, donc maintenant, pour passer à la « vitesse supérieure », il faut adopter « vigipirate urgence attentats ». À l'époque des couleurs, il y avait déjà le même phénomène, où le rouge était censé être le niveau maximal, mais où il y avait un niveau « plus rouge que rouge », le niveau écarlate. Peut-être aurait-on pu ajouter encore un niveau de plus en jouant sur le canal alpha ? Toujours est-il que l'on rencontre cette surenchère dans le vocabulaire de tous les jours, où l'expression « c'est très bon » a laissé la place à l'expression « c'est trop bon ».
« Plus rouge que rouge », cela nous rappelle « plus blanc que blanc ». Toutefois, si de nos jours cette expression nous évoque un sketch de Coluche, à l'époque, c'était un slogan réel pour la lessive Dash, même si Coluche l'attribue à Omo. Cela fait appel à un mécanisme très utilisé en publicité, lancer une affirmation paradoxale, pour mieux occuper le « temps de cerveau disponible ».
En dehors des lessives, il y a eu de nombreux autres slogans dont nous nous souvenons encore, dont un certain nombre dus à l'imagination de Thierry Ardisson.
Nous avons parlé de la location d'appartements, notamment à Paris. La règlementation comporte des conditions assez paradoxales. Prenons par exemple un studio loué avec un chauffage d'appoint, mais pas de chauffage principal. Comme il s'agit d'un radiateur amovible et non d'un chauffage fixé au mur, il n'est pas pris en compte dans le bilan énergétique du logement. Faute de diagnostic énergétique, il est interdit de louer ce studio.