Enfin déconfinés

Un historique de toutes nos réunions

Table des matières

mercredi 10 juin 2020

La voix du secrétaire (Jean)

Présents à la réunion, en fonction de la disposition autour de la table :

Laurent (R),
Kai,
Sylvain,
moi,
Emmanuel,
et Sébastien,
auxquels il faut ajouter Marwan, qui s'est contenté de prendre l'apéritif avec Kai et qui nous a quittés à 20h.

Nous avons mangé des nems au poulet, des ravioles, de l'andouillette, du magret de canard, de la saucisse au couteau, des fondants au chocolat, un café gourmand. Nous avons bu des mojitos, des cocktails Diderot, de la Chouffe, du rosé, du Côtes du Rhone, un déca et un calva.

Nous avons parlé de Perl, Internet informatique et points divers.

Perl

Non seulement c'est la première réunion après le confinement, mais c'est aussi la première réunion après l'Assemblée Générale de l'association. Emmanuel demande à Sylvain quelles sont les formalités à effectuer avec l'élection du nouveau président. Dans un premier temps, il faudra attendre le mois prochain pour que j'aie le temps de rédiger et d'imprimer le compte-rendu. Le mois prochain, nous pourrons alors signer quelques exemplaires du compte-rendu et ensuite, Emmanuel et Laurent pourront aller à la banque déclarer le changement de président. Compte tenu du faible rythme des paiements et des recettes, ce n'est pas pressé.
Une autre opération à effectuer suite à l'Assemblée Générale, c'est la mise à jour de l'alias de messagerie ca arobase mongueurs point net. Il avait été décidé il y a plusieurs années que toutes les discussions du CA se feraient de façon ouverte en utilisant l'adresse adherents. Néanmoins, j'utilise l'adresse ca lorsque je rédige les comptes-rendus de réunion du lundi, car c'est un moyen commode de joindre tous ceux qui ont pris une part active à la réunion pour leur demander la relecture et la validation du compte-rendu. En effet, les intervenants à ces réunions sont en général des membres du CA plus Emmanuel (à l'époque, il ne faisait par partie du CA), donc j'ai juste deux adresses à renseigner. Un très léger inconvénient, c'est que des membres du CA qui n'ont pas participé à la réunion reçoivent la demande de relecture. Et il y a même des anciens membres du CA qui continuent à recevoir les messages adressés à l'alias ca, Kai est bien placé pour le savoir.
Comme au mois de février, je n'ai pas pensé à apporter des sous-bocks pour les participants à la réunion. En revanche, Emmanuel, qui en avait pris quatre au mois de mars, en a apporté un et l'a proposé à Kai.

Internet

Bien entendu, la période du confinement nous a conduits à utiliser la vidéo-conférence, tant pour nos besoins professionnels que pour nos besoins personnels (familiaux ou associatifs). Selon l'avis de tout le monde, au-delà d'une dizaine de personnes, le format « conférence » n'est plus gérable et il faut privilégier le format « cours magistral » où seule une personne (ou un nombre très réduit de personnes) a la possibilité de parler.
Bien que nous ne soyons pas concernés directement, nous avons évoqué le problème de l'école à distance. Les conclusions sont très divergentes. D'un côté il y a plusieurs instituteurs et institutrices qui ont déployé des trésors d'ingéniosité pour assurer la continuité de l'enseignement, avec les leçons et les exercices via Internet, d'un autre côté il y a de nombreux enseignants qui ont tout simplement disparu de la circulation, notamment à cause de la garde de leurs propres enfants ou pour d'autres raisons moins défendables.
Il y a également la question des examens, notamment pour les études supérieures. Comme il n'est pas possible de surveiller chaque étudiant lors d'un examen, cela laisse la porte ouverte à une communication entre étudiants via d'autres canaux (téléphone, SMS, courriel), donc à de la triche. Nous ne voyons pas comment pallier ce problème.
Évidemment, dans des temps comme ces derniers mois où nous utilisons Internet de manière intensive, c'est mieux d'avoir la fibre. Nous comparons nos expériences respectives avec la fibre. De l'avis de plusieurs personnes, c'est Orange qui apporte le meilleur service, mais pour un prix plus élevé que la concurrence. De plus, l'abonnement comprend obligatoirement l'accès à la télévision même si, comme certains, vous ne la regardez presque jamais. [ Dans mon cas, je n'ai même pas de poste de télévision. J'ai le décodeur, mais il n'a jamais été mis sous tension depuis que j'ai emménagé. Le technicien qui a installé la fibre chez moi avait proposé que je le rappelle lorsque j'aurais un poste de télévision, il attend toujours ce rappel. ]
Le service après-vente d'Orange est meilleur que la concurrence. Par exemple, le remplacement d'une Livebox grillée par un orage se fait tout simplement et rapidement après l'appel au service après-vente et le diagnostic par ce SAV.
Kai est étonné de la vitesse de transfert que l'on peut avoir avec la fibre. Il est encore plus étonné par le fait que la vitesse en connexion montante est aussi élevée qu'en connexion descendante, contrairement à l'ADSL. Et pourtant, comme je le fais remarquer, la vitesse devrait être moins élevée en connexion montante, puisqu'il faut grimper la côte et que c'est fatigant. Pour revenir à une discussion sérieuse, quel est l'intérêt d'avoir une vitesse élevée en connexion montante ? Réponse : l'auto-hébergement de serveurs.
...Ce qui nous a amenés à parler des chatons, une initiative pour « dégoogliser » Internet, c'est-à-dire de proposer des services identiques à ceux de Google et des autres entités du GAFAM. Les services des chatons peuvent être en mode hébergé ou en auto-hébergement. L'une des grosses réussites des chatons, c'est d'avoir pris des logiciels existants mais peu commodes à utiliser et à administrer et de les avoirs améliorés et packagés, de façon que leur installation se fasse par un banal apt-get ou rpm et que leur administration représente une charge réduite.
Avec l'Internet des objets, ainsi que Kai le fait remarquer, nous pourrons avoir une conversation avec notre grille-pain. Cela me rappelle un dessin animé précurseur de Disney, la Belle et la Bête, où l'on pouvait voir des ustensiles ménagers comme une théière en train de pousser la chansonnette (je n'ai pas vu le dessin animé, je n'en ai vu que cet extrait). Kai ajoute que dans la même veine, il y a la séquence l'Apprenti-Sorcier de Fantasia. [ J'y verrais plutôt un précureur des Roomba qu'un précurseur des ustensiles parlants. ]
Nous avons parlé de Donald Trump, mentionnant le fait que c'est le seul président des États-Unis à utiliser de façon intensive Twitter. En fait, il faut bien remarquer qu'avant lui, Obama avait lui aussi recours à Twitter, de façon moins appuyée, certes, mais suffisamment pour avoir une certaine importance. Quant aux autres présidents des États-Unis, il faut garder à l'esprit que Twitter n'existait pas à leur époque. Il y a néanmoins une différence notable entre Obama et Trump. Les tweets signés Obama étaient en fait rédigés par des conseillers en communication, tandis que Trump rédige lui-même ses tweets.

Informatique

Kai a passé quelques années à Taiwan où il a participé entre autres à la fondation d'un hackerspace. Même s'il connaît mieux que nous le mandarin, il ne le connaît pas suffisamment pour suivre des conversations techniques. C'est pour cela qu'il a préféré revenir en France. Depuis, il est inscrit à Pôle Emploi qui lui envoie des propositions d'embauche ou de formation, par exemple pour être conducteur de train. Il a suivi une formation à l'École 42, une école sans professeurs où l'on apprend l'informatique par immersion parmi ses pairs. Certes, à l'origine, c'était réservé pour la tranche d'âge de 18 à 30 ans, mais 42 et Pôle Emploi proposent depuis 2016 à des seniors d'y postuler. Le langage utilisé pour apprendre la programmation est le langage C, qui, avouons-le, n'est pas très récent.
La première version de C date peut-être de plus de quarante ans, mais le langage a quand même évolué depuis ce temps. Il y a eu notamment une norme assez récente qui casse le principe de la compatibilité entre C et C++.
Dans le cadre de ses études à l'École 42, Kai s'est inscrit à l'association 42L. Sébastien et Emmanuel ont pensé à une association « 42U », basée sur les normes des baies (ou racks) que l'on trouve dans les datacenters. Le « U » désigne la hauteur standard attribuée à un serveur, un peu moins de 5 cm, sachant que pour un gros serveur, on peut allouer 2U, voire 4U. Et la hauteur totale d'une baie correspond à 42 fois cette valeur, d'où l'appellation « 42U ».
Après avoir étudié l'intelligence artificielle à l'École 42, Kai a l'impression que l'IA est la chasse gardée de Python.
Une différence marquante entre les programmeurs Python et les programmeurs Javascript : lorsque l'on développe un programme Python, on cherche à avoir le moins de dépendances possible concernant des programmes externes ou des modules (Python Eggs). Pour Javascript, il est normal d'avoir un nombre important de modules npm. Même si cela respecte le principe du partage de code entre applications, cela pose parfois des problèmes, lorsqu'un module se révèle bugué ou lorsque, suite à un conflit de personnes, un programmeur décide de retirer ses modules du dépôt centralisé, ainsi que cela s'est passé cela s'est passé en 2016.
Après cfengine, puppet, chef, Ansible et bien d'autres, voici un nouvel outil de configuration, Salt. Il est assez difficile à aborder, car les entités utilisées dans ce modèle sont nommées en référence au monde du sel. C'est ainsi qu'il y a des salt pillars (piliers de sel). Impossible à relier ces piliers de sel aux notions communément utilisées par ceux qui administrent des configurations de matériel. Avec chef et ses recettes (recipes), il était possible en réfléchissant bien de faire le lien avec l'administration de configurations de matériel, mais que dire de la notion de pilier de sel ?
Nous avons évoqué des entreprises informatiques (ou autres) installées dans des immeubles hausmanniens, précédemment utilisés comme immeubles d'habitation. Ainsi, une société avait adapté la salle de bains de l'ancien appartement pour en faire une salle de serveurs, tout en conservant les WC initialement installés dans la salle de bains. Compte tenu du voisinage assez bruyant des serveurs, on essayait de ne pas rester trop longtemps pour satisfaire ses besoins naturels lorsque l'envie se faisait pressante...
Juste avant le confinement, Sébastien a apporté son aide au déroulement d'un game jam organisé par la chaîne de télévision Arte. Cet événement avait pour but de créer des jeux sur le thème du chiffre « 7 ». Cet événement promeut également d'autres valeurs, comme la parité hommes-femmes tant chez les programmeurs que chez les mentors, ainsi que le fait d'avoir un rythme de vie sain (pas question de rester toute la nuit à programmer, il faut prendre le temps d'un sommeil réparateur).
Comment s'est passé le début du confinement parmi les participants, dans le cadre du travail ? Pour certains, cela s'est passé sans problème, le télétravail étant déjà une procédure connue et rodée (notamment avec les grèves du mois de décembre). Pour d'autres, les problèmes étaient de nature quantitative plus que qualitative. Par exemple, s'il était prévu que tout le monde puisse faire du télétravail, il n'était pas prévu que tout le monde soit simultanément en télétravail, la règle d'avant le confinement étant que la moitié au moins de l'effectif soit sur site. Ainsi, l'infrastructure était sous-dimensionnée (par exemple, le nombre de licences pour la connexion par VPN). Pour d'autres encore, la transition vers le télétravail a occasionné quelques heurts. Ainsi, un participant avait un ordinateur portable et dockable. Mais il n'avait pas d'alimentation pour ce PC. Jusqu'à présent, il n'en avait pas eu besoin, car le PC se rechargeait lorsqu'il était branché sur son dock. Avec le confinement, cela ne serait plus possible. Il est donc allé chercher une alimentation à la DSI. Et la DSI n'en avait plus ! La DSI lui a alors conseillé de rentrer chez lui en emportant non seulement son PC, mais aussi le dock et l'alimentation du dock. Pas commode pour transporter tout cela, lorsque l'on n'a pas prévu des sacs suffisamment grands pour tout y mettre !

Divers

Il y a quelques jours, Kai est allé voir ses parents en Allemagne et sa sœur en Suisse. Étant donné que les frontières sont encore fermées à cause de la pandémie, nous en déduisons qu'il est allé à Bâle-Mulhouse pour rencontrer sa famille au Dreiländereck (point triple entre l'Allemagne, la Suisse et la France).
Ce mois-ci, nous n'étions pas en salle à notre place habituelle, nous étions en terrasse. Sylvain, qui est arrivé le premier, a eu l'occasion de discuter avec le patron du restaurant, qui lui a expliqué qu'il avait mis à profit l'interruption d'activité pour faire un certain nombre de travaux dans la salle de restaurant : coup de peinture sur les piliers, vitrification du plancher par exemple.
Sébastien est arrivé très en retard, car il a eu des problèmes de transport. La RATP a annoncé que le trafic reprenait avec un rythme normal, certes, mais avec les mesures liées à la pandémie. Ainsi, dans les métros, un siège sur deux est condamné. Et, en théorie, les passagers voyageant debout doivent rester à au moins un mètre les uns des autres. Et surtout, certaines stations sont restées fermées au public, un peu comme ce qui s'est passé en décembre pendant les grèves. Sur la ligne 3 qui intéresse Sébastien, cela concerne entre autres les deux stations les plus fréquentées, Saint-Lazare et République. Donc, pour avoir la correspondance avec les lignes desservant Reuilly-Diderot ou Gare de Lyon, c'était fichu ! Il a donc dû se débrouiller avec un peu de marche à pied et avec les lignes de bus.
Le retour a été nettement moins problématique. En effet, Emmanuel est venu à la réunion en voiture et pour le retour, il a proposé à Sébastien et à moi de nous reconduire à nos domiciles respectifs. J'avoue que j'y ai gagné et je pense que c'est encore plus vrai pour Sébastien. Merci Emmanuel !
Un effet regrettable du confinement, c'est la tension qui a pu se produire dans les relations familiales. Nous avons tous entendu parler de familles qui s'entendaient très bien lorsque chacun vaquait à ses occupations huit heures par jour et cinq jours par semaine, mais qui subissent des frictions, voire se désagrègent lorsque la cohabitation se fait 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7. Sans aller jusqu'à la désagrégation de la cellule familiale, le fait d'avoir à subir les préférences musicales de ses enfants tout au long de la journée peut se révéler pénible, surtout si ces préférences musicales portent sur le rap.
Dans mon cas, ce n'est pas le confinement qui m'a obligé à subir du rap, c'est le déconfinement. En face de chez moi se trouve un bâtiment de bureaux en cours de réaménagement. Pendant les deux mois du confinement, je pouvais ouvrir ma fenêtre en fonction de la température, ce qui me permettait d'aérer un peu mon logement et d'avoir de l'air frais. Le confinement a cessé, mais pas le télétravail, ma boîte a opté pour attendre quelques mois avant de rouvrir ses sites. Depuis le déconfinement, les travaux sur l'immeuble ont repris. Hélas, certains ouvriers aiment travailler en écoutant la radio et leur station préférée est une station radio diffusant du rap. Du coup, c'est moins agréable d'ouvrir la fenêtre pour sentir l'air frais. Heureusement, de temps en temps, le bruit des perceuses arrive à couvrir le rap, mais cela ne dure jamais suffisamment longtemps.
En marge de la discussion sur la fibre et sur la télévision par Internet, l'un de nous a dit que la dernière fois qu'il avait regardé la télévision, c'était pour la finale de la Coupe du monde en 2018. Nous avons enchaîné sur quelques anecdotes déjà racontées précédemment sur la finale de la Coupe du Monde de 1998.
La pandémie a amené sur le devant de la scène médiatique le docteur Raoult, dont nous n'avions pas entendu parler précédemment et qui est présenté comme une personnalité anti-système. Sébastien, lui, connaissait déjà Raoult de réputation, puisqu'il a dirigé l'université d'Aix-Marseille. Autant dire que s'il a pu accéder à ce poste, il ne doit pas être aussi anti-système que ce qui est décrit dans les media.
Nous avons évoqué les élections municipales, avec entre autres le jeu de chaises musicales à la République en Marche entre Benjamin Griveaux, Agnès Buzyn et Olivier Véran. Si l'activité politique récente a fait intervenir un certain Joachim Son-Forget, je précise à l'intention de Kai que cette personne n'a aucun lien familial avec moi. Nous avons évoqué également le cas de Levallois-Perret qui, pour la première fois depuis plusieurs décennies, ne pourra pas réélire Patrick Balkany.
Laurent (R) a pu venir à la réunion du mercredi mais il n'était pas là le lundi précédent pour l'AG. Pourquoi ? Parce qu'il avait une réunion du conseil municipal de Conflans-Sainte-Honorine à la même heure. À l'occasion de cette séance, les conseillers ont eu droit à une formation pour célébrer des mariages. En effet, ce n'est pas réservé au maire et à ses adjoints.