Discussion sur les bonnes idées en informatique

Un historique de toutes nos réunions

Table des matières

mercredi 11 octobre 2023

La voix du secrétaire (Jean)

Présents à la réunion, en fonction de la disposition autour de la table :

Laurent (B),
Richard,
Emmanuel,
moi,
Sylvain,
et Laurent (R).

Nous avons mangé des pizzas campione, napolitaine, calzone et ???, des tagliatelles au saumon, des crèmes caramel et une coupe colonel. Nous avons bu de l'Orangina, du Coca-Cola, de la bière, du rosé, du déca, de l'Amaretto et du Lemoncello.

Nous avons parlé de Perl, informatique et points divers.

Perl

En préparation de l'atelier sur Perl 5.38, Emmanuel demande si l'association possède un moyen d'enregistrement vidéo et audio. Il y a bien une caméra vidéo qui enregistre également le son, mais ce son est généralement de mauvaise qualité. Richard propose un micro Zoom H2 pour la captation audio. Attention à ne pas confondre avec un rasoir ! Je suis étonné qu'une firme produisant des appareils purement audio ait utilisé ce nom de « Zoom », alors que depuis maintes années, les zooms sont des accessoires de photo et de vidéo, sans aucune connotation sonore. Richard, de son côté, voit un conflit de nom avec l'outil de communication qui a gagné sa notoriété au moment des confinements pour le Covid. L'utilisation de « Zoom » pour les téléconférences est postérieure à l'utilisation de « Zoom » pour l'entreprise fournissant des micros et enregistreurs audio.
Avant, quand on comparait les deux principaux types de programmation objet en Perl, il y avait le « core » et il y avait Moose. Maintenant, il y a également Corinna qui est lui aussi dans le « core ». Comment distinguer Corinna des hash+bless ? En appelant les hash+bless « legacy » ? Toujours est-il que cela complique la comparaison entre les moyens de faire de la programmation objet en Perl, rien que le fait qu'il y en a maintenant 3 et non plus 2.
Les facilités apportées par Moose sont impressionnantes. Nous évoquons les modificateurs de méthode qui permettent d'ajouter du code avant ou après une méthode automatiquement générée et il y a la possibilité d'un parcours inverse de la hiérarchie de classe avec inner().
Et les performances de Corinna par rapport aux deux autres ? C'est un peu tôt pour en parler. L'optimisation viendra lorsque toutes les fonctionnalités souhaitées auront été incorporées à Corinna.

Informatique

En élargissant la conversation, il faut dire qu'il n'est pas aisé de comparer la programmation orientée objet dans les différents langages de programmation. Les fonctionnalités varient dans de grandes proportions d'un langage à l'autre. Il est ainsi inévitable que notre appréciation se fasse sur des critères subjectifs, à savoir si le langage et en particulier sa programmation objet nous plaisent ou nous rebutent. Ainsi, Richard trouve que la programmation orientée objet en Java est puriste, mais désagréable, tandis que la programmation orientée objet en Javascript est moins puriste, mais plus agréable.
Richard parle de quelques bonnes idées qui n'ont pas pris. Il y a notamment XML qui a été éclipsé par JSON. XML comporte de nombreuses fonctionnalités que n'a pas JSON. Par exemple, il est possible de partir d'un premier document XML et d'en générer un nouveau en fonction de règles définies dans un document XSL / XSLT.
Au fait, quelle est la différence entre XSL et XSLT ? Mon souvenir partiel et approximatif de la réponse de Richard est que l'un des deux (lequel ?) est la spécification des règles de transformation et que l'autre est le moteur de transformation. [ Mes recherches sur Internet m'ont permis de trouver plusieurs réponses, mais peut-on s'y fier ? ]
Remarquons que le groupe articles des Mongueurs de Perl devrait connaître XSL / XLST. En effet, l'article d'introduction de Sylvain a été écrit en XML, puis converti en HTML avec des règles XSL / XSLT. Cela dit, après deux décennies, s'il fallait refaire un article en XML et le convertir en HTML, qui saurait réutiliser les règles XSL / XLT définie pour cet article ?
Une autre bonne idée qui n'a pas pris, c'est les bases de données no-SQL. La technologie no-SQL présente plusieurs avantages par rapport à SQL : il n'y a pas de schéma de base de données, ce qui signifie qu'il est facile de faire évoluer la description des documents de la base de données. À l'inverse, en SQL, le simple ajout d'une colonne à une table est une tâche longue et coûteuse. Un autre avantage est que la parallélisation des requêtes est naturelle dans une base no-SQL, contrairement aux bases SQL. Et le passage à l'échelle se fait tout naturellement en no-SQL.
Cela dit, la frontière entre les bases SQL et les bases no-SQL devient de plus en plus floue. Ainsi il est possible d'écrire des requêtes SQL pour accéder à une base MongoDB. [ Désolé, je n'ai pas trouvé comment. À toutes fins utiles, voici néanmoins une page décrivant l'équivalence entre les ordres SQL et les requêtes BSON pour accéder à une base MongoDB. ] D'autre part, dans les bases SQL, il est possible de stocker du JSON dans un champ VARCHAR, ce qui est en fait une évidence, et ensuite, ce qui est moins évident, d'analyser ces données JSON dans les requêtes SQL.
Il y a deux ans, dans le cadre de mes loisirs, j'ai fait un projet dans lequel la base de données peut être soit MongoDB soit SQLite. Ainsi que j'ai pu le constater, les performances sont nettement meilleures avec SQLite qu'avec MongoDB. Cela dit, c'est vrai que ma base de données était assez petite, ce n'était pas une base de données distribuée et hébergée sur plusieurs serveurs.
Richard donne une autre raison pour laquelle certaines personnes (mais sûrement pas moi) préfèrent les bases SQL aux bases no-SQL. C'est parce que dans une base SQL, une table ressemble à une feuille excel, donc les bases SQL servent à ranger les données de la même manière que ces personnent ont l'habitude de les ranger dans excel.
J'ai dit que le site web de SQLite assurait que SQLite était le logiciel le plus utilisé dans le monde. En fait, la véritable affirmation est que SQLite est le moteur de base de données le plus utilisé dans le monde. Une autre source indique que parmi les logiciels les plus utilisés, il y aurait curl (que j'ai cité), zlib, libjpeg et libpng (que je n'ai pas cités).
L'omniprésence de SQLite favorise les bidouilleurs que nous sommes. Ainsi, Firefox utilise plusieurs bases de données SQLite pour gérer les cookies, l'historique, les favoris, etc. Donc nous pouvons consulter ces bases de données, essayer de comprendre à quoi correspondent les différentes tables et les différents champs et, pourquoi pas, modifier le contenu de ces champs.
Quelqu'un a demandé si les autres connaissaient Maven, l'équivalent des makefiles pour Java. Un seul participant connaissait Maven et la seule information qu'il a accepté de donner est :
À éviter.
Il semblerait qu'un métier d'avenir soit le métier qui consiste à optimiser et peaufiner les requêtes soumises à Chat GPT, car même si Chat GPT est censé comprendre le langage naturel, certaines formulations sont plus efficaces que d'autres et conduisent à de meilleurs résultats.

Divers

Nous avons très peu parlé de la situation au Proche-Orient. La question principale que se pose Richard, c'est de savoir dans quel camp se trouve la Russie. La meilleure réponse que nous ayons trouvée est que la Russie est dans le camp russe. Si les stratèges russes et les gens de pouvoir pensent que leur intérêt est de soutenir Israël, alors les russes soutiendront Israël. S'ils sont d'avis que leur intérêt est de soutenir le Hamas, ils soutiendront le Hamas. Et s'ils pensent qu'il vaut mieux ne pas intervenir, ils resteront en marge des événements.
Et la guerre en Ukraine ? Elle est maintenant au second plan. Ce n'est pas l'offensive du Hamas qui l'y a reléguée, c'est la guerre contre les punaises de lit. On ne parlait plus que de cela en France, tous les autres sujets ayant quitté le devant de la scène.
Puisque l'on parle tant des punaises de lit en France, il y a fort à parier que les étrangers fassent une association d'idées entre la France et les punaises de lit. Dans ce cas, pourquoi ne pas adopter la punaise de lit comme mascotte pour les Jeux Olympiques de 2024 ? Au moins, cela cessemblerait à quelque chose, ce n'est pas comme la mascotte actuelle, ce triangle rouge qui ne ressemble à rien et qui ne convainc aucun des participants à la réunion.
Certains d'entre nous envisagent de déménager et de quitter Paris l'été prochain. Non pas à cause de l'invasion des punaises de lit, mais à cause de l'arrivée des touristes et de la désorganisation ambiante provoquée par l'organisation des Jeux Olympiques. Cela dit, il faut bien choisir sa destination. Si quelqu'un décide de déménager à Tahiti, le problème ne sera pas résolu, car il se retrouvera au beau milieu des épreuves de surf.
Un déménagement moins lointain mais plus inhabituel : emménager dans une péniche. La vie dans une péniche, même si cette péniche reste amarrée, oblige à repenser un certain nombre de choses. Par exemple, les fuites d'eau. Dans un appartement, une fuite d'eau est un problème sérieux, mais pas gravissime. La fuite est rapidement détectée par le voisin d'en-dessous et l'on prend alors les mesures qui s'imposent. Dans une péniche, une fuite d'eau ne se voit pas. L'eau s'accumule à fond de cale, la péniche perd insensiblement de la flottaison et s'enfonce imperceptiblement dans le fleuve. Puis vient le jour où le niveau du fleuve est au même niveau que le bord de la coque et alors, la péniche coule. Il ne faut pas penser que la fuite d'eau est forcément causée par un trou dans la coque. Cela peut très bien être un robinet défectueux ou un joint de plomberie défaillant.
Une autre habitude remise en question, la « propriété privée, défense d'entrer ». Dans un appartement, c'est simple, il suffit de fermer la porte à clé. Dans une maison, il faut avoir une clôture suffisamment haute et en bon état et cela dissuade la plupart des intrus potentiels (pas tous, hélas, mais suffisamment quand même). Dans une péniche à quai, la dissuasion contre les intrus occasionnels est réduite à néant, il est facile d'enjamber le faible espace entre le quai et le pont de la péniche. Ou alors, il faut s'amarrer à quelques mètres du quai et prévoir une passerelle amovible, ce qui se fait rarement.
En période de crue, un autre problème se présente. La péniche peut dériver au-dessus de la zone qui, en temps normal, constitue la berge du fleuve. Et si la décrue se produit trop rapidement, la péniche se retrouve échouée sur la rive.
Passons maintenant aux rivages maritimes. En Bretagne et en Normandie, il arrive que des voitures se garent à marée basse sur un terrain recouvert à marée haute. En général, ces voitures garées imprudemment ne sont pas des voitures locales, mais des voitures du littoral méditerranéen, là où les gens sont habitués à des marées de faible amplitude.
Nous avons été plusieurs à manger des pizzas, donc à être servis avec des assiettes de grande dimension. Mais dans le lot, il y avait une pizza calzone dans une assiette à pizza normale. N'aurait-il pas été préférable d'avoir une assiette spéciale pour pizzas calzones, c'est-à-dire en forme de quartier de lune ? Cela aurait permis de gagner un peu de place sur la table. Ou peut-être que les pizzaiolos envisagent de proposer des « super calzones », obtenues par la superposition de deux pizzas circulaires ?
Une autre idée originale pour les pizzas : on pourrait empiler plusieurs pizzas différentes, découper la pile en, par exemple, 6 portions de 60 degrés, et proposer aux clients ces portions. [ C'est un concept nouveau pour les pizzas, mais cela existe déjà pour les crêpes. ]
Si des contrées aussi éloignées que l'Italie et la Bretagne ont inventé des plats de forme identique comme les pizzas et les galettes / crêpes et si elles ont adopté ces plats comme symboles culturels, c'est à coup sûr parce que ces plats sont la matérialisation d'un concept métaphysique important. Certains participants à la réunion en déduisent que la Terre est plate.
D'autres participants ne sont pas d'accord. Comme nous avons pu le voir avec la sonde Rosetta, la comète Tchourioumov-Guérassimenko a la forme d'une cacahuète. Il est donc naturel de penser que la Terre a elle aussi la forme d'une cacahuète.
Si nous n'avons pas parlé des prix Ig-Nobel, une heureuse coïncidence a fait que nous avons évoqué l'un des sujets récompensés en 2023. Dans la rue, quand quelques personnes se mettent à regarder en l'air, de nombreuses personnes les imitent. Peu importe qu'il y ait effectivement quelque chose à regarder ou non. Et cela peut durer longtemps, même après le départ des personnes qui ont déclenché le phénomène.
Ce soir-là, Laurent (B) portait un T-shirt inspiré du tableau Nuit étoilée de van Gogh, avec en plus le Tardis explosant entre deux volutes. Cela fait suite à une conversation par messagerie entre Laurent (qui a déjà vu toutes les saisons récentes de Dr Who) et moi (qui viens de voir la saison 5). J'ai écrit à Laurent pour épancher ma déception après avoir remarqué plusieurs incohérences dans cette saison 5. L'une de ces incohérences concerne l'épisode où le docteur rencontre Vincent Van Gogh. Cet épisode se passe à Auvers-sur-Oise... en Provence ! Ce n'est pas dit explicitement dans l'épisode, mais c'est dit clairement dans le Dr Who Confidential (making-of) correspondant : cet épisode a été tourné à Trogir en Croatie, parce que le Trogir de 2010 ressemble à la Provence de la fin du XIX^e siècle. C'est dit également dans ce site web qui, dans une page, situe Auvers-sur-Oise à quelques kilomètres de Paris et qui, dans une autre, situe cette ville en Provence.