Réunion retardée pour TPC::Amsterdam

Un historique de toutes nos réunions

Table des matières

mercredi 16 août 2017

La voix du secrétaire (Jean)

Présents à la réunion, en fonction de l'ordre d'arrivée :

Emmanuel,
moi,
Sylvain,
et Laurent (R).

Nous avons mangé des nems, du foie gras de canard, des larmes du tigre, de l'andouillette, une entrecôte, une crème brûlée et un fondant au chocolat. Nous avons bu du rosé, du Perrier menthe, de l'Orangina, un mojito et des cafés.

Nous avons parlé de Perl, Internet et points divers.

Perl

Laurent et moi sommes de retour de TPC Amsterdam. Les autres français connus présents à cette conférence étaient BooK (après 4 ans d'absence), Olivier, Michel et Ovid.
Un point marquant a eu lieu lors de la soirée de la veille, car Laurent a recontré Larry et lui a dédicacé un exemplaire de son livre. Merci à Wendy d'avoir monté ce micro-événement.
Comme toujours, Damian Conway a été impressionnant. En particulier avec son premier exposé et le rebond dû à Merijn le lendemain. Dans son exposé, Damian mentionnait entre autres un analyseur syntaxique pour Perl consistant essentiellement en une expression régulière de 1300 lignes. Sa présentation PowerPoint contenait d'ailleurs le source de cette expression rationnelle, avec une taille de police suffisamment petite pour afficher les 1300 lignes à l'écran en une seule fois. Il avait expliqué que ce qui lui avait donné du fil à retordre, c'était les here-documents. Merijn a concocté une dizaine de programmes avec des here-documents, des formats et autres constructions exotiques, emboîtées les unes dans les autres. Pour chaque programme, il nous montrait le source en nous expliquant sommairement la particularité du programme, il lançait le programme (dont l'unique effet était d'imprimer une ligne, toujours la même) et il nous montrait que l'analyseur syntaxique de Damian savait analyser le programme. Sauf le dernier programme qui, bien que valide, était rejeté par PPR. Puis il s'est adressé à Damian en disant en substance :
Damian, je t'ai envoyé ce fichier hier soir. As-tu pu faire quelque chose ?
Damian a remplacé Merijn sur scène, a branché sa machine sur le vidéo-projecteur et a commencé sa présentation-éclair au cours de laquelle aucun mot n'est sorti de sa bouche. Il a affiché une image avec une citation latine que je n'ai pas comprise. Puis il est passé sur un interpréteur shell et a tapé :
```
prove <a href='https://st.aticpan.org/source/DCONWAY/PPR-0.000011/t/merijn_is_evil.t'>t/merijn-is-evil.t</a>
```
et la machine a répondu ok. Puis il nous a fait voir la nouvelle version de l'expression rationnelle, toujours avec une police ridiculement petite, et avec en marge du dessin la remarque « 1641 lignes ».
Un exposé qui nous a laissés sur notre faim, c'est celui de Larry. Comme il n'y est quasiment pas question de Perl, je rapporte ce que nous en avons dit dans le paragraphe « divers ».
Lors de la conférence, j'ai entendu dire qu'il y avait environ 280 personnes présentes. Laurent se souvient que parmi les participants, 70 d'entre eux venaient pour la première fois à YAPC / TPC.
Comme je l'ai dit à BooK lors de la conférence, « où est passé London.pm ? ». Certes, le site de la conférence indique 16 participants affiliés à London.pm, mais les « vieux de la vieille » ont quasiment tous disparus. J'ai remarqué seulement Nick Clark (bien qu'il vive en Autriche, je le catalogue parmi les anciens de London.pm), Aaron Crane, Matt Trout (qui, dans le site web, ne mentionne pas London.PM) et Mark Keating (ditto). Et après coup, je rajoute Dagfinn (je croyais qu'il était plus récent que cela dans la communauté Perl, je me suis trompé) et Tom (pareil). Et tous les autres anciens, Dave Cross, Léon Brocard, Smylers, Piers Cawley, etc., on ne les a pas vus cette année et pour certains, cela fait plusieurs années qu'on ne les a pas vus.
À l'inverse, les vieux de la vieille des Pays-Bas sont toujours là. Je ne me base pas sur les statistiques de la conférence de cette année, car les néerlandais étant les visiteurs locaux, ces statistiques ne sont pas significatives. Je me base sur les statistiques pour Cluj-Napoca.
Aujourd'hui 16 août, c'est le CPAN Day. Emmanuel a connu cette manifestation en lisant un blog de Neil Bowers. Cela consiste à faire du nettoyage dans les distributions sur CPAN en repérant par exemple une distribution qui n'a pas de META.yml ni de META.json en écrivant le fichier manquant et en envoyant une pull request à l'auteur de la distribution. En tant que membre de l'équipe Perl de Fedora, Emmanuel a l'habitude d'éplucher les distributions pour trouver les dépendances, donc il est tout-à-fait à même de créer les fichiers META.yml et META.json, pour les distributions qui n'en ont pas. Emmanuel a envoyé un courrier à Neil pour lui proposer ses services. Au moment de la réunion, il n'avait pas encore reçu la réponse.

Internet

Lors de mon retour d'Amsterdam en train, j'ai voulu tester le wifi des trains Thalys. Lorsque j'ai voulu me connecter, j'ai eu une page HTML avec un bouton « Connecter » et la mention « En cliquant sur le bouton Connecter, vous acceptez les Conditions Générales d'Utilisation », ces derniers mots étant soulignés comme un lien hypertexte. J'ai voulu lire ces CGU en cliquant sur le lien, mais il ne s'est rien passé, je n'ai pas pu les lire. Peut-être fallait-il se connecter au wifi pour le faire...? Ou peut-être est-ce simplement ma tablette qui est mal configurée.
Laurent a essayé le Wifi dans les cars de la côte est des États-Unis. Il a été étonné d'avoir continuellement le signal wifi, alors que par endroit le car est au milieu de nulle part. Avoir un signal dans les portions urbaines du trajet, d'accord, mais quand il n'y a aucun bâtiment d'où vient le signal ? Peut-être y a-t-il des relais installés dans l'infrastructure de la route ? Remarque : la même question se pose en France avec les Ouibus qui proposent le wifi à bord.
Et dans les transports urbains ? On fait remarquer que, par exemple, les tramways sont déjà connectés au sol ou à la caténaire pour le courant de traction, alors pourquoi pas également une connexion RJ45 à la caténaire ?
Laurent évoque une publicité pour le catalogue Ikea. La publicité porte sur la version papier du catalogue et reprend tous les arguments associés aux tablettes et aux téléphones portables pour les appliquer au catalogue sur papier. Notamment, le passage d'une page à l'autre avec un mouvement latéral de l'index, de droite à gauche pour aller en avant et de gauche à droite pour revenir en arrière. J'ai déjà mentionné une publicité semblable pour Télé Z lors d'une réunion il y a quatre ans.
Et puisque nous parlions d'Ikea, nous signalons l'apparition d'une série de vidéos appelée « Hikea ». Ces vidéos présentent des exemples à ne pas suivre : comment monter des meubles Ikea lorsque l'on est sous l'emprise d'une substance prohibée. Évidemment, n'essayez pas de faire de même chez vous. Dans cette lignée, il me semble avoir lu la mention d'une étude scientifique consistant à donner à des araignées des drogues et à analyser la forme et la structure des toiles qu'elles tissaient sous l'influence de la drogue. Mais je n'ai pas pu retrouver dans mes notes où j'ai pu lire cela.

Divers

Larry a présenté un exposé où Perl ne jouait aucun rôle ou presque. Comme son fils venait d'emménager sur la côte ouest et qu'il voulait rejoindre sa nouvelle résidence en avion plutôt qu'en voiture, Larry et Gloria se sont proposés pour convoyer la voiture à sa place. Et l'exposé de Larry n'était rien de plus que les photos et les vidéos du voyage, agrémentées de quelques rares analogies avec Perl. Il y a quand même un passage que j'ai bien aimé. Il nous a montré une photo du Mont Rushmore, avec les têtes de George Washington, Thomas Jefferson, Theodore Roosevelt et Abraham Lincoln. Puis il nous a fait remarquer qu'il y avait une autre montagne en face, qui pouvait recevoir elle aussi la sculpture des têtes de quatre présidents, mais on pourrait changer et y mettre la tête des pires présidents des États-Unis. Seulement, comme le dit Larry, « On hésite encore pour trois des statues. » Lors de la réunion, nous n'avons pas compris le pourquoi de cette hésitation. Nous avons tout de suite pensé à George W Bush, puis très rapidement à Richard Nixon. Nous avons évoqué également Jimmy Carter, mais nous nous sommes rétractés immédiatement. En effet, il a battu des records d'impopularité, mais cela ne veut pas forcément dire qu'il était un mauvais président. De plus, son engagement pour des causes humanitaires au cours des années 1980 montre qu'en tant qu'être humain, il était au-dessus de la moyenne.
Ma réflexion au sujet de London.pm a rappelé à Emmanuel ses années d'étudiant. Entre autres, il faisait partie d'un club construisant des fusées. Ensuite, ils installaient des expériences dans l'ogive de la fusée, comme une carte électronique, ils lançaient la fusée, récupéraient les mesures de la carte électronique et dépouillaient les résultats. Compte tenu des enjeux de sécurité, la fédération à laquelle appartenait le club d'Emmanuel avait formé des référents, qui visitaient régulièrement les différents clubs de la fédération et vérifiaient que les mesures de sécurité étaient correctement appliquées. Une année, les référents étaient suffisamment nombreux et la fédération a estimé qu'il n'était pas nécessaire d'en former de nouveaux. Puis d'un seul coup, un nombre important de référents se sont retirés pour des raisons diverses : famille, déménagement, etc. Et la fédération s'est retrouvée avec une pénurie de référents préoccupante.
Nous avons parlé des élections et du dépouillement après chaque scrutin. On voit souvent des parents venir avec leurs enfants et expliquant aux enfants en quoi consiste le dépouillement d'une élection. Et il arrive qu'une fois à l'âge adulte, un enfant participe au dépouillement au lieu de simplement regarder faire. Évidemment, ceux qui gèrent le bureau de vote évitent autant que possible que le parent et l'enfant soient à la même table de dépouillement.
L'annonce que l'édition 2018 en Europe The Perl Conference aura lieu à Glasgow relance la question du Brexit. Le Royaume-Uni fera-t-il encore partie de l'Union Européenne à cette date ? Et pour aller plus loin, l'Écosse fera-t-elle encore partie du Royaume-Uni ? Ce qui m'avait marqué lorsque j'avais visité l'Écosse en 1999, c'est l'abondance de représentations du drapeau écossais, une croix en sautoir blanche sur fond bleu, dite croix de Saint-André. En revanche, on voyait rarement l'Union Jack qui, je le rappelle, est la superposition des drapeaux écossais, irlandais et anglais. Et à chaque fois que l'on voyait un Union Jack, il y avait juste à côté le drapeau écossais, sans doute pour « faire passer la pilule ». Si la sécession n'a pas gagné lors du référendum de 2014, il en irait peut-être autrement maintenant que le Royaume-Uni est en train de quitter l'UE contre l'avis des Écossais.
Dans le même ordre d'idée, nous avons mentionné crise ministérielle belge à l'occasion de laquelle la Belgique n'a pas eu de véritable gouvernement pendant plus d'un an.
Nous avons parlé des micro-nations en Europe. Il y a Andorre, Monaco, le Vatican et San-Marin. Il me semblait que dans le texte fourni lors du référendum de 2005, ces pays étaient désignés comme étant « des États pour lesquels la représentation diplomatique est assurée par un État membre » (explication : les monégasques à l'étranger utilisent les ambassades françaises et les consulats français, les san-marinois à l'étranger utilisent les ambassades italiennes et les consulats italiens). En reprenant le fascicule que j'ai conservé depuis 12 ans et la feuille de notes que j'avais constituée à l'époque, j'ai retrouvé à la page 84 du fichier PDF le point 4 de l'article IV-440 :
4. Le présent traité s’applique aux territoires européens dont un État membre assume les relations extérieures.
Mais le terme « territoire » ne s'applique peut-être pas à Monaco, San Marin et autres. En revanche, ces pays sont clairement évoqués page 169, déclaration ad article I-57 :
L’Union prendra en compte la situation particulière des pays de petite dimension territoriale entretenant avec elle des relations spécifiques de proximité.
Laurent nous a montré des photos prises à Amsterdam, dont une cabine pour fumeurs située à côté de son hôtel. La cabine porte trois pictogrammes : une cigarette, une pipe et un feuille de cannabis, cette dernière étant barrée. Laurent nous précise avoir lu une plaque ou une feuille d'instruction qui n'apparaît pas sur la photo avec une directive du genre : « Pour fumer du cannabis, veuillez utiliser une autre cabine, située derrière cette cabine ».
La discussion suivante est sans doute venue après celle sur le wifi. Laurent a rappelé que lorsqu'il faisait son service militaire, l'armée française était équipée de missiles filoguidés. Lorsque le missile était tiré, cela déroulait un fil destiné à transmettre les informations de guidage du poste de tir au missile.
C'est la même chose sous l'eau, les torpilles sont filoguidées. Néanmoins, une torpille dispose également d'un système de guidage autonome, avec son propre sonar. Ainsi, si le sous-marin tireur est lui-même pris pour cible et a besoin d'effectuer une manœuvre d'évitement, il peut décider de couper le fil de guidage et de laisser le calculateur interne à la torpille assurer le suivi de la cible et l'attaque. Ce calculateur étant programmé par le contractant civil fournissant la torpille, les marins décrivent l'action de couper le fil comme s'il s'agit de « confier le guidage de la torpille aux civils ». Je croyais avoir lu cette métaphore dans un livre de Tom Clancy, Octobre Rouge ou Tempête Rouge, mais c'était dans Submarine par John Wingate.
Faut-il faire confiance à la traduction automatique ? La qualité des traductions s'est considérablement améliorée ces dernières années. Je me souviens avoir été chargé de traduire en 1995 le jeu d'un copain vers l'anglais, parce que la traduction automatique était mauvaise. Je me souviens notamment que l'historique mentionnait les « Cosaques du Don », ce qui était devenu en anglais Cossacks of Gift. Emmanuel se souvient d'une période plus récente, où la traduction se faisait sur un site web et non plus par un programme installé sur PC. Il connaissait un groupe de fan subbing, qui ajoute des sous-titres à des vidéos. Pour faire partie de ce groupe, il fallait faire ses preuves en traduisant un texte ou une vidéo. Mais, c'était clairement précisé par le groupe, les candidats ne devaient en aucun lieu recourir à un site de traduction automatique. La situation a bien changé depuis, Emmanuel est tout-à-fait disposé à faire confiance à Google Translate.
Un gros problème pour la traduction automatique, c'est d'identifier la nature des mots. Laurent donne un exemple en anglais, qu'un ami avait utilisé lors de la démo d'un logiciel de traduction
Time flies like an arrow.
qui avait été traduit par quelque chose comme
Les mouches du temps aiment une flèche.
Quelqu'un d'autre donne un exemple en français :
La petite ferme la porte.
S'agit-il d'une fillette qui n'aime pas les courants d'air ou d'une exploitation agricole de faible importance qui tient quelque chose ?
Un problème différent, mais très voisin, c'est celui de la reconnaissance vocale. Je ne me souviens plus ce qui a été dit à ce sujet, à part la devinette suivante :
Pourquoi est-ce utile d'avoir un buste de Napoléon chez soi en hiver ?
Réponse :
Parce que cela permet de bénéficier d'un Bonaparte manchot (bon appartement chaud).